tag:blogger.com,1999:blog-13097362317352814792024-03-19T10:04:57.652+01:00ACCOMPAGNER LE TRAVAIL DES ADOLESCENTS AVEC PÉGASECe blog est un complément au livre "Accompagner le travail des adolescents avec la pédagogie des Gestes Mentaux" et au cahier "J'apprends à travailler", les deux édités à la Chronique Sociale de Lyon.Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.comBlogger184125tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-63422732621188163102024-02-02T16:46:00.003+01:002024-02-12T11:24:58.036+01:00189 - "Si l’on veut permettre à un être humain d’être reconnu comme une personne, il faut lui donner les moyens pour qu’il y parvienne"<p><span style="font-family: Andika;">Je publie aujourd'hui un autre texte, déjà ancien, extrait de mon fond documentaire personnel. Un de ces textes qui ont nourri ma "VM attitude", la conviction fondamentale, profonde et intime qui orientait mes pratiques d'accompagnement, autant individuel que collectif. Il fait partie, outre les livres </span><span style="font-family: Andika;">d'ADG </span><span style="font-family: Andika;">eux-mêmes, de ces témoignages oraux (et donc plus rares) qui ont bien inspiré certains passages de (</span><u style="font-family: Andika;">Re)trouver le sens au coeur de la classe</u><span style="font-family: Andika;">, surtout pour les passages concernant le dialogue pédagogique collectif (DPC) en classe.</span></p><p><span style="font-family: Andika;">La médiation est un concept assez galvaudé vers la fin du XXe siècle. Détourné de son sens profond par une pédagogie essentiellement béhavioriste, exclusivement "sensorimotrice" dans laquelle le couple perception-action ne laisse aucune place à l'intériorité des élèves, à ce troisième temps (ou plutôt second temps… intercalaire, intérieur , d'intensité et de durée variable) qui leur permet de se reconnaître en tant que sujets et de trouver en eux-mêmes, par </span><span style="font-family: Andika;">eux-mêmes </span><span style="font-family: Andika;">avec notre aide au besoin, leurs moyens personnels d'entrer dans l'exigence si humaine de </span><i style="font-family: Andika;">connaître</i><span style="font-family: Andika;"> bien plus satisfaisante et épanouissante que le seul devoir d'apprendre.</span></p><p><span style="font-family: Andika;">On notera également qu'on est assez loin de la <i>métacognition</i> prônée aujourd'hui. Cette fausse médiation qui voudrait, de l'extérieur, comme avec de longues baguettes, gérer l'apprentissage d'un enfant selon les critères de réussite d'une société qui ne le reconnait pas en tant que "personne"*. Loin de cette extériorité distante, dépersonnalisante, qui provoque souvent chez les élèves des réactions "d'<i>encontre</i>" (refus, fuite, violence… ), la médiation que propose La Garanderie est une véritable "<i>rencontre</i>" humaine. Mieux que la béate bienveillance que l'on nous vend trop souvent aujourd'hui (</span><span style="font-family: Andika;">certes nécessaire </span><span style="font-family: Andika;">, mais</span><span style="font-family: Andika;"> </span><span style="font-family: Andika;">qui </span><span style="font-family: Andika;"> </span><span style="font-family: Andika;">bien souvent</span><span style="font-family: Andika;"> demeure </span><span style="font-family: Andika;">superficielle), plutôt une "r(é)assurance" bien plus à même de soulager à sa racine</span><span style="font-family: Andika;">, en profondeur</span><span style="font-family: Andika;"> et durablement</span><span style="font-family: Andika;">,</span><span style="font-family: Andika;"> l'anxiété éprouvée par tant de jeunes aujourd'hui : </span></p><p><span style="font-family: Andika;">* Ce mot, on ne l'emploie plus guère que négativement, pour "nier" la personne, comme lorsque, dans une classe non "résonnante", on déclare "il n'y a personne qui répond" comme pour le </span><span style="font-family: Andika;">téléphone de </span><span style="font-family: Andika;">Gaston (Nino Ferrer) ... Avec la pédagogie de la vie mentale, "il y a personne" dans la classe, tant du coté du professeur que des élèves...</span></p><p><span style="font-family: Andika;">"Pour cela, il faut que, d’une part, l’action du formateur ou de l’enseignant soit rassurante, et, d’autre part, qu’elle ouvre au sens des efforts à faire : « <i>Tu as à te rencontrer toi-même, tu n’as pas à te fuir en cherchant de répondre tout de suite à la question, en cherchant éperdument un modèle dans la tête de ton enseignant, tu n’as pas à te fuir en refusant le travail. Tu as à t’accepter en ayant foi en toi, et tu vas voir que si tu t’acceptes de l’intérieur, tu vas pouvoir te trouver, te rencontrer et tu vas pouvoir progresser</i> ».</span></p><p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Voici le texte entier d'Antoine de la Garanderie, extrait de son allocution de clôture du Colloque de l'IIGM de 1996 :</span></p><span style="font-family: Andika;"><br /></span><p class="MsoNormal"></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b><u><span style="font-family: Andika;">Extrait de
l’allocution finale d’Antoine de la Garanderie<o:p></o:p></span></u></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: Andika;"><b><u>au Colloque de
gestion mentale de 1996</u></b>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><i><span style="font-family: Andika;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Nous communiquons
ici un extrait de l’allocution finale consacrée à une réflexion sur le rôle de
la médiation et de l’introspection en gestion mentale comme moyen de
développement de l’individu.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">« Le souci, l’exigence de cette introspection que nous
pratiquons permet d’être proches de l’autre et c’est ce qui est au cœur de la
médiation que nous établissons.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Le sens du mot « médiation » doit être approfondi. Il y a
quelque chose à vivre au cœur de la médiation : c’est la rencontre. Lorsque
nous interrogeons des sujets sur leur manière de s’y prendre dans une situation
de tâche, nous ne souhaitons pas tellement être médiateurs, nous voulons aller
à leur rencontre, pour qu’ils puissent se rencontrer eux-mêmes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Le « R » du début du mot rencontre est très important parce
que, quand on ne va pas à la rencontre de quelqu’un, j’ai très peur que l’on ne
se trouve être à son encontre. Ces sujets ont besoin de se rencontrer
eux-mêmes, du fait même qu’ils sont en situation d’insécurité, dans une
exigence d’effort et de dépassement. Ils ne doivent pas se trouver dans une
situation où il y a de l’encontre. Et ce « R » de réconciliation, cette aire (ou
ère ?) de communication va leur permettre de s’accepter, de se trouver eux-mêmes.
Dans tout ce travail de dialogue pédagogique (…), nous avons ce souci, cette
exigence, de communiquer avec le sujet auquel nous parlons. Pour cela, il faut
que notre voix, que notre questionnement lui permette d’aller à la rencontre de
lui-même. Il est inquiet ce qu’il va rencontrer. Il a besoin d’être rassuré sur
lui-même, par un regard prometteur de progrès.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Le point le plus important du dialogue pédagogique est
l’éveil du sujet à lui-même dans ses tâches ; il s’éveille par rapport aux
façons dont il peut s’y prendre mentalement pour s’adapter aux tâches à
accomplir. Il est donc absolument nécessaire qu’il puisse vivre dans un climat
d’harmonie avec lui-même, qui sache que l’harmonie peut se faire, va se faire.
Pour cela, il faut que, d’une part, l’action du formateur ou de l’enseignant
soit rassurante, et, d’autre part, qu’elle ouvre au sens des efforts à
faire : « <i>Tu as à te rencontrer toi-même, tu n’as pas à te fuir en cherchant
de répondre tout de suite à la question, en cherchant éperdument un modèle dans
la tête de ton enseignant, tu n’as pas à te fuir en refusant le travail. Tu as
à t’accepter en ayant foi en toi, et tu vas voir que si tu t’acceptes de
l’intérieur tu vas pouvoir te trouver, te rencontrer et tu vas pouvoir
progresser</i> ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Toute activité d’acquisition de connaissances réunit dans la
conscience d’un sujet l’<i>objet </i>qu’il a à conquérir, les <i>gestes </i>qu’il
a à faire et <i>lui-même</i>. Cette mise en examen nécessite un travail
d’intériorité. Or, il est certain que la pédagogie a souvent négligé
l’intériorité de l’être humain. On a fait une pédagogie de type sensorimoteur :
tâche et adaptation à la tâche. Les lois de la grammaire, les théorèmes, les
règles sont considérés comme quelque chose d’extérieur, comme si le sujet avait
purement et simplement à s’y adapter. On oublie que le sujet a à s’adapter à
lui-même par une réflexion qui devrait lui permettre justement de conquérir ces
objets d’étude.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Au lieu d’une pédagogie à deux temps : perception et action,
il nous faut une pédagogie à trois temps ; il faut que le sujet lui-même se
prenne en compte entre la perception et l’action. Il a tout un effort à faire
sur lui-même d’adaptation à la tâche, à la connaissance de l’objet. C’est un
effort de prise de conscience des moyens mentaux qu’il peut employer pour
s’adapter aux tâches.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Telle est la raison profonde de tout le travail que nous
avons entrepris. Il n’y aura pas d’acquisition et de développement de
connaissances d’une façon démocratique, si on ne met pas le sujet en face d’une
régulation par lui-même de ses procédures ; s’il n’y a pas de prise de
conscience des moyens d’opérer, il n’y aura pas de développement de
connaissance. C’était là, en effet, ma préoccupation : si l’on veut permettre à
un être humain d’être reconnu comme une personne, il faut lui donner les moyens
pour qu’il y parvienne. J’étais préoccupé par le désarroi et l’échec de tant
d’enfants malheureux parce qu’on laissait un vide au-dedans d’eux entre l’objet
et l’acte à faire (pour l’appréhender) !<span style="mso-spacerun: yes;">
</span><o:p></o:p></span></p>
<p align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;"><span style="font-family: Andika;">Antoine de la
Garanderie. 31 mars 1996</span><o:p></o:p></p><br /><p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-51276513552155684972024-02-01T13:04:00.001+01:002024-02-01T13:04:58.809+01:00188 - La gestion mentale au risque de la vérification expérimentale.<p><span style="font-family: Andika;">Je publie ici un article que je n'avais pas terminé en son temps, autour de 2018, et que des lectures postérieures m'ont permis de clore aujourd'hui, bien que de façon toujours provisoire comme l'est toute réflexion en ce domaine du lien entre neuronal et mental. Il complète une série d'articles qui ont inspiré la base théorique de mon prochain livre <u>(Re)trouver le sens au cœur de la classe, Une pédagogie de la vie mentale. </u>Voir mon message <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2023/11/182-deux-articles-recents-pour-un.html" target="_blank">182 - Deux articles récents pour un nouveau livre à paraître en Janvier 2024. </a></span></p><p><span style="font-family: Andika;">Dans son livre <u>Le code de la conscience </u>Stanislas Dehaene relate de façon très détaillée la façon expérimentale dont il a traqué le cheminement neuronal qui mène un sujet à la prise de conscience d'une de ses perceptions physiques. Cette prise de conscience est très proche de ce que la Garanderie a appelé l'évocation mentale, dont il réclamait, en vain jusqu'ici, que l'on en vérifie la réalité en laboratoire de psychologie. En 1994, il proposait pour cela un protocole très élaboré… que j'ai retrouvé presque à l'identique dans la démonstration de Dehaene, 20 ans après.</span></p><p><span style="font-family: Andika;">Cette concordance ne pouvait me laisser indifférent. J'ai donc rapproché ce protocole de l'expérimentation scientifique que nous livre Dehaene. C'est tout à fait éclairant : bien que les scientifiques divergent encore sur quelques points quant à l'origine de la conscience humaine, celle-ci n'est donc pas un fantasme, elle existe bien et l'on peut donc tabler sur elle pour proposer une pédagogie de la vie mentale. CQFD.</span></p><p><span style="font-family: Andika;"><br /></span></p><p><span style="font-family: Andika;">Lire l'article : <a href="https://drive.google.com/file/d/1Uu9YfR8TUn6ki97f-F01crcwcZjvSj9t/view?usp=sharing" target="_blank">Critères de la gestion mentale vs Code de la conscience.</a></span><br /></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-80659753392259570472024-01-16T17:11:00.006+01:002024-02-01T13:05:55.353+01:00187 - Pour l'éveil et l'accompagnement de la vie mentale : Le dialogue pédagogique collectif (DPC) en classe.<p><span style="font-family: Andika;"> "Gestion mentale", c'est ainsi que l'on nomme maladroitement l'ensemble des concepts issus des travaux du pédagogue Antoine de la Garanderie, également psychologue et philosophe. Cet ensemble théorique fortement structuré est le fruit de sa patiente et féconde recherche sur la vie mentale, manifestation de la conscience cognitive de l'être humain, en particulier dans les apprentissa<span>ges scolaires</span>. Cette vie mentale, invisible de l'extérieur, n'est observable qu'au moyen de l'introspection expérimentale. Cette méthode d'investigation psychologique a été abandonnée à l'aube du XXe siècle lorsque la psychologie s'est voulue une "science pure et dure" (mais certains chercheurs bien actuels la réhabilitent un peu). Contre vents et marées, ce chercheur a poursuivi son travail à la suite de tout le courant humaniste de la psychologie qui a survécu à bas bruit, en Amérique davantage qu'en Europe. L'outil de l'introspection appliquée à la pédagogie a donné lieu à un dispositif simple et très performant : <u><b>le dialogue pédagogique</b></u>, pratiqué en relation individuel ou en groupe, notamment en classe. </span></p><p><span style="font-family: Andika;">Devant le véritable tsunami que représentent les innovations les plus récentes comme Chat GPT ou toutes les IA qui envahissent nos activités en tous domaines, philosophes, sociologues, psychologues, ou simples pédagogues appellent en chœur à remettre "la conscience à l'ordre du jour" pour contrer leurs effets déshumanisants. Ce sursaut, cette résistance, comment vont-ils concrètement se manifester dans le cadre de notre École en plein désarroi, comment pourraient-ils l'aider à se remettre sur la "bonne voie" ? Tout simplement, et malgré les obstacles, <b>en remettant la vie mentale au cœur des activités quotidiennes de la classe</b>. </span></p><p><span style="font-family: Andika;">C'est en pratiquant en toute occasion le dialogue pédagogique "collectif" que cela sera possible. J'y ai consacré une grande partie de </span><span style="font-family: Andika;">mon prochain livre (</span><u style="font-family: Andika;">Re)trouver le sens au cœur de la classe - Une pédagogie de la vie mentale.</u></p><p><span style="font-family: Andika;">En attendant sa sortie en librairie, le 22 février, voici un protocole qui vient compléter mon ouvrage.</span></p><p><u><span style="font-family: Andika;">Proposition de protocole <a href="https://drive.google.com/file/d/1pxes_ThS3I3zduh4re5PrZxFlAjVuDWV/view?usp=sharing" target="_blank">: https://drive.google.com/file/d/1pxes_ThS3I3zduh4re5PrZxFlAjVuDWV/view?usp=sharing</a></span></u></p><p><span style="font-family: Andika;">Avec de grands adolescents(à partir de la 3°), on peut leur proposer une grille d'auto-analyse qui les aidera à mieux contacter leur "monde mental" (expression qui leur plaît bien), cela facilitera d'autant les dialogue collectifs qui suivront les exercices d'initiation. Cela leur facilitera aussi le repérage des constantes dans leur activité mentale :</span></p><p><span style="font-family: Andika;">Proposition d'un <i>exemple</i> de grille d'auto-observation :</span></p><p><a href="https://drive.google.com/file/d/14eXzfUXH_I5gT_ee3bT85fv0pEafongB/view?usp=sharing" target="_blank"><span style="font-family: Andika;">https://drive.google.com/file/d/14eXzfUXH_I5gT_ee3bT85fv0pEafongB/view?usp=sharing</span></a></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-52669281012869741432024-01-12T16:45:00.007+01:002024-02-01T13:05:36.897+01:00186 . Une expérience bien déconcertante, mais pleine d'enseignements : quand cerveau en conscience ne correspondent plus....<p> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: Andika;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiM7c5vY1aT3Fe895vRgdZaIZfy1oc7VqqjKF_szPO1xoRFN2RsDru6ZFmSak5ujXVCrYfOGNQ2xROMiPHJtzcW7N29u3Atpfll39M3as9DwzT4l-mGTeKWJH3ySTXAf8d-ZnpoG1Y2_jx_vWc80-f9wZKKyR7Wul7bplBRmwXrosVRbaAhwyWxUqiTH3U" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="319" data-original-width="443" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiM7c5vY1aT3Fe895vRgdZaIZfy1oc7VqqjKF_szPO1xoRFN2RsDru6ZFmSak5ujXVCrYfOGNQ2xROMiPHJtzcW7N29u3Atpfll39M3as9DwzT4l-mGTeKWJH3ySTXAf8d-ZnpoG1Y2_jx_vWc80-f9wZKKyR7Wul7bplBRmwXrosVRbaAhwyWxUqiTH3U" width="320" /></a></span></div><span style="font-family: Andika;">Je viens de faire une expérience un peu surprenante. J’ai
été opéré récemment du canal carpien de mon poignet gauche. Opération banale,
mais nouvelle pour moi. Le procédé est d’une grande simplicité : on pratique à la base du poignet une petite incision de quelques millimètres par
laquelle on introduit une fibre optique ainsi qu’une lame microscopique, le
tout commandé par une sorte de revolver</span> <span style="font-family: Andika;">actionné par le chirurgien
qui visualise l’opération sur un écran (que l’opéré peut voir également). Vraiment
l’expérience est intéressante (en plus de bien soulager le patient).<o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est l’anesthésie (loco-régionale, comme ils disent). Il s’agit d’insensibiliser totalement le bras à partir de l’épaule.
Le résultat est qu’on ne sent absolument plus rien dans l’ensemble du membre
qui ne peut effectuer volontairement aucun mouvement : exactement comme le bras
d’une marionnette désarticulée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">En attendant le chirurgien dans la salle d'opération, j’ai eu l’occasion de regarder
mon bras et j’ai alors éprouvé une sensation étrange : je regardais cette "chose",
que pourtant je savais être mon bras, comme s’il était un objet étranger. N’ayant
pu aucune sensation émanant de lui, mon cerveau ne le reconnaissait pas ; il ne
faisait plus partie de moi. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">À cela s’ajoutait une autre étrangeté. Même si mon bras ne m’envoyait
plus aucun signal, j’avais cependant des sensations, de lui-même ou de mes
doigts (sensations fantômes, comme après une amputation). Mais ces sensations imaginaires
ne correspondaient absolument pas à ce que je voyais : mon bras était soigneusement posé à plat sur la table d’opération alors que je le pensais redressé
comme pour un salut. Impression très dérangeante.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Puis, lorsque l’opération fut terminée, l’infirmière a maintenu
mon bras replié par une sorte d’écharpe si bien que mes doigts étaient proches
de mon visage ( alors que je les imaginais beaucoup plus bas...). À un moment, un mouvement
de ma tête les mit en contact avec mon menton. Ce contact d’un corps
étranger avec ma peau, mes doigts sensibles comme des bouts de bois, je fus saisi d’une sorte d’effroi qui provoqua un mouvement
de recul de ma part, comme on en éprouve dans le "couloir de la mort" dans les
fêtes foraines et que des mannequins invisibles nous touchent au passage.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;"> Ce sentiment d’effroi fut encore renforcé lorsque, plus tard, une fois rentré chez moi, je
laissais échapper ce bras que je tenais fermement de mon autre main pendant que l'on m'aidait à me déshabiller : il tomba
alors lourdement comme une partie morte, le coude ne jouant plus son rôle et
étant devenu totalement inefficace.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Ainsi, je me trouvais dans une situation où une partie de mon corps m’était devenue totalement étrangère et cette sensation était fort déconcertante. L’impression de ne plus commander à mon bras était même éprouvante. </span><span style="font-family: Andika;">Privé des sensations remontant par les nerfs sensitifs jusqu’à
ses aires spécialisées, mon cerveau était tout désorienté et ma conscience en
éprouvait des sentiments d’étonnement, de désappointement, de légère frayeur. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">S’il
me fallait une preuve que la conscience et le cerveau ont partie liée et que l’une
ne va pas sans l’autre, avec le trouble qui en résulte pour elle lorsqu'on les separe, je l’ai trouvée à l’occasion de cette petite opération bien
banale. </span><o:p></o:p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-23537561995084835142023-12-27T18:09:00.006+01:002024-01-06T12:55:15.430+01:00185 - Ateliers de lecture d'énoncé et d'écriture en séances de "méthodologie" (réveil de l'activité mentale) : les exercices que j'utilise.<p><span style="font-family: Andika;">Voici les exercices que j'utilise dans ces deux ateliers.</span></p><p><span style="font-family: Andika;"><span style="font-size: large; font-weight: bold; text-decoration-line: underline;">Atelier de lecture d'énoncé.</span><span style="font-size: large; font-weight: bold;"> </span>(Voir Accompagner </span><span style="font-family: Andika;">le travail des adolescents avec la pédagogie des gestes mentaux</span><span style="font-family: Andika;">, pages 164 et suivantes)</span></p><p><span style="font-family: Andika;">Cet atelier a pour but de faire prendre conscience aux élèves de</span> <span style="font-family: Andika;">leurs erreurs habituelles dans la lecture des énoncés avant toute résolution de problème </span><span style="font-family: Andika;">(toute phrase entendue ou lue est un "énoncé", oral ou écrit, mais le terme est souvent attaché à l'exposé des données d'un problème à résoudre)</span><span style="font-family: Andika;">.</span></p><p><span style="font-family: Andika;">Dans un premier temps, je demande aux élèves de me dire ce que veut dire "le cheval galope dans la prairie accompagné par le chien qui aboie joyeusement à ses côtés". Ils le font aisément et un petit dialogue collectif fait rapidement apparaître les manières différenciées qu'ils ont utilisées pour me comprendre. Je leur fais remarquer que pour le comprendre ils ont tous "traduit" l'énoncé (image mentale concrète, commentaires verbalisés intérieurement, image auditive des aboiements, ressentis du mouvement du galop...). De même, toute lecture d'énoncé est donc une traduction en "objets mentaux" personnalisés. Mais il y a à cela des obstacles qu'ils rencontrent régulièrement au moment de leurs évaluations. Lesquels sont-ils ?<br /></span></p><p><span style="font-family: Andika;"><b><u>Premier exercice. À l</u></b></span><a href="https://drive.google.com/file/d/1HsZ7EnyYFIuZ6VUABEKGBhJ2lqbaL9eg/view?usp=sharing" style="font-family: Andika;" target="_blank">a recherche du diamant vert.</a></p><p><span style="font-family: Andika;">Objectif : nous avons des habitudes de lecture qui sont parfois des obstacles à une bonne compréhension d'un énoncé.</span></p><p><span style="font-family: Andika;">Il s'agit d'un exercice tiré d'un dispositif destiné au passage CM2-6°, ce qui est indiqué dans le coin droit (mais les élèves n'y prêtent aucune attention jusqu'à ce que je le leur indique après qu'ils aient bien séché pour trouver le bon sens de lecture, qui est ici en diagonale alors que nous lisons habituellement horizontalement et de gauche à droite). Effet garanti ! <br /></span></p><p><span style="font-family: Andika;"><u><b>Deuxième exercice.</b></u> </span><a href="https://drive.google.com/file/d/1bzCRQwU83lvIOrjfeDaQCGw5bj6kdKw3/view?usp=sharing" target="_blank"><span style="font-family: Andika;">Les directives.</span></a></p><p><span style="font-family: Andika;"><u>Objectif </u>: lorsque le travail est en temps limité, la tendance à la précipitation est le principal obstacle à la réflexion des élèves.</span></p><p><span style="font-family: Andika;">J'annonce aux élèves que cet exercice devra se faire rapidement et que je le chronomètre (ce que j'affecte de faire ostensiblement au début, avant qu'ils ne se mettent au travail après mon "top départ"). C'est un exercice très connu, mais dont l'effet est toujours aussi percutant. Les élèves qui le connaissent prennent des "airs entendus". </span><span style="font-family: Andika;">Je leur demande </span><span style="font-family: Andika;">de ne rien en laisser paraître et de faire l'exercice comme s'ils le découvraient pour ne pas priver leurs camarades de l'expérience de</span><span style="font-family: Andika;"> </span><span style="font-family: Andika;">leur pire ennemi :</span><span style="font-family: Andika;"> la </span><span style="font-family: Andika;">précipitation dans l'action immédiate (projet de résolution et non de réflexion). L'exécution des consignes saugrenues au cours de l'exercice donne lieu à des situations cocasses qui déclenchent quelques fou-rires difficilement dissimulables... On apprend aussi bien en s'amusant.</span></p><p><span style="font-family: Andika;">Immanquablement, les élèves se rendent compte à la fin qu'ils n'ont pas bien <b><i>"lu"</i></b> la première directive qui leur demandait seulement de <i><u>lire</u></i> les autres consignes et non de les exécuter. L'ambiguïté du mot "accomplir" dans la première phrase est assez proche de l'imprécision de certaines de leurs consignes scolaires habituelles…<br /></span></p><p><span style="font-family: Andika;"><b><u>Troisième exercice.</u></b> </span><a href="https://drive.google.com/file/d/1TqR5vTqPX_rUoBFWqG_kQtHIxY216RfF/view?usp=sharing" style="font-family: Andika;" target="_blank">La semaine rouge à Chicago.</a><span style="font-family: Andika;"> (Exercice tiré des </span><span style="font-family: Andika;">Ateliers de Raisonnement Logique</span><span style="font-family: Andika;"> (</span><span style="font-family: Andika;">ARL</span><span style="font-family: Andika;">) d'Higelé qui fournissent beaucoup de mes mises en situation, notamment celles de l'atelier d'écriture )</span></p><p><span style="font-family: Andika;"><u>Objectif :</u> lorsque les informations sont trop nombreuses, il faut les réduire, les "traduire" sous une forme simplifiée, en schéma ou en tableau (cela vaut aussi bien pour la mémorisation de cours volumineux). Dans cet exercice, c'est un tableau à double entrée qui permet la simplification, la classification de données particulièrement touffues et volontairement compliquées et alambiquées. Les premiers élèves à trouver la solution ne sont pas toujours les habituels "premiers de la classe". Il est important de mettre en valeur leur manière originale de penser, plus globalisante, spatialisante, habituellement prise en défaut par la linéarité discursive de la plupart des disciplines et de la façon habituelle de les enseigner.</span></p><p><span style="font-family: Andika;">L'atelier se termine avec la lecture d'un énoncé tiré de l'une des disciplines scolaires de leur programme actuel. Ils sont invités à y investir (transférer) les découvertes qu'ils viennent de faire sur leurs défauts habituels. La réussite est généralement au rendez-vous, confirmation qu'ils ont commencé à changer quelque chose dans leurs (mauvaises) habitudes de lecture d'énoncé au moment des évaluations. </span></p><p><b><u><span style="font-family: Andika; font-size: large;">Atelier d'écriture.</span></u></b></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">J’ai décrit le détail de cet atelier dans « Accompagner
le travail des adolescents avec la pédagogie des gestes mentaux », pages 191
– 192. Je rappelle brièvement le principe : l’atelier se déroule en quatre temps
; la classe est séparée en deux groupes de même nombre (en cas de nombre impair,
un adulte présent pourra remplacer l’élève manquant ; chaque groupe reçoit un énoncé de problème à résoudre. Je mets ici ceux que j’utilisais dans les dernières années
après en avoir expérimenté d’autres moins performants :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">- premier groupe : <a href="https://drive.google.com/file/d/1HiaZcmG3MlfpL5NGF65MWIXcKLr1qgdg/view?usp=sharing" target="_blank">la pesée des chatons.</a><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">- deuxième groupe : <a href="https://drive.google.com/file/d/18v8MRAUSyG8n8xocSDHTD_KDSRU6QdWB/view?usp=drive_link" target="_blank">les carrés magiques</a>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><o:p><span style="font-family: Andika;"> Dans les deux cas, il s'agit des mêmes opérations : comparer deux objets </span></o:p><span style="font-family: Andika;"> </span><span style="font-family: Andika;">les plus proches d'apparence </span><span style="font-family: Andika;">(tous sont égaux en quantité, poids ou somme), en éliminer les aspects identiques et substituer des valeurs concrètes ou abstraites au restant (comparaison, élimination, substitution). On retrouve ces opérations dans les résolutions d'équation en sciences. Pour l'attribution des énoncés aux 2 groupes, je demande qui sont les meilleurs en maths pour leur donner les "carrés magiques"...</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Chaque groupe reçoit un problème. Chaque élève doit d’abord le résoudre avant de rédiger quelques
lignes pour aider un futur lecteur (dans l’autre groupe, mais qu’il ne connaît
pas encore) à comprendre comment il pourrait atteindre la solution.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;"><u>Premier temps : résolution .</u> Au début les élèves travaillent seuls. Si certains ont des
difficultés, on invite ceux qui ont trouvé la solution à aider ceux qui sèchent
encore. Au besoin, par quelques indications, on aide le groupe qui serait en
difficulté dans son ensemble.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;"><u>Deuxième temps : rédaction </u>. Lorsque tout le monde a trouvé la
solution, on propose aux élèves de ressaisir mentalement leur démarche (pause évocative) puis, de rédiger un raisonnement à l’intention d’un
lecteur inconnu. Dans les deux groupes, chaque élève est à ce moment-là
rédacteur- écrivain.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;"><u>Troisième temps : lecture-compréhension. </u>Lorsque les deux groupes sont prêts,
on échange chaque rédaction avec un élève de l’autre groupe (non désigné à l’avance,
pour conserver jusqu’au bout l’anonymat du lecteur). Chaque élève devient alors
« lecteur- évaluateur » du travail d’un camarade de l’autre groupe,
dont les indications sont censées lui faciliter la résolution du problème.</span></p><p>
</p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;"><u>Quatrième temps : évaluation-discussion</u>. Lorsque tout le monde a fini de lire
et de résoudre le problème à l’aide des indications plus ou moins claires du camarade, on réunit les deux groupes chaque écrivain-lecteur rencontrant
son homologue lecteur-écrivain. Chacun à tour de rôle fait alors les remarques sur
ce qu’il a lu et la plus ou moins grande clarté des indications, si elles ont ou pas
aidé à la résolution du problème, etc. Cette dernière étape est particulièrement
réjouissante pour les observateurs : la sévérité des élèves envers leurs
camarades est beaucoup plus réelle que celle (supposée) de leurs correcteurs
habituels ! Et ils s'en souviendront quand ils écriront "pour de vrai"... <o:p></o:p></span></p><p><br /></p><p><span> </span></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-33718124978716627652023-12-19T17:34:00.004+01:002023-12-20T04:10:31.481+01:00184 – Un entretien inédit avec Antoine de la Garanderie où il est question du sens, sa promotion et l'accompagnement de sa recherche.<p> Au détour des années 2000, un certain nombre de formateurs et praticiens de la Gestion mentale se réunissaient régulièrement autour d'Antoine de la Garanderie pour échanger avec lui sur ses recherches et lui poser les questions issues de leur pratique de terrain. Ils en ressortaient toujours avec beaucoup d'idées et des pistes de travail ou d'expérimentation, qu'ils partageaient ensuite avec lui lors de la rencontre suivante. C'est ainsi que le 30 janvier 2000, la question portait sur le "sens" : qu'est-ce que le sens ? Qui en est le détenteur ? Comment et où le trouve-t-on ?... </p><p>J'avais enregistré une grande partie de cette rencontre. Depuis, beaucoup d'eau avait coulé sous mes ponts ... ou de sable sous les sabots de mon cheval... et j'avais oublié la microcassette au fond d'un tiroir… Tout dernièrement, lors de l'écriture de mon livre, (<u>Re)trouver le sens au cœur de la classe</u>, et à l'occasion de la recherche d'un document qui avait rien à voir, je suis tombé sur cette cassette...N'ayant plus le dictaphone approprié, je me demandais ce que je pourrais bien en faire mais, assez peu consciemment, quelque chose en moi me disait que ce serait peut-être intéressant d'aller y voir de plus près. Quelque temps après, au hasard d'une conversation, j'en parle avec mon fils… qui justement venait d'acheter en brocante un de ces lecteurs-enregistreur de microcassette d'un autre temps... Il n'y a pas de hasard ! Je me suis donc mis à réécouter cet enregistrement… et j'y ai trouvé ce qui convenait très exactement à ma première partie : les paroles d'Antoine, vieilles de plus de 20 ans, complétaient à merveille ma réflexion sur la brûlante et très actuelle nécessité du retour de la conscience et du sens dans nos vies et à l'École. </p><p>On trouvera donc de larges extraits de cet entretien dans mon livre. Mais l'ensemble de l'enregistrement est intéressant et j'ai donc décidé de faire numériser cette cassette, fort bien conservée par ailleurs (la poussière d'un fonds de tiroir est un excellent conservateur de bandes magnétiques…). J'en recevrai le résultat au moment de la sorte du livre en librairie.</p><p>Je mettrai ici la totalité de cet entretien, auquel par ailleurs je renvoie le lecteur de mon livre. Affaire à suivre, donc...<br /></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-75875344121444956442023-12-14T11:19:00.169+01:002023-12-20T10:45:24.190+01:00183. Conférence pour le Colloque IIGM 2023 et la suite.<p><span style="font-family: Andika;"> L'IIGM (Institut international de Gestion mentale) est un organisme qui regroupe, au-delà de la France seule, des personnes qui ont accompagné </span><span style="font-family: Andika;">de son vivant </span><span style="font-family: Andika;">le créateur de cette approche humaniste de la conscience, Antoine de la Garanderie, mais aussi des praticiens, des formateurs, des enseignants ou simplement des personnes intéressées par la prise en compte de la conscience humaine dans les activités de la vie quotidienne, particulièrement dans les apprentissages scolaires. Cet organisme génère des activités de tous ordres destinées à promouvoir cette approche humaniste de la société et de l'éducation (on en trouvera le détail sur son site : <a href="http://iigm.org">iigm.org</a>.) Il coordonne également des activités d'organismes de formation répartis dans l'ensemble du pays et de la communauté francophone. </span><span style="font-family: Andika;"> L'</span><span style="font-family: Andika;">IIGM </span><span style="font-family: Andika;">organise régulièrement</span><span style="font-family: Andika;"> des regroupements</span><span style="font-family: Andika;">, des "colloques", </span><span style="font-family: Andika;">qui permettent aux adhérents</span><span style="font-family: Andika;"> ou aux sympathisants </span><span style="font-family: Andika;">de se</span><span style="font-family: Andika;"> tenir informés</span><span style="font-family: Andika;"> des évolutions de la recherche</span><span style="font-family: Andika;"> en ce domaine</span><span style="font-family: Andika;">,</span><span style="font-family: Andika;"> de réfléchir à leurs pratiques ou </span><span style="font-family: Andika;">de</span><span style="font-family: Andika;"> partager</span><span style="font-family: Andika;"> des expérimentations de terrain</span><span style="font-family: Andika;">.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Pour le 15<sup>e</sup> colloque de l’IIGM , les 9 et 10 décembre </span><span style="font-family: Andika;">2023</span><span style="font-family: Andika;">, les
organisateurs m’avaient demandé de présenter ce que j’appelle la « VM (vie mentale) attitude », c’est-à-dire la visée de sens, l'intention particulière qui
doit présider à toutes les utilisations de la Gestion mentale d’Antoine de la
Garanderie. Dans un monde dominé par un modèle capitaliste de rentabilité
immédiate, un consumérisme effréné et l’irruption d’innovations technologiques
qui mettent en danger notre humanité, notre École a totalement chassé de ses
pratiques la vie mentale, expression de la conscience "cognitive" des élèves. E</span><span style="font-family: Andika;">n cela, e</span><span style="font-family: Andika;">lle a été bien aidée par la psychologie
béhavioriste (comportementalisme) qui depuis le début du XX° siècle </span><span style="font-family: Andika;">a</span><span style="font-family: Andika;"> </span><span style="font-family: Andika;">écarté cette conscience de ses recherches et préconisations. P</span><span style="font-family: Andika;">rise au dépourvu et sérieusement déstabilisée </span><span style="font-family: Andika;">lors de sa (juste)
démocratisation-massification des années 1960, </span><span style="font-family: Andika;">notre Ecole </span><span style="font-family: Andika;">s'est, m</span><span style="font-family: Andika;">alheureusement, </span><span style="font-family: Andika;">raccrochée</span><span style="font-family: Andika;"> à cette psychologie pour s'en inspirer dans des pratiques pédagogiques "de masse"</span><span style="font-family: Andika;">. Il en résulte une perte de sens généralisée chez les élèves, et par contre-coup chez les enseignants (qui </span><span style="font-family: Andika;">par ailleurs</span><span style="font-family: Andika;">, hélas, </span><span style="font-family: Andika;">ont </span><span style="font-family: Andika;">d'autres raisons plus "administratives" de se détourner du "plus beau métier du monde"). Plus largement, cette perte de sens est constatée également
dans d’autres secteurs de nos sociétés occidentales européennes</span><span style="font-family: Andika;">. C'est pour cela que des
philosophes, des sociologues, des écrivains célèbres appellent d</span><span style="font-family: Andika;">e tous côtés </span><span style="font-family: Andika;">à remettre la
conscience humaine à l’ordre du jour.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">La Gestion mentale proposée par Antoine de La Garanderie est le (seul) moyen de la prise en compte <i>explicite dans les apprentissages </i>de la
conscience de l’homme et de la vie mentale qui en est la substance. Mais s</span><span style="font-family: Andika;">on utilisation </span><span style="font-family: Andika;"> suppose une attitude profonde, une conception humaniste qui éclaire et « justifie »
(au sens d’aligner) nos différentes postures d’accompagnement : c’est la VM
attitude que je propose. Elle est une conception de l’homme qui vise à mettre sa
conscience, sa vie mentale, au cœur de son rapport au monde. En particulier dans
les apprentissages, la VM attitude permet d’utiliser la Gestion mentale avec
nos élèves, avec les enfants que nous accompagnons, pour en faire un moyen de </span><b style="font-family: Andika;">libération
de leurs potentialités de promotion du sens.</b><span style="font-family: Andika;"> Cela permettra de remettre notre école
et, à travers elle, notre société, sur les voies d’un rapport au monde plus
authentique et plus libérant.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika;">Voici les deux volets de cette conférence de pré-colloque et leur suite lors du Colloque le 9 décembre. Dans ces trois interventions je livre un peu du contenu de mon prochain livre à paraître le 25 janvier 2024 :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraph" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Andika;"><span style="mso-bidi-font-family: Andika; mso-fareast-font-family: Andika;"><span style="mso-list: Ignore;">1.<span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-variation-settings: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"> </span><span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-variation-settings: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"> 1. </span><span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-variation-settings: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"><span style="font-size: xx-small;"> </span>M</span></span></span>on exposé du 16 novembre (j’étais aphone depuis
plusieurs jours et j'avais retrouvé un peu de voix le matin même de la
conférence… d’où quelques difficultés à être très audible) : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 18pt;"><span style="font-family: Andika;"><a href="https://drive.google.com/file/d/131TocAGWBg86YPE-QJtyJHJA-fhGL8s5/view?usp=drive_link" target="_blank">Conférence de pré-colloque 1. Mon exposé.</a></span></p>
<p class="MsoListParagraph" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Andika;"><span style="mso-bidi-font-family: Andika; mso-fareast-font-family: Andika;"><span style="mso-list: Ignore;">2.<span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-variation-settings: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"> </span><span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-variation-settings: normal; font-weight: normal; line-height: normal;">2.</span><span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-variation-settings: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"><span style="font-size: xx-small;"> </span>L</span></span></span>es questions que m’a posées Laure Duteil, (comme
Claudie Berckmans et Mikel Erramouspé, elle a suivi de près la préparation de
cette conférence à travers nos échanges à propos de l’écriture toute récente de mon
prochain livre qui paraîtra le 25 janvier 2024).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left: 18pt;"><span style="font-family: Andika;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1ohrTuf0IsOEG8G47DfzBPdbVMBTpKQr5/view?usp=drive_link" target="_blank">Conférence de pré-colloque 2. Echange avec Laure.</a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 18pt;"><span style="font-family: Andika; text-indent: -18pt;">3.<span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;"> </span><span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;"> </span></span><span style="font-family: Andika; text-indent: -18pt;">Lors du colloque lui-même, le 9
décembre, un moment était consacré à la réponse à des questions qui auraient
été posées entre ces deux dates. Ici encore, Laure s'en est fait l'interprète.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 18pt;"><span style="font-family: Andika;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1449HEdEo24s2VoeW2DdIWPrDfvkAvmaQ/view?usp=sharing" target="_blank">Réponse aux questions lors de la première matinée du colloque, Samedi 9 décembre 2023</a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 18pt;"><span style="font-family: Andika; text-indent: -18pt;"><span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;"> </span></span></p><p class="MsoListParagraph" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18pt;"><o:p></o:p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-77397393442628422312023-11-03T16:46:00.014+01:002023-12-19T16:26:21.709+01:00182 - Deux articles récents pour un nouveau livre à paraître en Janvier 2024. <p> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: large;">Vous l’avez peut-être déjà vu annoncé <a href="https://www.uneautrepage.fr/product/390709/re-trouver-le-sens-au-coeur-de-la-classe" target="_blank">dans quelques sites de librairies en ligne</a> : mon nouvel ouvrage <u>«(Re) trouver le sens au cœur
de la classe - Une pédagogie de la vie mentale »</u> paraîtra en effet en janvier prochain (pour mon 85<sup>e</sup>
anniversaire… joli cadeau de mon éditeur !).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Andika;">Le 16 novembre prochain, dans </span><span style="font-family: Andika;">une conférence</span><span style="font-family: Andika;"> en Visio</span>,<span style="font-family: Andika;"> prélude a</span><span style="font-family: Andika;">u colloque de l’IIGM (Institut International de Gestion mentale)</span><span style="font-family: Andika;">, je donnerai quelques éléments qui permettront de
découvrir un petit coin du contenu de cet ouvrage. Mais sans en dévoiler l’essentiel,
on peut dire déjà qu’il est essentiellement consacré à l'éveil à la vie mentale des élèves, à tous les âges de leur scolarité, par </span><span style="font-family: Andika;">des pratiques adaptées dans la classe même</span><span style="font-family: Andika;">. </span></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Andika;">Ce livre est le résultat d'un </span><span style="font-family: Andika;">travail d'écriture</span><span style="font-family: Andika;">, fruit </span><span style="font-family: Andika;">d’une réflexion de plusieurs années. </span><span style="font-family: Andika;">Cette réflexion
a été particulièrement marquée par trois articles que je veux partager ici. Le premier,
très élogieux, est <a href="https://drive.google.com/file/d/1nFBoNcoRHrb4ZiSU8FC4p_zkj2q1vgUo/view?usp=sharing" target="_blank">une recension par le Président de l’IIGM de l’époque,Yves Lecocq, de mon livre « Accompagner le travail des adolescents avec la pédagogie des gestes mentaux » </a>édité en 2009. 13 ans après sa parution, ces éloges sur mon travail m’ont
beaucoup touché… et sans doute réveillé mon envie de prolonger ce partage d’expérience
et de réflexion avec des lecteurs, qu'ils soient proches ou plus éloignés de la pensée d'Antoine de la Garanderie.</span></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Andika;">Le deuxième article est ma réponse à Yves : <a href="https://drive.google.com/file/d/1a09FfIs4bRH2UtemP4VpmrpbaLwlvCLE/view?usp=sharing" target="_blank">« Ce livre que je n’ai pas écrit avec Antoine »</a>. Dans ce texte, j’exprime la
conviction que 13 ans après la disparition de son fondateur, la GM est toujours
d’une urgente actualité et qu’elle a encore beaucoup de choses à apporter à une
société en perte de sens. Je développe l'idée que la vie mentale non seulement appartient à tout le
genre humain et non à ses seuls initiés, mais aussi qu’il est de plus en plus
nécessaire de la réveiller chez tous nos contemporains. <o:p></o:p></span><span style="font-family: Andika;">Et cela commence en famille, certes, mais plus particulièrement à l’Ecole d'où elle a malencontreusement disparu.</span></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Andika;">Par ailleurs, j'avais partagé pour mes amis professeurs mon sentiment sur l'état de cette École et proposé des voies possibles de son redressement dans un autre article publié dans mon Blog : <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2021/04/161-ecole-sans-conscience-ruine-de.html" target="_blank">161 - Ecole sans conscience, ruine de l'Homme et du sens ! La GM attitude.</a></span></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: large;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: large;">Ce livre est en cours de préparation chez mon éditeur. Il veut retracer l'histoire de cette disparition et appeler à un redressement de la perspective éducative en replaçant la conscience et la vie mentale au cœur de nos classes. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: Andika;">Voici la <a href="https://drive.google.com/file/d/19h4LZzfv7OT49jsXY2oWf6y0oQRH0zAn/view?usp=drive_link" target="_blank">quatrième de couverture</a> </span><span style="font-family: Andika;">et</span><span style="font-family: Andika;"></span> <span style="font-family: Andika;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1GEMDVbjMfCt4-aR5_qq-aLSbxSmhx9qw/view?usp=drive_link" target="_blank">un résumé </a></span><span style="font-family: Andika;">de cet ouvrage.</span></span></p>
<p style="margin-left: -0.25pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><br /></p>
Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-80875433128774954572023-09-05T17:19:00.005+02:002023-12-20T04:34:24.751+01:00181 - Petits problèmes pour rire (et s'entraîner à la réflexion).<p>Aujourd'hui je mets en ligne un PowerPoint contenant les petits problèmes que je proposais à mes élèves de seconde lors du stage d'initiation à la réflexion. Ils sont extrascolaires, ce qui évite la barrière du stress par rapport à un contenu redouté comme un problème de chimie, de physique ou de mathématiques. L'important dans ces exercices est de montrer aux élèves qu'il y a une activité mentale dans leur tête quand ils cherchent une réponse. N'ayant pas la barrière de l'apparence scolaire, ce contenu mental apparaît plus facilement dans le dialogue pédagogique collectif qui suit chaque exercice. Les élèves se prennent vite au jeu, et au fur et à mesure de la séance ils deviennent de plus en plus précis dans leur auto observation. Ces exercices mettent bien en évidence la nécessité d'évoquer l'énoncé avant toute autre activité mentale. Les projeter avec le PowerPoint permet de bien gérer ce temps de lecture d'énoncé : </p><p>- projecteur allumé, production des évocations nécessaires à une bonne lecture de l'énoncé ;</p><p>- puis, projecteur éteint, temps de travail mental pour ressaisir les évocations produites et les organiser en retenant l'impatience du projet de résolution (inhibition du système 1 de pensée) ;</p><p><br />- puis projecteur rallumé pour un temps de vérification/correction des évocations ;</p><p>- enfin, projecteur éteint, les élèves sont invités à traiter l'énoncé… comme ils le peuvent (pas de prise de notes pendant la lecture et sa vérification... "tout dans la tête"!) .</p><p>Répétée plusieurs fois dans une même séance, cette procédure fait bien comprendre aux élèves la nécessité de retenir leur impulsivité (inhibition des "heuristiques" inconscientes) et l'avantage de ce temps suspendu du côté de l'action (ou de la résolution) mais cependant rempli de leur activité mentale.</p><p>- Après chaque résolution, un élève est tiré au sort pour exposer au grand groupe sa solution et ses justifications .</p><p>Après un premier temps de résolution strictement individuelle de quelques problèmes, je proposais qu'elle soit réalisée en petits groupes de trois. Cela permet aux élèves d'enrichir leur procédure réflexive de celles de leurs camarades.</p><p>La séance se termine, bien sûr, par un exercice purement scolaire pour assurer le transfert.</p><p><a href="https://docs.google.com/presentation/d/112EhauIYBG860YHAerlw0FxDDylRBEl4iJANM7vNATU/edit?usp=sharing" target="_blank">Voir le PowerPoint "Petits problèmes pour rire"</a>.<br /></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-52005375342091215842023-06-12T19:47:00.004+02:002023-06-12T19:47:59.282+02:00180. 100.000 pages lues ! Juste pour ma fête ! Merci à mes lectrices et lecteurs ! <p> </p><p dir="ltr">Aujourd'hui, mon blog a passé la barre des 100. 000 pages lues ! En plus c'est ma fête...😇 Bien sûr, c'est moins que si je parlais de mes chats (je n'en ai pas... 😉) ou de quelque chose de plus fun ou sexy... Juste des recensions de lectures, des compte-rendus d'expérience, des exemples de pratiques, des réflexions sur l'actualité ... concernant la pédagogie de la conscience à l'école... Alors ce n'est pas si mal pour un tel ensemble si peu "dans le vent" ... ! Merci à tous mes visiteurs, en espérant qu'il auront pu trouver dans l'un ou l'autre de mes près de 180 messages des moyens de ramener le sourire sur le visage des jeunes qu'ils accompagnent et la confiance dans leur cœur !🥰</p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-80249637475221809662023-05-24T10:58:00.019+02:002023-11-04T12:26:00.829+01:00179 - Un livre pédagogique... qui semble lever (un peu) le voile sur la conscience à l'école : Pédagogies de la nouvelle chance - Le cœur et l'écorce. <h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;">Voulant
me tenir au fait des actuelles propositions pédagogiques matinées de
neurosciences, j'ai parcouru avec intérêt quelques-uns des livres récents sur
le sujet. Particulièrement <u>Pédagogies de la nouvelle chance - Le
cœur et l'écorce</u>. (Horemans et Schmidt. Chronique sociale 2022). La
particularité des auteurs est qu’ils se disent anciens cancres alors qu’ils
sont bardés de diplômes dans des disciplines sociales ou neuropsychologiques,
plutôt chercheurs et formateurs d’adultes qu’enseignants de collège ou de lycée.
Néanmoins c’est de pédagogie qu’ils traitent - fort doctement d’ailleurs - dans
cet ouvrage, notamment de pédagogie appliquée à des élèves décrocheurs ou en
perte d’image positive et de confiance en eux. Cela n’en rend pas moins
intéressantes leur propositions qui sont applicables à tous les publics
« d’apprenants » comme l’on dit dans les livres savants.<br /></span><span style="font-family: Andika;"><span>Comme dans la
plupart de ces ouvrages, outre une connaissance approfondie des classiques et
de bons auteurs de la pédagogie et des neurosciences, ce livre respire la bonne
volonté, la positivité, la bienveillance, le souci d'aider le mieux possible
des enfants en difficulté parfois lourde. Ils se placent dans la perspective de
Boris Cyrulnik dont ils sont des collaborateurs et qui signe la préface. Après
un balayage de grands principes éducatifs avec lesquels on ne peut qu’être
d'accord, les auteurs proposent des situations pédagogiques intéressantes pour
une éventuelle utilisation de la gestion mentale (dont ils se gardent bien de
parler sauf vers la fin avec des termes étranges mais qui s’en approchent un peu tout de même, dans un chapitre
intitulé « plaidoyer pour une pédagogie ipsative (! ) ». C’est vrai
que côté jargon on est servi dans ces pages où quasiment chaque phrase contient
un mot qui renvoie à une note simplement pour expliciter ce dont on parle. Quoi
qu’il en soit, cela vaut la peine de s’accrocher. J’ai relevé quelques phrases
qui, une fois traduites, peuvent nous intéresser. Par exemple :<br /></span></span></span><div style="text-align: left;"><span style="font-family: Andika; font-size: large; font-weight: normal;">Page 103 :
<i>Serait-il inconcevable que toute évaluation, peu importe qu’elle soit
rehaussée du préfixe auto- ou co -, réserve une place privilégiée non à la
bonne réponse, non pas seulement à l’expression détaillée de son esthétique de
résolution mais plus encore à l’identification du sens, la description du
cheminement intellectuel, des hésitations et des difficultés que l’apprenant a
affrontées puis résolues ainsi qu’au bilan ipsatif ( !) établi et le mieux
objectivé possible… de ce qui a été compris/appris et de ce qui reste à
comprendre/apprendre.</i> »
Ipséité, ipsatif, sont des termes qui renvoient à <i>soi-même</i> (en latin <i>ipse</i>),
un discours ipsatif est ainsi un discours « sur soi », ou si l’on
veut un récit en première personne. Autre désignation possible (mais pas
beaucoup plus claire…) <i>« une pédagogie du récit de soi en auto
construction des savoirs »</i>… ça sonne quand même mieux n’est-ce pas que
« dialogue pédagogique » dont c’est une manière comme une autre de
parler (je préfère la nôtre…). Bien qu’elle soit incomplète puisqu’on ne va pas
jusqu’à la notion de projets de sens, elle dépasse tout de même une simple métacognition
de surface. Il faudra cependant s’habituer à ce type de vocabulaire et de
langage si l’on veut établir des ponts avec ces chercheurs pour
lesquelles toute proposition neuro-quelque chose n’est pas fermée sur elle-même
et qui font des ponts avec d’autres aspects de notre humanité… dont la gestion
mentale, conduite de sa propre vie mentale, fait encore partie</span></div><span style="font-family: Andika; font-size: large; font-weight: normal;">jusqu’à preuve du contraire</span>.</h1><h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-family: Andika; font-size: large; font-weight: normal;"><br /></span><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;">Cette
pédagogie est par ailleurs très proche de celle de l’« entraide » de la
Garanderie comme cela transparaît sous ce genre de paragraphe : <i>«… la mise en
place d’une pédagogie du récit de soi en auto construction des savoirs peut et
devrait aisément trouver, outre une place évidente dans le travail du groupe-classe
puis de l’apprenant révisant ses cours à domicile, un temps institutionnalisé
dans chaque étape de tout apprentissage. » </i>Après décryptage, on s’y
croirait presque. D’autant plus avec ce qui suit <i>: « Ce temps pourrait, à
tout prendre, mobiliser les longues minutes trop souvent perdues tant en
énoncés et rappels de consignes maladroites ou incomplètes à la classe qu’en
formulations de sanctions et autres invitations répétées à maintenir une
attention qu’une surcharge cognitive affaiblit inéluctablement. » </i>Ben tiens…
!</span></span></h1><h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;"><br /></span><span style="font-family: Andika;">Surtout
quand on ajoute un peu plus loin : <i>« (Ce temps) serait un investissement à
haute valeur ajoutée dans le parcours ultérieur autonome de tous les membres de la
classe, mais aussi dans une citoyenneté soutenue à jamais par l’habileté
fondamentale qui consiste à s’interroger non sur ce que l’on croit savoir mais
sur notre compétence à vérifier et à comprendre fondamentalement les éléments
constitutifs d’une information avant de la tenir pour vraie. » </i>Et ce n’est
pas le seul moment où cette <i>compréhension fondamentale</i> faisant appel
à des questionnements multiples m’a fait irrésistiblement penser au « modèle
des cinq questions »… Il est dommage que ce livre n'ait pas été publié avant le Colloque
de l’IIGM sur l’esprit critique…</span></span></h1><h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;"><br /></span><span style="font-family: Andika;">Enfin pour
terminer sur ce sujet : <i>« Cette inclination valorisée à l’ipséité, pour
égoïste qu’elle puisse paraître a priori, pourrait être de nature à renforcer
chez tout apprenant l’intersubjectivité grâce à laquelle le vivre ensemble
trouverait enfin la pleine dimension humaniste qui lui fait encore trop souvent
défaut.</i> Pédagogie de l’entraide – revisitée - vous dis-je… </span></span><span style="font-family: Andika; font-size: large; font-weight: normal;">J’arrête
là parce que mon logiciel de dictée commence à éprouver une sorte de surcharge
cognitive numérique avec un tel vocabulaire…</span></h1><h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;"><br /></span><span style="font-family: Andika;"><span>Pour en
terminer avec cette lecture qui a haussé mon niveau d’abstraction linguistique
à un niveau rarement atteint ces temps-ci, j'ai relevé quelques propositions
pédagogiques qu’il pourrait être intéressant de réinterroger à la lumière de la
gestion mentale. Entre autres, la pédagogie <i>majorative </i> (pour
proposer un "plus-être" , plutôt que de toujours relever les
"moins-être" et les défauts, spécialité des pédagogies <i>péjoratives</i>)
; la pédagogie de <i>la réespérance</i> dont je n'ai pas besoin de
dire qu'elle m'a plu, celle de <i>la double ignorance</i> qui
parlerait bien à Yves Lecoq * , et aussi celle <i>de l'explicitation</i> qui
me parle bien lorsqu'elle souligne qu'elle <i>« permet aux étudiants
de rester pilote du développement de leur attention » </i>ou encore<i> « d'identifier
toujours l'algorithme exact de la réflexion qui permet de résister à des
heuristiques </i></span><span>(cf. Houdé)</span><i>…</i><span> et de </span><i>ne pas se laisser prendre au jeu trompeur
des apparences (les vessies et les lanternes ?)</i><i> </i><span> ; ou encore la pédagogie </span><i>par
plateaux</i><span> avec une bonne proposition de travail en groupe (il y en a
d'autres tout le long du livre), basée sur quelques idées fortes dont je
retiens celle d'Edgar Morin qui rappelle que </span><i>«l'extraordinaire richesse
humaine est un tronc commun à partir duquel il existe des possibilités inouïes
de diversité individuelle » </i><span>ou encore celle de Françoise Dor qui veut
que l'on permette à chaque élève </span><i>« de trouver ce qui lui convient le
mieux, selon son rythme, ce qu'il est et ce qu'il vit… dans la recherche de son
propre cheminement »</i><span>, ou « </span><i>de ses capacités insoupçonnées</i><span> »
; sans oublier la </span><a name="KVWin_undoend"></a><span>pédagogie </span><i>des petits
gains rapides </i><span>pour une évaluation qui forme, informe et motive
davantage qu'elle ne sanctionne, stresse et finalement démobilise. <br /></span></span><span style="font-family: Andika;"><br /></span></span></h1><h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;">Tout cela est bel et bon et
l’on trouvera certainement dans cet ouvrage matière à initier des pratiques
favorables à l'éveil et au développement de la vie mentale des élèves. Mais ce
serait tellement plus efficace (et plus simple aussi parfois…) si on leur
indiquait clairement comment chacun doit ou peut s'y prendre dans sa tête, avec
ses habitudes de projets de sens, pour profiter au mieux de toutes ces
pratiques pédagogiques, pas toujours si innovantes que ça au demeurant ! Que de
temps perdu, que de bonnes volontés parfois si peu opérantes au regard des
efforts consentis ! La profusion de ces conseils, propositions, protocoles
souvent très élaborés et coûteux en temps et en énergie… leur prolifération
sans limite peut donner le tournis, alors qu'il serait souvent si simple (et combien
plus rapide et efficace) de donner le renseignement judicieux au bon moment comme le décrit si
bien cette maîtresse de CE2 dans son blog « Azraelle au CE2 » à
propos de la règle d'orthographe de « m devant m, b, p »… (voir
mes messages <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2017/08/115-comprehension-expliquante-une-fiche.html" target="_blank">115-
Compréhension expliquante :une fiche de grammaire originale etstimulante
! </a>et <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2018/03/119-quand-lecole-anesthesie.html" target="_blank">119
-Quand l’Ecole anesthésie l’intelligence des élèves ! </a>).</span></span></h1><h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;"><br /></span><span style="font-family: Andika;">Alors,
chers lecteurs et lectrices habitués de mon blog, j’essaye de mettre mes idées
au clair pour un nouvel ouvrage qui traitera justement de la capacité de la
gestion mentale à s’insérer concrètement dans n’importe quelle démarche pédagogique pour autant qu’elle ne s’oppose pas dans ses finalités ou protocoles au développement ce qu’il y a de plus précieux chez nos élèves : leur vie mentale, expression de
leur conscience cognitive toujours à l’affût d’une recherche de sens à
satisfaire ou d'une relation "résonante" avec un fragment du monde que représente toujours un contenu scolaire **. Et cela certainement partout ailleurs, mais certainement aussi et tout particulièrement dans la classe elle-même.</span></span></h1><h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;"><br /></span><span style="font-family: Andika;">*voir Message <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2013/02/61-enseignar-avec-la-gestion-menate.html" target="_blank">61
- Enseigner avec la Gestion Mentale : Apprendre à "faire apprendre"</a> ! Je
cite un article des Cahiers Pédagogiques dans lequel Yves Lecocq écrit
notamment ceci à propos de la mise en place dans ses cours du modèle Pégase
: <i>« Ce qui m'est apparu comme le changement le plus important et le
plus lourd de conséquences, par rapport à ma pratique antérieure, a été ma
décision de ne plus être source des savoirs à apprendre par les élèves. Dans ma
discipline, histoire-géographie, si propice à des péroraisons sans fin, il
s'agit d'un renoncement qui peut sembler étrange, voire suicidaire, mais qui
m'a, en fait ouvert un espace de liberté extraordinaire. »</i></span></span></h1><h1 style="line-height: 115%; text-align: left;"><span style="font-size: large; font-weight: normal;"><span style="font-family: Andika;"><i><br /></i></span><span style="font-family: Andika;"><i>** Je viens de lire de Harmut Rosa, <u>Pédagogie de la Résonance, </u>et <u>Accélarons la Résonance, </u>avec son sous-titre exlicie et motivant : Pour une éducation en Anthropocène. J'ai trouvé dans ces ouvrages quantité des liens positifs et dynamisants avec la Gestion mentale, celle-ci étant le moyen pratique (que Rosa n'investigue pas) de cette ouverture résonante et responsive au monde qu'il préconise comme antidote à l'accélération aliénante de nos sociétés occidentales. Affaire à suivre de très près !</i></span></span></h1><p style="line-height: 115%;">
</p><p style="line-height: 115%;"><u1:p></u1:p></p><p>
</p><p class="MsoFootnoteText"><o:p></o:p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-1069014238756996072023-03-17T21:49:00.001+01:002023-03-17T21:56:58.070+01:00178. Coincidence de temoignages... Aide methodologique et médiation...<p><b><u><span style="font-family: Andika; font-size: 14pt;">Coïncidences
de témoignages…</span></u></b></p>
<p class="MsoNormal"><b><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Il y a
dans la vie des coïncidences de situations qui, quand on les rapproche, valent
bien mieux que chacune d’entre elles prise pour elle-même. Voici deux témoignages
que vient de m’envoyer un de mes amis formateurs en gestion mentale et, à ses
heures, historien au service du patrimoine de son pays basque natal.
Farfouillant dans les archives d’un monastère voisin, il est tombé sur un petit
cahier dans lequel un vieux moine raconte les expériences de sa jeunesse. Par
ailleurs, une de ses anciennes élèves lui a envoyé récemment des nouvelles de
son parcours d’études en vue du Professorat des Écoles ; elle le remercie pour
les découvertes qu’il lui a permis de faire au détour de sa classe de troisième
: elles lui ont tout à la fois permis de trouver son but dans la vie et procuré
les moyens de l’atteindre dans les meilleures conditions.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><u><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">1.Souvenirs
d’un vieux moine. <o:p></o:p></span></u></b></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Alors
qu’il est en terminale au lycée I. à Pau et qu’il est très en retard dans
scolarité, Adrien (1921-2018) raconte comment un professeur lui a appris à
travailler : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">…Or un abbé B. Était mon professeur
de français. Lorsqu’il nous donnait un sujet à étudier, nous avions un mois
devant nous pour la rédaction. Et moi, qu’il estimait fort en analyse, je n’arrivais
pas à atteindre la moyenne.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Un jour, à la récréation, il me
dit : « Tu n’es pas paresseux au moins ? »<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Je proteste, j’explique que </span></i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt; mso-bidi-font-style: italic;">(à cause
de mon retard)</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"> j’ai trop de trains à prendre en
marche cette année. Il me demande alors : « Au moins est-ce que tu
sais comment travailler ? » Là je ne puis rien répondre parce que
c’est la première fois qu’on me pose cette question ! <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">« Ah ! <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Je vois ! Demain à 21 heures tu viendras
à mon bureau et nous allons voir ça. »<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">J’étais présent avant 21 heures et
frappais à sa porte à l’heure exacte.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">« Voilà, sur la table, tous
les livres nécessaires. Les signets qui sont dedans t’indiquent les passages
concernant le sujet à traiter. Tu en prends note. » <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Durant deux heures je pris cinq à six
feuillets de notes, pendant que lui corrigeait nos cahiers de latin. Comment ne
pas réussir une bonne rédaction avec tant de facilités ! Au bout d’un
mois, lors des corrections, le verdict fut : « Qu’est-ce que tu m’as
fait là ? C’est une saucisse ! Demain nous recommençons
pareil ». <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Je n’imagine pas ce qui aurait pu
me détourner d’une seconde expérience. « La présentation est identique, mais
tu vas travailler différemment. Tu lis </span></i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt; mso-bidi-font-style: italic;">(les passages désignés)</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"> et ce que tu as lu, tu le résumes en une phrase et même un mot et tu
prends note. » Au bout de deux heures de lecture, je n’avais ramassé
qu’une misérable page de notes.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Combien de fois ai-je lu et relu
ces mots, ces phrases, avant qu’enfin, dans ce chaos, surgisse que la seule
idée importante était celle-là et que les autres étaient accessoires. La
rédaction fut d’un seul jet rapide. Et lors de la correction, ce sourire
indéfinissable de l’abbé B. pour me dire : « Tu y es ! » Et
à la sortie en récréation : « C’est le plus difficile mais c’est le
meilleur. Tu produiras ainsi un travail personnel. » <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Quelle libération ! Toute ma
vie j’ai béni l’abbé B. pour m’avoir enseigné comment accéder à mon
entendement.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt; mso-bidi-font-style: italic;">Comme on le voit, cette aide méthodologique portait explicitement sur
le contenu du travail lui-même et non sur les activités mentales qui en étaient
seulement induites. C’est déjà très important. Mais on peut être plus explicite
dans cet accompagnement. C’est ce qu’il apparaît dans le témoignage suivant.
Une de ses anciennes élèves envoie de ses nouvelles à Mickel Erramouspé,
professeur d’histoire-géographie et formateur en gestion mentale, qui fut son
professeur en troisième et qui l’a reçue à l’occasion de la réalisation de son
mémoire professionnel. <o:p></o:p></span></p>
<p><b><u><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">2.Témoignage de O…,
22 ans</span></u></b><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">. Cette
jeune fille n’est pas une experte de la gestion mentale dont elle a seulement
bénéficié par le biais d’un de ses professeurs. Elle utilise un vocabulaire
approximatif pour désigner cette pédagogie des actes de connaissances ; elle
fait la même approximation que les neuroscientifiques en parlant de « mémoire
» pour désigner l’ensemble de l’activité de connaissance ; elle parle
aussi de « profils de mémoire » qui sont en fait des profils <i>pédagogiques</i>,
c’est-à-dire <i>les choix </i>de projets de sens qu’une personne mobilise dans
son activité d’apprentissage, ici l’activité de mémorisation mais aussi dans
tous les autres « gestes mentaux », ces choix qui la rende ainsi
parfaitement singulière.<o:p></o:p></span></p>
<p><i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>… Je remercie Monsieur Erramouspé de m’avoir
permis, en 3<span style="mso-text-raise: 4.0pt; position: relative; top: -4pt;">-ème
</span>de trouver mon profil de mémoire dominant </span></i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">(Profil pédagogique selon les
travaux d’A. de LA GARANDERIE)<i>. Il a ainsi facilité ma scolarité mais aussi
m’a sensibilisé à la question de la métacognition à l’école. Je le remercie également
d’avoir pris de son temps pour me recevoir afin de partager ses connaissances
sur le sujet, il m’a ainsi accompagné dans ce travail de recherche. <o:p></o:p></i></span></p>
<p><i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Mon parcours scolaire
est donc un parcours d’une élève lambda rencontrant des difficultés mais qui, grâce
à l’aide de certains enseignants et beaucoup de motivation, est arrivée en dernière
année de Master mention « métier de l’enseignement, de l’éducation et de
la formation ». Il faut dire que lorsque l’on sait le métier que l’on
souhaite exercer plus tard, il est plus simple de trouver la motivation de
surpasser ses difficultés, malgré le niveau bac+5 nécessaire. <o:p></o:p></span></i></p>
<p><i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Arrivant à la fin de
ma scolarité, je fais l’amer constat que l’École ne nous apprend pas à
apprendre. Elle ne cesse de nous demander de mémoriser une quantité considérable
d’informations mais ne nous donne pas les moyens de le faire. C’est pour tenter
de réduire cette lacune et ce manque de l’École que j’effectue ce travail pour
mon mémoire de fin d’études. En tant que future Professeur des Écoles, mon
souhait est de pouvoir aider mes élèves afin qu’ils ne rencontrent pas les mêmes
difficultés que moi. Ce mémoire est un moyen, pour moi mais aussi pour ceux qui
le souhaitent, de se former dans le domaine de la métacognition et plus précisément
sur la mémoire. <o:p></o:p></span></i></p>
<p><i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Les connaissances que Monsieur
Erramouspe m’a transmises au cours d’un stage de seulement 3 jours ont constitué
un tournant dans mon parcours scolaire. C’est en classe de 3<span style="mso-text-raise: 4.0pt; position: relative; top: -4pt;">-ème </span>que j’ai découvert
la notion de profil de mémoire </span></i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">(profil pédagogique)<i> et ce qui l’entoure. Cela m’a
permis d’alléger considérablement ma charge de travail dans la suite de ma scolarité́,
notamment en licence, tout en garantissant de bons résultats scolaires. Après réflexion,
il est fort possible que sans ses connaissances et son partage, j’aurais dû
abandonner mon rêve de devenir enseignante, non pas par manque de motivation ou
de capacités mais par manque d’outils et de connaissance sur le fonctionnement
de la mémoire. <o:p></o:p></i></span></p>
<p><i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Ce stage de seulement 3
jours m’a permis de m’épanouir dans mes apprentissages. Je fais donc l’hypothèse
qu’une expérimentation, voire un enseignement tourné vers la métacognition
permettrait d’aider les élèves à améliorer leurs résultats mais surtout de
prendre plaisir à apprendre et à réussir. Rendre accessible l’École et les
connaissances aux élèves est une de mes priorités en tant que futur Professeur des
Écoles. Leur enseigner comment apprendre en passant par le domaine de la métacognition
et plus précisément par les profils pédagogiques </span></i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">(la Gestion mentale)<i>.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Cette
jeune fille parle de métacognition, comme Jean-Philippe Lachaud dans l’article
que j’ai cité dans mon <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2018/12/135-metacognition-et-gestion-mentale-au.html" target="_blank">message</a></span><a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2018/12/135-metacognition-et-gestion-mentale-au.html" target="_blank"> </a><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2018/12/135-metacognition-et-gestion-mentale-au.html" target="_blank">135 - Neurosciences et gestion mentale : la métacognition au secours de
l'école</a> ! Il s’agit en réalité de la découverte de ses capacités ou
potentialités de capacités mentales,<i> conscientielles</i>, que peut faire une
personne avec la <i>médiation</i> d’un tiers, professeur ou accompagnateur
formé à la gestion mentale. Le milieu des neurosciences cognitives semble
(re)découvrir actuellement cette bonne vieille conscience humaine avec ses
activités purement mentales… conscience pourtant bannie de la recherche
scientifique pour cause de trop grande subjectivité. Tant mieux ! Mais prenons
garde à ne pas confondre, malgré toute sa pertinence, son utilité et la bonne
volonté de celui qui le propose, un <i>apport méthodologique</i> en stricte
extériorité comme dans le premier témoignage, et la connaissance de soi-même en
activité d’apprentissage que propose la gestion mentale par l’intermédiaire du
« dialogue pédagogique », seul véritable outil <i>intériorisant</i>
de la véritable métacognition.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><i><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<!--EndFragment-->Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-82124987226898710662023-01-11T16:17:00.003+01:002023-03-13T12:23:24.013+01:00177. À propos de la dictée et de sa réhabilitation dans l'école primaire.<p> </p><p></p><p style="line-height: 150%;"><b><u><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">À propos de la dictée et de sa réhabilitation
dans l'école primaire.</span></u></b><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;"><o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">Pour lutter contre la dégradation de l'usage de la langue
française dont on constate toujours les ravages, et pas seulement dans les
réseaux sociaux, Monsieur notre ministre de l'éducation vient de prescrire que
l'on redonne à la dictée une place qu'elle a un peu trop perdu au fil des
ans - tout comme d'ailleurs le calcul mental dont il prône également un usage
plus régulier.<o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">C'est une sage décision. Mais la dictée du XXIe
siècle ne risque-t-elle pas de retrouver le visage rébarbatif, pénalisant et
sélectif qu'elle avait pris par le passé, au grand dam de tant de générations
d'élèves pour qui cet exercice représentait (-te ?) une véritable torture et une
dégradation de l'image de soi - ce qui avait pour une bonne part entraîné sa
disparition (relative) des salles de classe. Mais pour qu'elle atteigne bien
ses objectifs, il paraît fort important que cette décision soit
accompagnée d'une véritable "pédagogie" - cette pédagogie
dont on parle beaucoup dans les médias et à tout bout-de-champ pour dire qu'elle manque un peu partout… sans jamais préciser en quoi elle consiste véritablement. Si l'on
veut que cette décision "venue d'en haut" soit bénéfique à nos enfants, il
faut effectivement redonner tout son sens à la dictée,
en rappeler ses tenants et aboutissants et la bonne manière de
l'utiliser.<o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">Pour aider à cet accompagnement indispensable du retour -
ou de la renaissance - de cet exercice incontournable de <b><u>l'apprentissage</u> - </b>et non du contrôle autoritaire et blessant - de la forme écrite du
vocabulaire et de sa bonne graphie = son
"<i>ortho</i>graphe", il n'est donc pas inutile de revenir à la réalité
de l'activité mentale des élèves lors de sa réalisation. Voici la
proposition que je faisais à ce propos dans un <u>Accompagner...</u>, page
106- 113. À la lecture de mon manuscrit, un de mes relecteurs avait
trouvé que ce détour par un exercice très "primaire" à ses yeux n'avait
peut-être pas sa place dans un livre concernant plutôt l'apprentissage des
adolescents, au collège et après. La réalité constatée depuis, en primaire
comme bien plus tard, me donne amplement raison. Ce qui pour autant ne me
réjouit pas .<o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1WJkbERnc9PXDq0pbPA7Rf1Ufpso9WO1j/view?usp=sharing" target="_blank">Lire
le texte à propos de l'apprentissage du vocabulaire et l'exercice de la dictée</a>.<o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; text-transform: uppercase;"><o:p> </o:p></span></p><br /><p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-12220305872204661202022-12-18T19:47:00.009+01:002023-03-13T12:17:26.059+01:00176. "Elle a le sens du jeu". D'ou vient donc ce sens chez les enfants ?<p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika;"><o:p> </o:p></span><span style="font-family: Andika;">Eh ! bien ! Voilà ! La grande course à la
Coupe du monde 2022 est terminée, nous donnant à vivre en finale un match
superbe où deux équipes à égalité de talent et de force morale n'ont été
départagées qu'à l'ultime seconde par une "saute de chance"
comme on le dirait d'un vent capricieux. Les sports en France ne se
portent pas si mal à voir ce type de résultats. Et l'histoire d'un des
héros du jour, Kylian Mbappé, est assez exemplaire d'un parcours dont les
racines se trouvent à la fois dans une éducation familiale
"intelligente" (il parle plusieurs langues et a obtenu le bac) et
l'action positive d'un petit club local dirigé par son propre père, lui-même
ancien professionnel de ce sport. Mon post d'aujourd'hui est
justement consacré au "sens du jeu" dont ce footballeur
d'exception a fait preuve pendant les matches que j'ai eu l'occasion de
regarder. Il concerne pourtant ma petite-fille elle aussi passionnée de sport
du haut de ses 10 ans ! Ce matin au téléphone, elle me disait : « Kylian joue
bien, il marque des buts et il fait des passes décisives". Ma
petite-fille a-t-elle, comme Kylian, le sens du jeu ? Et d'où cela lui
viendrait-il ?</span></p><p></p><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><span style="font-family: Andika;">« Elle a le sens du
jeu… »</span></b><span style="font-family: Andika;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Un jour que je prenais des nouvelles de ma
petite fille, O., 10 ans, sa mère me dit qu’elle s’éclatait dans le sport, au
centre hippique avec ses poneys comme sur le terrain de handball où son
équipe était victorieuse de quasiment tous les <i>matches</i> qu’elle
effectuait. Elle ajouta qu’elle était une des meilleures joueuses de cette
équipe, précisant même : <i>"Elle a le sens du jeu" </i>comme le
lui avait dit son entraîneur<i>. </i>Rien ne pouvait me faire plus plaisir
que d’entendre cette appréciation. Elle traduit ce qui est à mes yeux le plus
important dans l’éducation d’un enfant : qu’il ait acquis toutes les clés pour
décrypter le sens des situations qu’il vit et vivra toute sa vie, dans tous les
domaines, de façon à s’y adapter le mieux possible tout en travaillant à leur
amélioration.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Je n’ai jamais vu O. jouer au handball
(les entraînements ont lieu le mercredi et nous la voyons plutôt en week-end.
Mais j’avais déjà remarqué combien elle était bien "dedans" ce sens
lors de son premier concours hippique officiel (10 ans… ! Tout va tellement
vite pour cette génération…Z… comme Zorro ?).<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">J’étais un peu inquiet en arrivant sur les
lieux de cette "première" – l’équitation est un sport par essence
dangereux et je tenais à ce qu'elle porte un gilet spécial pour protéger son dos lors
des chutes toujours possibles. Mais assez vite mon inquiétude baissa lorsque je
la vis se préparer au <i>paddock </i>: les gestes étaient précis,
coordonnés, aucune excitation n’apparaissait dans son comportement, aucun signe
d’inquiétude sur son visage concentré. Lors de la reconnaissance à pied du
parcours d’obstacles, je la vis écouter sérieusement les explications de son instructrice, puis parcourir, toujours à pied et très consciencieusement, le
parcours qu’elle aurait à effectuer un peu plus tard à cheval, sans en omettre
la moindre partie, le moindre virage, sans "couper le fromage"
comme le faisaient plusieurs de ses camarades. Quand vint le moment du parcours officiel, je
la vis avec un certain étonnement se comporter comme une vraie professionnelle,
attendant patiemment le signal sonore indiquant qu’elle pouvait commencer –
signal qui se fit attendre à cause d’un problème avec le concurrent précédent.
Elle respecta la volte avant le départ et mit calmement son cheval au galop sur
le bon pied… toujours sans aucun énervement apparent. Même si les obstacles
n’étaient pas bien hauts, le parcours était assez complexe pour ce niveau
d’âge, avec de nombreux virages souvent serrés. Tout se déroula impeccablement.
Toujours aussi surpris, je vis O. guider sa jument calmement mais
sans hésitation, l’amenant bien droit sur les barres ; au moment du saut son
regard quittait l’obstacle actuel pour déjà viser le suivant, signe de grande
confiance intérieure... Cela aurait pu n’être que le fruit d’un heureux hasard,
d’un alignement favorable des planètes équestres… Je me disais en moi-même que
ma petite-fille n’était sans doute pas aussi extraordinaire, que mon amour de
grand-père m’aveuglait, faussant mon regard sur ce qui n’était après tout que
des qualités bien ordinaires… Pourtant, n’ayant commis aucune faute dans ce
premier parcours, O. fut invitée à en effectuer un second, identique mais avec
des obstacles légèrement plus hauts. Ce fut un parcours aussi parfait </span><span style="font-family: Andika;"> </span><span style="font-family: Andika;">en tous points </span><span style="font-family: Andika;">que le premier, effectué toujours aussi calmement, aussi efficacement,
manifestation d’une parfaite entente entre la </span><span style="font-family: Andika;">cavalière</span><span style="font-family: Andika;"> et sa </span><span style="font-family: Andika;">ponette</span><span style="font-family: Andika;">. Une
vraie pro ! Dans cette occasion, elle fit la parfaite démonstration
qu’elle avait acquis "le sens du jeu" dans le sport équestre
tout autant qu’au handball.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Et à l’école ? Là aussi, tout se passe
fort bien, avec les erreurs bien compréhensibles et tout à fait nécessaires à
ses apprentissages. On peut dire qu’elle fait partie des "bons
élèves" comme on les aime en salle des professeurs. Qu’est-ce qu’un bon
élève ? C’est un élève qui sait quoi faire, pourquoi et pour- quoi le
faire, comment le faire - en général et lui/ elle en particulier, quand et où
le faire, en autonomie ou avec des partenaires. Il/ elle est "juste" en toute occasion.
Il/ elle a "le sens du jeu scolaire". Manifestement, ce sens-là
aussi ma petite fille le possède.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Serait-elle donc un cas spécial qui
relèverait de la génétique ? Ou bien le "sens du jeu", en
sport ou à l’école, lui serait-il venu de façon magique, comme un
"don" offert par de bonnes fées réunies autour de son
berceau ? Ce serait dramatique et profondément injuste pour les enfants
qui n’auraient pas eu cette chance ! Alors… d’où ce sens lui
vient-il donc ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Pour le savoir, on pourrait relire mon
message numéro <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2021/11/172-de-lart-detre-grand-pere.html" target="_blank"><span style="color: blue;">172. "Savoir par cœur" un texte pour le
théâtre ou une poésie pour la classe… au CM1. Apprentissage avec la Gestion
mentale.</span></a> J’y décris comment, un an plus tôt, j’avais mené
avec elle une séance d’apprentissage d’un texte pour son activité de théâtre,
après, l’année précédente, celui d’une poésie à déclamer en classe. Il est
peut-être hâtif de conclure à un rapport de causalité directe, mais quand même… Après
ses deux parcours de saut d’obstacle, pendant le pique-nique qui a suivi, j’ai
demandé à O. comment elle avait fait pour installer le parcours dans sa tête au
moment de la reconnaissance à pied, et comment elle l’avait réalisé plus tard à
cheval. Sa réponse nous éclaire : « <i>Je l’avais mis dans ma tête quand
je faisais la reconnaissance, après je le voyais défiler dans ma tête quand je
sautais en me disant ce qu’il fallait que je fasse* ». </i>Comme pour
la poésie et le texte de son atelier théâtre. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Il est probable que l’acquisition de ce
"sens du jeu" qu’elle manifeste aussi bien en sport qu’à l’école doive beaucoup à sa personnalité déjà bien formée et à son éducation
familiale basée sur l’expérimentation autonome, le dialogue et la réflexion
partagée avec ses parents **. Elle a aussi trois demi-sœurs, beaucoup plus
âgées mais très proches, ayant reçu la même éducation, et cela lui fournit des
exemples et un étayage très favorables. Toutefois, <b><i>l’explicitation </i></b>des
habitudes mentales mises<b><i> implicitement</i></b> en place dans la
famille et <b><i>leur adaptation</i></b> aux tâches scolaires a pu
également jouer un rôle. On dit parfois que la gestion mentale pourrait se
résumer à cette boutade : <b>"Ce qui va sans dire va encore mieux en
le disant".</b> Cela est vrai pour éveiller à elle-même une
conscience encore ignorante de ses potentialités, à l’aide des descriptions
explicites des "gestes mentaux de la réussite". Mais aussi pour
accompagner le transfert d’habitudes mentales acquises en milieu concret et
familier (famille, activité manuelle, sport...) à des situations nouvelles aussi abstraites et symboliques que celles
de l’école ; <u>transfert</u> qui, on le sait, ne va pas toujours de soi, surtout
lorsque l’école se dispense d’en fournir les clés aux élèves qui ne les ont pas
acquises ailleurs et qui souffrent tant de cette lourde inégalité.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Nous n’avons qu’un seul et même cerveau pour mener nos
activités manuelles, sportives ou scolaires ; et nous n’avons qu’une conscience pour
diriger notre cerveau. Cette conscience, exercée implicitement ou, mieux </span><span style="font-family: Andika;">encore,</span><span style="font-family: Andika;"> explicitement, dans des situations différentes, dans des domaines différents, à
différents niveaux d’abstraction, là est sans doute la véritable source du
"sens du jeu" manifesté par ma petite fille dans toutes ses
actions.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Pour conclure ce message, on ne me reprochera pas de faire un rapprochement entre les prouesses équestres d’O. et sa
connaissance, implicite ou explicite, de la manière de gérer "Pégase"***,
la cavale mythique qui d’un coup de son merveilleux sabot libère la source du
sens et de la connaissance. Sur les terrains de sport comme à l’école.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">* Cela m’a rappelé une anecdote tirée de
ma propre expérience. J’étais moi-même cavalier autrefois et j’avais une
certaine pratique du saut d’obstacles, surtout du Concours Complet, une épreuve
qui réunit un Cross (épreuve de vitesse avec obstacles fixes), un CSO (parcours
d’obstacles à barres mobiles) et une épreuve de dressage (démonstration du
calme et de l’obéissance du cheval, de son degré de dressage). Lorsque, en
1990, j’ai débuté la formation de Profil pédagogique à l’Institut Supérieur de
Pédagogie (ISP), Antoine de la Garanderie ayant demandé un volontaire pour
faire une démonstration de cet exercice si particulier, je m’étais proposé. Il
m’avait demandé de détailler une activité qui m’était familière. J’avais alors
raconté comment je m’y prenais pour reconnaître les parcours de Cross avant une
épreuve : l’observation des obstacles, de leur construction, de leurs abords,
leurs difficultés particulières, la consistance du terrain, son inclinaison,
etc. Je précisais la manière dont j’enregistrais tout cela en me parlant
intérieurement et comment j’imaginais que j’allais conduire mon cheval en me
faisant le film de cette approche accompagné de mes commentaires ; je voyais
dans ma tête se dérouler le parcours, d’abord comme un spectateur qui me
verrait passer, puis moi-même en selle ne voyant plus que l’avant de mon cheval
et le chemin/paysage qui défilait devant nous, les obstacles qui se rapprochaient, tout
en me formulant les consignes adéquates : ralentir, conduire, rééquilibrer,
envoyer de l’énergie...<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">** Dans les années 1980 des
recherches ont été effectuées pour vérifier s’il y avait un rapport entre
l'éducation familiale et la réussite scolaire. Parmi d’autres facteurs pouvant
être déterminants - notamment socio-économiques - J. Lieutrey, un
chercheur qui fait encore référence aujourd’hui, distinguait alors trois
modèles d’éducation parentale pouvant favoriser ou contrarier cette
réussite :<o:p></o:p></span></p><ul type="disc">
<li class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">un <b><u>modèle autoritaire</u></b>, dans
lequel "un contrôle trop rigide vient inhiber chez l’enfant l’envie
d’explorer le monde, pousse à la conformité plus qu’à la curiosité,
entraînant passivité, anxiété face à l’échec, voire des comportements
obsessionnels" </span></li></ul><ul type="disc">
<li class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">à l’exact opposé, un <b><u>modèle laxiste</u></b>,
dans lequel "aucune limite n’est proposée à l’exploration du monde
par l’enfant, ne lui permettant pas de structurer le réel, ni d’avoir
assez de repères pour s’y mouvoir et se construire" </span></li></ul><ul type="disc">
<li class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">entre les 2, un <b><u>modèle dit
"démocratique"</u></b> qui "conjugue la confiance en
l’enfant autorisé à explorer les lieux, les objets, les idées, les
contacts avec d’autres, enfants ou adultes, et une initiation aux règles
et aux normes sociales en les expliquant plus qu’on les imposant, ce qui
facilite leur appropriation raisonnée et durable. Cette éducation concoure
à développer l’autonomie et la responsabilité". </span></li></ul><span style="font-family: Andika;">(Source : </span><u style="font-family: Andika;">Le
rapport à l’Ecole des élèves de milieux populaires</u><span style="font-family: Andika;">, J. Bernardin. De
Boeck. 2013). C’est ce dernier modèle qu'ont adopté les parents de ma
petite fille : il a très probablement sa part dans l’accès au sens dont
elle témoigne.</span><br /><ul type="disc">
</ul><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">***P.E.G.A.S. Projet Global
d’Apprentissage Scolaire… ou Sportif…<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;">
<br /></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-18136429266240610432022-06-01T10:21:00.014+02:002023-03-13T11:56:27.605+01:00175 - Histoire d'un livre. Présentation de la genèse du livre « Accompagner de travail des adolescents avec la pédagogie des gestes mentaux » <p><span style="font-family: helvetica;"><b><u> Histoire d'un livre.</u></b></span></p><p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">Le 19 mai dernier, j'étais invité par l'Association
Initiative et Formation Rhône-Alpes (IFRA) pour parler de la genèse
d'<u>Accompagner…</u> qui vient d'être réédité pour la cinquième fois. Ce livre
est apprécié des accompagnateurs formés à la gestion mentale comme de beaucoup
d'autres qui en sont éloignés et de beaucoup d'enseignants du public ou du
privé qui se le sont appropriés et dont il a éclairé et modifié les pratiques
quotidiennes.<o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">A cette occasion, j'ai été très heureux de faire un petit
retour sur plus de 50 ans de ma vie. En retraçant le cheminement de ma
réflexion à partir des années 1960, je me suis rendu compte de façon très
claire que <u>mon fil conducteur</u> avait toujours été le souci de rendre accessible
au plus grand nombre de jeunes les secrets de la réussite scolaire... que
l'école se garde bien de leur transmettre de manière à pouvoir effectuer sa
mission </span><span style="font-family: Andika; font-size: 14.6667px;">de sélection des meilleurs </span><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">(inavouée, si contradictoire...plus à l'ordre du jour désormais - du bacc tout au moins - mais toujours à l'œuvre dans les inconscients de beaucoup de ses acteurs) ... cette mission dont on connaît les ravages sur la personnalité des jeunes personnalités qui en sont
les victimes ; ou tout simplement parce qu'elle ne s'est jamais posé la
question... les enseignants, anciens bons élèves, ne comprenant pas que l'on
puisse ignorer les "règles du jeu scolaire" qu'ils ont pratiqué avec
succès mais sans jamais en prendre clairement conscience.</span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">Vous trouverez ici la vidéo de la présentation que j'ai
faite du parcours qui a mené à l'écriture du livre, de mes réflexions, de mes
lectures des travaux d'Antoine de la Garanderie ou d'autres noms de la littérature pédagogique, ainsi que de mes expérimentations
auprès des centaines de jeunes dont j'avais la charge.<o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><b><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=cTWtHETFYWc" target="_blank">Présentation
(Video) de l'histoire du livre</a><a href="http://">.</a> .</span></b><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;"><o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">La soirée était équilibrée, avec à peu près une heure pour
chaque partie. Dans un deuxième temps, le public - une cinquantaine de
personnes, accompagnatrices, praticien(ne)s, orthopédagogues, formatrices, étudiants... - a
posé des questions, toujours pertinentes et à base de situations vécues,
auxquelles je me suis efforcé de répondre aussi concrètement que possible
malgré mon éloignement actuel du terrain... Certaines m'ont renvoyé à des
événements passés et heureux... <o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11.0pt; line-height: 150%;">Au final, très bonne et vivifiante soirée ! J'avais
40 ans de moins...<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika;"><o:p> </o:p></span></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-70283176097296933412022-05-08T15:20:00.009+02:002023-03-13T11:47:12.152+01:00174. Se remémorer, réactiver... c'est bien ... MAIS CE N'EST PAS MÉMORISER.<p><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt;">Certains auteurs de blogs... ou de livres... peu ou mal
renseignés, réduisent souvent l'acte de mémorisation à la répétition...
Au mieux, aux réactivations... Certes, elles sont importantes. Mais ces auteurs
oublient l'essentiel.</span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt; line-height: 150%;">À plusieurs reprises, j'ai écrit dans ce blog que les
réactivations systématiques recommandées pour entretenir la mémoire sur le long
terme, c'est bien... mais ce n'est pas <u>mémoriser</u>. Rappeler un souvenir du
passé n'est pas mémoriser, c'est se remémorer. Se remémorer à intervalles
réguliers un souvenir, c'est le réactiver : ce n'est pas le
mémoriser. Si le souvenir n'a pas été <b><i>constitué</i></b> dès le
départ, tout le reste ne sert à rien, tout le reste n'est plus qu'un vain <b><i>rabâchage</i></b>. <o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt; line-height: 150%;">La mémorisation est le premier <b><u>geste mental</u></b>,
le premier <b><u>projet de sens</u></b> très clairement défini par
Antoine de la Garanderie : son essence est de placer <b><i>par
anticipation</i></b> un évoqué (le produit d'un acte d'évocation)
dans <b><u>un imaginaire d'avenir d'une situation de rappel</u></b>. C'est
tout. Mais c'est énorme ! C'est le mouvement d'une conscience connaissante
qui <b><u>donne à
une action présente, ici et maintenant, une existence dans un
ailleurs et un plus tard</u></b>. C'est transcender le temps et l'espace.
C'est cette mission, et elle seule, donnée à un souvenir d'avoir à revenir dans
un <b><i>futur clairement défini </i></b>qui justement lui
permet d'être rappelé, d'être remémoré, d'être réactivé. Chaque moment à sa
place !<o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt; line-height: 150%;">Voici à ce sujet un texte que j'ai écrit pour mes amis
choristes qui ont du mal à mémoriser d'une répétition à l'autre jusqu'au
concert terminal. La gestion mentale s'adapte à tous les moments et tous
les lieux de notre vie !<o:p></o:p></span></p>
<p style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika; font-size: 11pt; line-height: 150%;">Article : <a href="https://drive.google.com/file/d/1kedOBTDzi2R-vjrbgkwY_dwhoAskykTz/view?usp=share_link" target="_blank">Mémoriseren chant choral.</a><o:p></o:p></span></p><p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-83369063602403003512022-02-07T18:02:00.008+01:002023-09-08T09:47:25.393+02:00173. Cinquième édition pour Accompagner le travail des adolescents ! <p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Après ces mois, ces années mêmes, où
le moral de chacun n’était pas au plus haut du fait de cette interminable
pandémie, est-il permis de se réjouir de ce qu’un livre connaisse un - très,
très relatif - succès sans qu'il soit pour autant le déballage indécent de
quelque vedette en mal de publicité… ou les éructations haineuses d'un
politicard aigri et revanchard… ou même le palpitant récit d’un
romancier en vogue ? Même si ce livre n’est que la relation d’une
simple expérience professionnelle d’éducateur scolaire et la mise à la
portée du plus grand nombre des travaux d’un – trop méconnu - philosophe
humaniste, Antoine de LA GARANDERIE, dont la perspicacité tenace et la grande
bienveillance ont si fortement contribué à illuminer le regard de tant
d’enfants et d’adolescents qui se croyaient perdus ?<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Eh bien ! Je me le permets ! Je viens
de recevoir mes "exemplaires d’auteur" de la cinquième édition de
mon livre <u>Accompagner le travail des adolescents avec la pédagogie des
gestes mentaux</u>. Il est vrai qu’avec un tel titre, mon livre ne peut
faire la devanture des libraires à la mode… ni le sujet d'émissions télévisées grand public. La <i>Grande
librairie</i> ne m’a pas encore invité…<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Ce n’est qu’un livre bien modeste qui ne
me rendra guère bien riche malgré ses tirages successifs. Et pourtant, je me
réjouis ! Je me réjouis parce que, chaque fois qu’il s’en vend un
exemplaire, ce sont peut-être des adolescents qui finiront de galérer sur leur
travail scolaire et, cessant de se désespérer de leurs échecs répétés,
retrouveront le sourire et verront la vie s’éclairer à nouveau devant eux ; ce
sont peut-être des éducateurs, des orthopédagogues ou orthophonistes, des <i>coaches scolaires </i>comme
on les appelle désormais, qui sauront un peu mieux les amener à retrouver les
moyens de leur réussite et la confiance en leur potentiel ; ce sont peut-être
des parents, des familles, qui regarderont leur fille, leurs fils avec un peu
plus d’espérance, ce qui rendra les relations familiales plus détendues ;
ce sont peut-être des professeurs qui découvriront des aspects jusque-là trop
cachés d’un métier qu’ils maîtrisent mal faute d’une formation sérieuse qui les
y prépare, et qui reprendront goût à leurs activités de "facilitateurs
d’apprentissage" - ou "d'artisans du faire apprendre" pour paraphraser
Heidegger - activités indissociables de leur fonction d’<i>enseigneur</i>. En
procurant les moyens de retrouver le plaisir d'<i>apprendre</i>, il sera peut-être le
révélateur du bonheur oublié de <i>connaître</i>. Et cela, oui, me remplit de fierté
et de joie à défaut d'euros... Il y a </span><span style="font-family: Andika;">longtemps que </span><span style="font-family: Andika;">j'ai fait mon choix.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">En l’écrivant, il y a près de 15 ans…
déjà…, j’avais plus ou moins confusément l’intuition que, s’il ne concourrait
pas pour quelque prix littéraire dont parleraient la presse <i>people</i>,
du moins ferait-il son petit bonhomme de chemin dans le monde de la pédagogie
et de la formation - si peu propice aux éclats publicitaires -, et même – je
l’espérais - dans le "milieu enseignant" si difficile à pénétrer et à
convaincre. Il y a partout tellement de personnes de bonne volonté qu’il suffit
de peu de choses pour mettre - ou remettre - en route dans le projet de contribuer à la plus
grande réussite intellectuelle et humaine de notre jeunesse. Elle en a tant
besoin, cette jeunesse, aujourd’hui encore plus que jamais.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Je me réjouis donc, sans réserve et sans
scrupules, de cette cinquième édition et j’adresse un grand merci à mon
éditeur, André Soutrenon, qui avec son équipe tient bon la barre des éditions
La Chronique Sociale, en cette période quelque peu maussade - passagère,
souhaitons le - pour la littérature pédagogique.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Et puisque nous sommes en pleine saison
sportive hivernale autant que lointaine, j'ajoute un encadré de la page 120, où
après avoir comparé une activité d'EPS assez classique avec l'ensemble des
opérations mentales à effectuer pour atteindre la réussite scolaire, je fais ce
rappel important ; <o:p></o:p></span></p><table align="left" border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoNormalTable" style="mso-cellspacing: 0cm; mso-padding-alt: 0cm 0cm 0cm 0cm; mso-table-anchor-horizontal: column; mso-table-anchor-vertical: paragraph; mso-table-left: left; mso-table-lspace: 2.25pt; mso-table-rspace: 2.25pt; mso-yfti-tbllook: 1184; width: 643px;">
<tbody><tr style="height: 126pt; mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="height: 126pt; padding: 0cm 9pt;" valign="top">
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: 150%; mso-element-anchor-horizontal: column; mso-element-anchor-vertical: paragraph; mso-element-frame-hspace: 2.25pt; mso-element-wrap: around; mso-element: frame; mso-height-rule: exactly; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><span style="font-family: Andika;">(*) Attention</span></b><span style="font-family: Andika;"> : Il faut
insister sur ce <b>TOUS</b>. Il est assez courant de constater que l'on
aide assez facilement les élèves en difficulté dans les activités
"d'entrée" des connaissances : l'attention, la mémorisation,
un peu la compréhension… mais c'est plus difficile. Il est plus rare que l'on
apporte de l'aide aux activités de "sortie": la réflexion et la
communication sur lesquelles portent pourtant la plupart des
évaluations. Pour une efficacité complète il faut aller "jusqu'au
bout" de l'accompagnement, couvrir "tout le terrain" de
l'apprentissage comme dans l'enchaînement gymnique.</span><span style="font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Cela fera écho également à ces phrases de
Philippe Meirieu dans <i>La Riposte</i> :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm;"><i><span style="font-family: Andika;">« Si je parviens à inventorier suffisamment les
entrées possibles dans un ensemble de connaissances, ne serai-je pas en
mesure de couvrir plus largement le champ des motivations des apprenants
et d'articuler plus efficacement des savoirs nouveaux à leurs savoirs
anciens ? Si je suis capable de repérer les opérations mentales qu'il
convient d'effectuer pour accéder à telle ou telle notion, ne pourrai-je
pas, plus facilement, construire un dispositif qui permette d'en
reconstituer la genèse ? Si je peux imaginer différents itinéraires,
différents supports, différentes situations sociales, différentes manières
de s'y prendre pour parvenir aux mêmes objectifs, ne serai-je pas mieux
placé pour proposer à chacun l'itinéraire le plus adapté ? Car ce
n'est pas la connaissance qui nuit au pédagogue, mais le fait de la
considérer comme un « simple » résultat et d’oublier son histoire. »</span></i><span style="font-family: Andika;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">J'ajoute, et ce n'est pas rien, que cette
nouvelle édition est particulièrement soignée, avec un police plus grande, des
encadrés encore mieux mis en évidence... Un bel objet-livre ! <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Alors, bonne (re?)lecture !<o:p></o:p></span></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh626taf5Zq-tZIEcktkG_pJZt8cXs8QZ4R1jpPtn7bN4iRfk6LccsTOI5riRoCJp8nCgK-yi4_8wNfJhroe171gYVsfFGKX70F-r51-InI7nxXuCX0Dhxa4loHTCHqFMcPmBgADsLLqmEBtzEAN2b0BWiziCKWYR6Fw_w5iuAya3gcuU4mBvj-yWMi=s2935" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2935" data-original-width="2012" height="508" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh626taf5Zq-tZIEcktkG_pJZt8cXs8QZ4R1jpPtn7bN4iRfk6LccsTOI5riRoCJp8nCgK-yi4_8wNfJhroe171gYVsfFGKX70F-r51-InI7nxXuCX0Dhxa4loHTCHqFMcPmBgADsLLqmEBtzEAN2b0BWiziCKWYR6Fw_w5iuAya3gcuU4mBvj-yWMi=w348-h508" width="348" /></a></div><br /><br /></div><br /><p class="MsoNormal"><br /></p><p class="MsoNormal"> </p><p class="MsoNormal"><br /></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-14870242887992396912021-11-23T10:03:00.013+01:002023-03-13T11:21:42.249+01:00172. "Savoir par cœur" un texte pour le théâtre ou une poésie pour la classe… au CM1. Apprentissage avec la Gestion mentale.<p> </p><p class="MsoNormal"></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">De l’art d’être grand-père : apprentissage
d’un texte pour le théâtre (ou d’une poésie…) au CM1.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il y a quelques jours, ma petite fille
O..., 9 ans au CM1, devait apprendre un texte en prose pour une prochaine
représentation de son club de théâtre (avec une amie, elles sont, de beaucoup,
les plus jeunes d’un groupe de collégiens).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Je lui proposai, ce qu’elle accepta, de
l’aider dans cet apprentissage qui visait le "par cœur", le "mot-à-mot". L’an dernier, nous
avions déjà eu l’occasion de travailler ensemble une poésie à réciter en
classe. Dans les deux cas, l'objectif était de pouvoir retrouver l’intégralité
d’un texte, sans erreur et rapidement, dans une situation de stress, sous le
regard des camarades ou du public. Et l’on va voir comment l’apprentissage aboutissant à ce "savoir par
cœur" peut se faire avec un guidage en gestion mentale et n'a rien à voir
avec un stérile rabâchage (un "apprendre par cœur"). Ce témoignage
est à mettre en lien avec le <i>précepte 7</i> du livret <u>J’apprends à
travailler</u> et les pages 146-149 d'<u>Accompagner....</u></span></p><p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour la poésie, le travail de
compréhension ne présentant pas de difficultés, je n’avais eu qu’à l’aider à le
stabiliser dans sa tête : passer du paramètre 1 (concret : les images concrètes
qu'elle se faisait dans sa tête à partir du texte) au paramètre 2 (codes : les
mots du texte qu'elle pouvait "voir" ou "s'épeler" dans sa
tête) avec quelques détours par le 4 (les liens inédits qu'elle pouvait
imaginer dans sa tête) ou le 3 (les liens logiques qu'elle pouvait faire dans
sa tête entre les images ou les mots) : petite "balade
paramétrique"... pour les initiés *… Puis je l’avais aidée à
placer le texte ainsi évoqué dans un imaginaire d’avenir de récitation devant
la classe, avec ses camarades en toile de fond de son geste de mémorisation.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour le texte de théâtre, elle l’avait
déjà un peu compris à sa façon, et elle le récitait approximativement, selon sa
compréhension première et spontanée, avec ses propres mots et expressions,
inversant certains passages et gommant plusieurs autres qu’elle n’avait manifestement
pas enregistrés. Elle n’avait mémorisé que ce qu’elle avait compris : cas de
figure assez fréquent. La première étape fut donc d’analyser les mots qui
manquaient et la structure de ce texte que voici :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">"Je déteste les parapluies, ces
encombrants engins qui cachent le ciel.</span></i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ils sont laids, ils ne servent à rien.</span></i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pourquoi se mettre en cage quand on est si
bien sous la pluie…</span></i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Brûlons les parapluies.</span></i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sauf le tien.</span></i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Parce qu'il est tout petit et que pour
être à l'abri on est obligés de se serrer.</span></i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Contre toi sous la toile, le ciel est tout
rose.</span></i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Et on a dansé, sous une pluie de
baisers."</span></i><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Nous avons donc travaillé la compréhension
de ce texte. Je demandai à O... comment elle avait installé en elle ce qu'elle
avait déjà compris : s'était-elle fait ses propres commentaires ?
s’était-elle fait un petit film ou une BD des personnes, des objets et des
situations dont parlait ce texte ? avait-elle ressenti quelque chose ?
Autrement dit, comment avait-elle évoqué le sens du texte. Pour elle,
c'était plutôt un film. Comme elle ne l’avait pas fait explicitement,
volontairement, mais seulement spontanément et très imparfaitement, sans y
penser vraiment, nous y avons consacré le temps nécessaire : compréhension
d’expressions telles que "encombrants engins qui cachent le ciel
" : le parapluie qui empêche de faire certains gestes…, la toile qui cache
le ciel… ; explicitation de quelques images : "se mettre en cage" : la pluie qui tombe tout autour de la toile formant comme un espace de
sécurité, au sec… les amoureux qui se serrent pour se mettre à l’abri de
la pluie… "le ciel tout rose" ... etc.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ce film ayant été consciemment et
précisément construit, complété, corrigé, je demandai à O... de le raconter
avec ses mots comme elle avait commencé à le faire au début. Puis je lui
demandai de comparer sa formulation avec celle du texte et si, pour cette
comparaison, elle voulait relire elle-même le texte ou bien que je le lui lise
- le son de ma voix pouvait être un support à une évocation auditive en renfort
de ses productions verbales ou purement visuelles. (Plus tard, je lui ai
proposé d’écrire elle-même le texte, de le recopier, l’évocation visuelle de sa
propre écriture pouvant être un moyen supplémentaire d’accrocher le texte dans
sa conscience.)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Elle préféra que je le lui lise. Après lui
avoir proposé le projet de comparer ce qu’elle allait entendre avec ce qu’elle
se disait ou s’était dit "dans sa tête", je lui lis le texte avec
les intonations nécessaires.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Je lui demandai ensuite si elle avait noté
des différences et lesquelles. Ses réponses pointaient effectivement les
moments où j’avais noté qu’elle déformait le texte - bien que les idées soient
justes. Nous reprîmes cette étape plusieurs fois et je pointai chacune de ses
erreurs. Puis, désormais sans mon aide, je lui demandai de se corriger
elle-même chaque fois qu’elle sentait qu’elle s’écartait du texte, ce qu’elle
fit de plus en plus facilement. Cette étape de confrontation interne d’une
production personnelle et du texte de référence est capitale dans
l’apprentissage du "par cœur ", du "mot à mot".<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Quand le texte fut bien installé dans sa
tête, je proposai à O... de me tourner le dos en regardant le fond de la pièce…
et d’imaginer une salle avec du public, puis de déclamer le texte dans ce cadre
imaginaire. Elle fit cela sans aucune difficulté.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ensuite, elle me dit que la prochaine
séance de théâtre serait consacrée à travailler l’intonation. Je lui demandai
si ça l’intéressait que nous le fassions dans la foulée de ce qu’elle venait de
travailler. Elle était d’accord. L’intonation étant le fruit direct d’une bonne
compréhension du texte, cela fut très facile. Le ton y était, les nuances
également. Je lui proposai alors de ralentir son débit, de faire des pauses
entre les phrases. Elle fit cela aussi facilement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cette séance de travail avait duré une
petite demi-heure. C’est déjà beaucoup à cet âge. Nous avons alors consacré une
dizaine de minutes à parler de choses et d’autres, notamment de son nouveau
chien. Puis, je lui ai demandé si elle pouvait retrouver dans sa tête le texte
que nous venions de travailler. Elle le fit volontiers : les yeux dans le vide
ou au plafond, visage concentré... Je lui proposai alors de relire le texte et
de vérifier par elle-même les écarts éventuels. Et je lui indiquai que c’était
cet exercice qu’elle devait maintenant faire à plusieurs reprises, et notamment
ce soir avant de se coucher.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le lendemain, au téléphone, je m’assurai
qu’elle avait fait ses réactivations. Le texte était désormais bien installé
dans sa tête. Il suffisait de le rafraîchir à intervalles réguliers en
attendant la séance suivante avec sérénité et une belle confiance. C'est quand
même chouette, la GM !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">* ne jamais oublier que ces
"paramêtres" (Les <u>Profils pédagogiques,</u> A de LA
GARANDERIE, 1980) servent à <u>spécifier des productions mentales
personnelles, intérieures,</u> et non les objets extérieurs sur lesquels
s'exerce l'activité mentale elle-même : un mot peut fort bien prendre
sens pour moi par l'évocation d'une image concrète que j'y associe (P1: le mot
"chat", entendu ou lu, fait naître en moi l'image bien concrète d'un
chat que je connais, ou bien je me le décris intérieurement, ou encore je
ressens la douceur de son pelage...), aussi bien que par un mot (P2 : le mot
lui-même C.H.A.T.) ou un autre mot, une autre image, qui aurait à mes yeux un
lien logique avec CHAT : pareil, différent, contraire, etc...(P3: le chat est
différent du chien; il ne s'écrit pas comme le S.H.A.H. d'Iran...), ou même par
un lien tout à fait imaginaire, concret ou codé, que mon imagination créatrice
me permet d'inventer (P4 : je vois un chat volant avec un balai entre les jambes... ou je me dit "le chat-touille"...) ...<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika;"><o:p> </o:p></span></p><br /><p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-84360590217044469932021-09-27T11:37:00.015+02:002023-03-13T11:07:08.355+01:00171 – La gestion mentale au cœur même de la classe. Témoignages.<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">J'ai lancé il y a quelques temps un appel
à coopération en vue de la réalisation soit d'un site internet dédié
soit d'un ouvrage papier, en direction des enseignants de toutes disciplines *
et de tous les niveaux d'âge. Mon intention est de compléter les ouvrages déjà
édités, <u>Accompagner le travail des adolescents (</u>2009, pour les
adultes accompagnants en général) et <u>J'apprends à travailler (2018,</u> pour
les jeunes eux-mêmes<u>)</u>, avec un troisième opus destiné spécifiquement aux
enseignants dans leurs pratiques de classe. N'étant pas enseignant moi-même,
j'ai fait appel à des ami(e)s professeurs dont je sais qu'ils utilisent la
gestion mentale dans leurs classes depuis plusieurs années - et avec
bonheur ! - et que cette approche mentaliste de la vie de la "conscience
connaissante" a profondément bouleversé leur regard sur leurs élèves
donnant à leurs pratiques professionnelles une tout autre visée de sens.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">J'ai déjà publié le témoignage de l'une
d'entre eux dans mon message précédent <a href="https://draft.blogger.com/blog/post/edit/1309736231735281479/8436059021704446993"><span style="color: blue;">170 -Une séance d'accompagnement personnalisé</span></a> en
lycée avec la gestion mentale. Mais, il s'agit là d'une aide à
l'apprentissage <i>en dehors du cours </i>lui-même, et donc pas d'une
pratique spécifique de transmission de savoirs. Il faut s'approcher encore
davantage du coeur même du métier d'enseignant : la transmission des savoirs.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Aujourd’hui, je mets en ligne deux autre
témoignages concernant <b>directement la pratique en classe</b>. Ils
émanent d’un enseignant d’histoire-géographie en collège, Mikel Erramouspé, et
de l’un de ses collègues en EPS. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Mikel Erramouspé, tout jeune retraité, a
été directeur de plusieurs collèges privés du Pays basque. Il a fortement
contribué à implanter la gestion mentale dans les établissements dont il a
animé les équipes professorales. Lui-même formateur labellisé et expérimenté en
gestion mentale, et toujours actif au sein de l’Institut Supérieur de Formation
de la Gironde, il est en effet un fervent défenseur de la réintroduction de la
conscience au cœur des apprentissages dans le lieu même de la classe.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Voici les deux témoignages qu’il m’a
envoyés (et qu'on pourra relier à tel ou tel point du texte du message <a href="https://draft.blogger.com/blog/post/edit/1309736231735281479/8436059021704446993"><span style="color: blue;">168 : La GM Attitude</span></a>). Deux très beaux exemples
(et non modèles...) d'attitude professorale inspirée par la Gestion
mentale, à suivre sans modération et facilement adaptables à
toutes les disciplines :<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">1. <b><u>En classe histoire-géographie,
sur le geste d’attention et de compréhension</u></b> en classe.<i>.. </i>et
la <b><u>motivation des élèves.</u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">En début de cours. L’enseignant fait
rentrer les élèves en classe. Auparavant il a écrit une consigne au tableau.
Exemple : <i>je fais exister la carte de l’empire romain dans ma tête pour
pouvoir la communiquer aux autres</i>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Le professeur se tait et attend
que les élèves s’installent à leur place ; il montre du doigt la consigne
écrite au tableau.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Peu à peu les élèves rentrent en
eux-mêmes. Les voilà en activité mentale. Les uns ferment les yeux et dessinent
mentalement la carte, d’autres se parlent intérieurement…<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Pendant ce temps le professeur observe,
passe dans les rangs, encourage du regard ceux qui ont du mal à se lancer .<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Un grand <u>silence très habité</u> s’est
installé. <u>Le prof n’a toujours pas ouvert la bouche</u>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Lorsqu’il sent que les élèves sont prêts,
il leur donne la parole. Ceux-ci apportent le fruit de leur réactivation. Les
uns racontent, d’autres décrivent, d’autres encore posent des questions.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Le professeur accueille, suscite le débat,
encourage …<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Puis il dit : <i>"Je vais à
présent vous montrer la carte et vous allez comparer avec ce que vous aviez
dans la tête. Au bout de quelques minutes je vais l’enlever.</i>"<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Le professeur se tait pour laisser les
élèves travailler, puis enlève la carte.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Il donne la parole aux élèves
qui commentent, complètent ….<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Il peut à présent continuer le cours dans
un climat d’extrême attention, d’élèves actifs <i>dans leur tête</i>.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Il ménagera des <u>pauses évocatives</u> **
régulières pendant le cours et n’oubliera pas 5 mn avant la fin de
laisser du temps pour une nouvelle mise en projet de réutilisation.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Cette activité ne se met pas en place
facilement car les élèves n’y sont pas habitués. Mais il devient peu à peu <u>un
rituel</u>. La mise au travail devient instantanée, le climat de classe
paisible et surtout, les apprentissages deviennent efficaces !
L’enseignant doit accepter que cela prenne du temps. Il peut, au
départ, avoir l’impression d’en perdre. Mais en fin d’année, le
chemin parcouru est incomparable. </span><span style="font-family: Andika;">Savoir perdre du temps pour en
gagner.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Que l'on aimerait avoir (eu) de tels
professeurs ! Et quel formateur doit être Mikel !<o:p></o:p></span></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: center;"><span style="font-family: Andika;">+++++++<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><u><span style="font-family: Andika;">2. En cours d'EPS,
sur l'ensemble des gestes mentaux, la communication à autrui et
l'entraide... </span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><u><span style="font-family: Andika;">et la gestion de l'hétérogénéité, la motivation des élèves,
l'argumentation... </span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;"><o:p></o:p></span></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: center;"><span style="font-family: Andika;"><b><u>Dyades dissymétriques</u></b><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><u><span style="font-family: Andika;">Entendu au cours d’une journée d’échange de pratiques entre professeurs de Collège.</span></u></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="text-align: justify;"><span style="font-family: Andika;">L’un des moteurs puissants des apprentissages est le projet de communication à et avec autrui. C’est le dernier rouage du "PEGASE"*** de Guy Sonnois. Comme lui, Patxi, </span></span><span style="font-family: Andika;">professeur d’EPS en collège,</span><span style="text-align: justify;"><span style="font-family: Andika;"> a observé le manque de motivation de certains élèves, qu’ils soient bons ou moins bons. </span></span><span style="text-align: justify;"><span style="font-family: Andika;">Ils travaillent ou font quelques efforts pour faire plaisir au prof … Le changement opéré par les dyades dissymétriques relève d’un changement de posture. Le projet est à présent de communiquer aux autres le fruit d’une expertise et, pour les autres, d’accepter de la recevoir.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: Andika;"><o:p></o:p></span><span style="text-align: left;"><span style="font-family: Andika;">A la fin d’une séquence, Patxi met les élèves en binôme. Celui qui a eu la meilleure performance avec celui qui a eu la plus faible, etc … </span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: Andika;">Dans les 2 cas, les élèves doivent opérer un retour réflexif sur ses gestes à la fois </span><span style="font-family: Andika;">mentaux </span><span style="font-family: Andika;">et </span><span style="font-family: Andika;">physiques</span><span style="font-family: Andika;">.
Il doivent faire travailler les gestes (mentaux) d’attention, de mémorisation, de
compréhension… Pas de surprise donc qu'ils progressent.</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: Andika;">Les binômes sont amenés à trouver des solutions. Pour cela il sont
obligés de clarifier leur propos, de négocier, d’argumenter, d’observer,
d'imaginer…</span><span style="font-family: Andika;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="font-family: Andika;">Patxi souligne à juste
titre les nombreux avantages de cette pratique. Il démontre que l’hétérogénéité
de la classe peut devenir un atout. Mis dans de telles situations tous les
élèves progressent. </span><span style="font-family: Andika;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-family: Andika;">En lisant le rapport de Patxi, on ne peut s’empêcher de penser aux obstacles qui se dressent à toutes les étapes des apprentissages, mais aussi aux solutions à inventer pour les surmonter.</span></span></p><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: center;"><span style="font-family: Andika;">+++++++++<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><i><span style="font-family: Andika;">* </span></i><span style="font-family: Andika;">Plusieurs ouvrages ont déjà été publiés sur
l'utilisation de la Gestion Mentale en classe, certains à partir de champs
disciplinaires spécifiques : par exemple</span><span style="font-family: Andika;"> le Français à l'École </span><span style="font-family: Andika;">avec </span><span style="font-family: Andika;">Ch. Piganneau</span><span style="font-family: Andika;">, </span><span style="font-family: Andika;">les Mathématiques en Collège pour A. Géninet,
la Physique en Lycée pour G. Gidrol ; d'autres plus généralistes : à L'École pour Ch. Pébrel, au Lycée et les grands Collégiens
pour MF. Le Meignen (ouvrages épuisés mais on en trouve en occasion sur
internet). On trouvera les références de ces ouvrages et de bien d'autres plus
récents dans </span><a href="https://www.iigm.org/ressources/biblio/autres-auteurs/" style="font-family: Andika;" target="_blank"><span style="color: blue;">cette bibliographie exhaustive de l'IIGM </span></a><span style="font-family: Andika;">. </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">** <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2013/03/62-pauses-structurantes-pauses.html" target="_blank"><span style="color: blue;">V</span><span style="color: blue;">oir mon message 62 : Pauses structurantes, pauses
évocatives, rythmes d'apprentissage.</span></a><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">*** PEGASE est un "modèle
pédagogique" qui décrit l'intégration de la GM dans la réalité des
exigences du système scolaire actuel . Après l'écriture d'<u>Accompagner…</u> qui le décrit en détail, je l'ai exposé lors d'une <a href="https://draft.blogger.com/blog/page/edit/1309736231735281479/8997565575544572099" target="_blank"><span style="color: blue;">conférence au CRDP de Rouen</span></a><span style="color: blue;"> </span>dans
le cadre d'une Journée Interacadémique consacrée à l'Accompagnement
personnalisé des élèves, lycéens en l'occurence, mais<u> ce modèle est transversal</u>
- il vaut pour toutes les disciplines scolaires - <u>aussi bien que vertical</u> -
il vaut pour tous les âges.<o:p></o:p></span></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p><p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-87149866562047795612021-09-08T16:35:00.006+02:002023-03-13T09:32:18.543+01:00170. Une séance accompagnement personnalisé (AP) en classe de première avec la gestion mentale.<p></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Il y a quelques jours, j'ai demandé à des amis enseignants de me communiquer le récit de quelques applications de la gestion mentale qu'ils auraient eu l'occasion de mener avec leurs élèves. Il s'agit de nourrir d'exemples concrets une éventuelle future publication destinée aux nouveaux enseignants (et qui ne nuira en rien aux anciens…). Nous n'en sommes qu'au début de cette contribution collective. </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Voici le témoignage, tout frais arrivé, d'un professeur d'anglais qui a participé au dispositif de classe de méthodologie dans un lycée privé de Toulouse pendant une douzaine d'années (dont j'ai été </span><span style="font-size: 12pt;">l'animateur et dont j'ai rendu compte assez souvent dans ce blog). Il s'agit d'une séquence d'accompagnement personnalisé.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Il est très représentatif de ce que peuvent proposer des enseignants dans ce type d'accompagnement qui vise à (<i>re)mettre l'activité de la conscience des élèves au centre de leurs apprentissages. </i></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Il est remarquable également parce qu'il s'agit d'un enseignant spécialiste <i>d'une discipline différente </i>de celle qui sert de support dans ce dispositif spécifique mené avec des élèves qui n'étaient pas les siens. C'est bien là que l'on voit <b>la transversalité des opérations mentales</b>, quels que soit le cadre et le domaine disciplinaire dans lesquels on les exerce.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><br />Cher Guy,</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;">Je te livre
une de mes expériences d’utilisation de la gestion mentale qui m’a
particulièrement marquée, car il s’agissait pour moi d’assurer des heures d’étude
dirigée de français ( AP : Aide personnalisée) avec des élèves de 1ère L que
je ne connaissais pas, dans une matière qui n’étais pas la mienne, puisque
j’étais alors professeur d’anglais.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Le
professeur de français m’avait photocopié deux pages du manuel de français <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>traitant de l’humanisme. La consigne pour les
élèves était de lire ce texte (un peu rébarbatif !) puis de rédiger une
fiche qui permettrait de retenir les principales caractéristiques de ce
mouvement. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l1 level1 lfo1; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">La
consigne a été écrite au tableau et les élèves ont mis cette consigne en "<i>je" </i>(qu’est-ce que "je" dois faire ?) <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Des éclaircissements ont été apportés concernant la tâche à
accomplir.</span></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri; text-indent: -18pt;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; text-indent: -18pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Lire : il faut faire des images mentales,
dire ce qu’il y a dans le texte.</span></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri; text-indent: -18pt;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; text-indent: -18pt;">Rédiger
une fiche implique que l’on a parfaitement compris de quoi il s’agit.</span></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri; text-indent: -18pt;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; text-indent: -18pt;">La
fiche est personnelle, elle peut avoir la forme que vous voulez.</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><u>La lecture</u>.</span></b><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Nous avons employé la méthode des lectures successives.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol; text-indent: -18pt;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; text-indent: -18pt;">Dans
un premier temps, les élèves devaient lire le texte, une fois, puis dire ce
qu’ils en avaient retenu. Plusieurs élèves étaient interrogés, mais s’il y
avait des contradictions, aucune correction n’était donnée. Simplement on
notait la contradiction. Il était parfois nécessaire d’élucider du vocabulaire.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol; text-indent: -18pt;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; text-indent: -18pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La consigne pour la deuxième lecture était de comparer
les deux lectures pour compléter, élucider les contradictions. A nouveau un
dialogue a permis de confronter la compréhension du texte de chacun.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: Symbol; font-size: 12pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-fareast-font-family: Symbol; text-indent: -18pt;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%; text-indent: -18pt;">Lors
d’une nouvelle/de nouvelles lectures les élèves devaient répondre aux 5
questions de la compréhension à propos de l’humanisme. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Les réponses étaient bien entendu dans le
texte.</span><span style="font-size: 12pt; mso-tab-count: 1;"> </span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;">C’est quoi ? (définition)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;">Pourquoi ? (origines. D’où vient ce courant de
pensée ?)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;">Pour quoi ? (ce qui s'en est suivi, les conséquences)</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;">Avec quoi ? A quoi peut-on le rattacher ?</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt;">Comment ?
Les applications, comment s’en sert-on ?</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Voici le
travail produit par les élèves : <o:p></o:p></span></p>
<h1><span color="windowtext"><u><span style="font-size: large;">C’est quoi ? <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(la définition) </span></u><o:p></o:p></span></h1>
<p class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">C’est un courant de
pensée</b> qui a traversé l’Europe de la Renaissance<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(XVIème siècle). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Ce mot désigne "l’ensemble des qualités
intellectuelles, morales et physiques qui distinguent l’homme des autres
créatures, dans ce qu’il a de plus accompli". <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">C’est un idéal :
<o:p></o:p></b></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo4; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Un monde de paix<o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo4; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Un monde de culture<o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo4; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Un monde libre</p>
<h1><span color="windowtext"><u><span style="font-size: large;">Pourquoi ? = d’où vient ce courant de
pensée ? </span></u><o:p></o:p></span></h1>
<p class="MsoNormal">En raison de découvertes qui jalonnent la fin du XVème
siècle et qui révolutionnent la vision que l’on avait du monde. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Invention de l’imprimerie<o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Découvertes de manuscrits grecs inédits.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Explorations de nouveaux mondes.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Découvertes astronomiques. <o:p></o:p></p>
<h1><span color="windowtext"><span style="font-size: large;"><u>Pour quoi ?<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>= Quelles sont les conséquences ? </u></span><o:p></o:p></span></h1>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: 115%; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>L’homme capable de comprendre seul les textes et
de penser par lui-même va s’interroger sur sa condition et le monde qui l’entoure.
Il va remettre en question les dogmes et la politique officielle. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: 115%; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Eclatement de la chrétienté<o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: 115%; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Découverte de la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>relativité des valeurs. <o:p></o:p></p>
<h1><span color="windowtext" style="font-size: large;"><u>Avec quoi ? = Avec quoi peut-on la
rattacher ?</u></span></h1>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->L’histoire littéraire en général : d’autres
mouvements <o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Des auteurs : Rabelais, Montaigne, Pascal,
Erasme. <o:p></o:p></p>
<h1><span color="windowtext"><span style="font-size: large;"><u>Comment ? = les applications, comment
s’en sert-on ? </u></span><o:p></o:p></span></h1>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Comme référence à la compréhension<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’un auteur (comme Rabelais ou Montaigne) <o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Comme élément de comparaison entre divers
auteurs. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-ascii-font-family: Calibri; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-hansi-font-family: Calibri;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span>Comme point de départ d’un devoir.</p><p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-indent: -18pt;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><u>Puis chaque élève pouvait rédiger sa fiche</u></span></b><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">, sous forme de liste, de schéma, etc.<span style="mso-spacerun: yes;"> s</span>elon la forme qui lui convenait le
mieux. Bien sûr cette fiche peut être complétée et affinée lors des cours
suivants avec le professeur de français. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">Cette façon d’aborder cet exercice a
constamment mis les élèves en activité et ils ont apprécié de découvrir peu à
peu le sens d’un document très riche et un peu rébarbatif. Ils ont également
compris l’utilisation qu’ils allaient pouvoir faire de cette connaissance et
ainsi ils ont donné du sens à cet apprentissage.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt;"><span style="font-size: medium; line-height: 115%;"><b><u>Conclusion.</u></b></span><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">Quant à moi, j’ai largement utilisé la
méthode des lectures successives en anglais, pour la compréhension écrite
(lecture de textes en anglais), et les élèves étaient à chaque fois surpris de
constater comme leur compréhension s’affinait au cours des lectures
successives, même en langue étrangère. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">J’ai aussi beaucoup utilisé le schéma
de la compréhension pour les sujets d’expression écrite. Ça marche aussi en
anglais ! J’en ai gardé quelques exemples. ….<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">J’ai aussi utilisé les 5 questions de
la compréhension en grammaire, par exemple à propos d’un temps, le présent. Puis
d’un autre temps, le prétérit<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et les
élèves devaient ensuite comparer ces 2 fiches, noter les ressemblances et
différences. etc. etc… </span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">La gestion mentale a largement alimenté ma façon
d’enseigner ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 115%; margin-bottom: 10pt;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p><br /><p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-11336320676467412982021-09-08T16:14:00.013+02:002023-04-22T02:27:18.977+02:00169 . La conscience existe ! Antonio Damasio l’a rencontrée !<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh95tOevM7c8aXZ8r-3yLR_EzYwWpmGOQZWNL-rd48wuEXcRz3XosbZaBi0NWBJ0xhegyFtftUkgE3IlZIbWzspcWTFHDzzdPLfaDawdm2DeJjwbIhF6vkVYWujLtNrdqcY_FhyEdBVztY/s1598/Screenshot_20210909-141055_Kindle.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1598" data-original-width="1079" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh95tOevM7c8aXZ8r-3yLR_EzYwWpmGOQZWNL-rd48wuEXcRz3XosbZaBi0NWBJ0xhegyFtftUkgE3IlZIbWzspcWTFHDzzdPLfaDawdm2DeJjwbIhF6vkVYWujLtNrdqcY_FhyEdBVztY/s320/Screenshot_20210909-141055_Kindle.jpg" width="216" /></a></div><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOPYTEAhlB4I9_pHGBImatTdvX8sk2e_OsFFYhyphenhyphenwyCW9f9pivgXouVdIxhyfMU-AtZfhNvnK0rRTdgT4VxJsuJPGe7IRv543wfkjWaX8RSSSYBu-ngb71j7nfkkBN0bsIAa5-moI7l3qA/s1140/Screenshot_20210908-164658_Kindle.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1140" data-original-width="908" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOPYTEAhlB4I9_pHGBImatTdvX8sk2e_OsFFYhyphenhyphenwyCW9f9pivgXouVdIxhyfMU-AtZfhNvnK0rRTdgT4VxJsuJPGe7IRv543wfkjWaX8RSSSYBu-ngb71j7nfkkBN0bsIAa5-moI7l3qA/s320/Screenshot_20210908-164658_Kindle.jpg" width="255" /></a></div><br /> <span style="font-family: Andika;">La conscience existe ! Antonio Damasio l’a
trouvée !</span><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Dans son dernier ouvrage <b><u>SENTIR
ET SAVOIR – Une nouvelle théorie de la conscience</u></b> (O. Jacob, mai
2021), Antonio Damasio, cet important neuroscientifique, référence pour
beaucoup d’autres chercheurs, poursuit sa longue recherche sur les origines de
la <i>conscience humaine</i>. Il refuse d’en faire une simple émanation,
assez mystérieuse dans ce cas, du seul système nerveux cortical aussi
développé soit-il. Il les trouve plutôt dans un échafaudage complexe dans
lequel, outre (a) des capacités - communes à tous les êtres vivants <i>(sentir)
-</i> de réagir à leur environnement de façon non réfléchie par des automatismes
biochimiques purement homéostatiques, il fait intervenir (b) la présence
d’un <i>esprit</i> peuplé d’<i>images</i> (contenus mentaux non
conscients fruits d’un processus purement physique, que nous partageons avec
d’autres êtres dotés d’un système nerveux complexe), et surtout, nous
concernant spécifiquement, (c) l’apparition, au cours de l’évolution, des <i>sentiments </i>qui
permettent à cet esprit non seulement de devenir <i>conscient</i>, mais,
ce qui est encore plus important, de nous faire éprouver que nous en sommes
les <i>uniques propriétaires</i>. Plutôt que de « conscience »
il préfère d’ailleurs parler d’ « esprit conscient ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Au fil des pages l’auteur s’efforce de
répondre à cette question : <i>Comment le cerveau nous fournit-il des
expériences mentales que nous associons systématiquement à notre être
– c’est-à-dire à nous-mêmes ?</i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Je vous laisse découvrir par vous-même ses<i> "réponses
envisageables (</i>qui) <i>s’acheminent vers une transparence désarmante
". </i>En effet, contrairement à ses précédents écrits dont il
reconnaît volontiers la trop grande complexité, l’auteur a voulu cette fois
nous livrer un<i> </i>ouvrage <i>« très court et condensé
sur le thème de la conscience »,</i> qui bien que <i>« ne
concernant pas uniquement la conscience, s’en approche »</i>. On notera la
prudence initiale de principe… qui s’évanouit pourtant bien vite au fil de
pages lui permettant <i>d’aborder directement la conscience en
elle-même </i>et de nous livrer une description -détaillée mais toujours
très claire et débarrassée de détours superflus - de la construction de cette conscience
qui n’a donc, pour lui, rien ni de si mystérieux ni de si opaque, mais qui est
bien enracinée au plus profond du « <i>vieux monde »</i> de notre
corps de chair et de sang, de molécules et de nerfs, de chimie primitive et de
biophysique élaborée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Il n’est pas dans mon intention, ni dans
mes capacités, de vous faire ici un compte-rendu exhaustif, et pauvrement
déflorant, de cet ouvrage captivant. C’est un livre qu’il faut lire soi-même.
Surtout lorsqu’on pratique une approche de l’être humain telle que nous la
propose la gestion mentale, basée explicitement sur la vie de la conscience. Et
ceci d’autant plus que cet Antonio d’outre-Atlantique vient confirmer de
manière limpide l’hypothèse d’un autre Antoine bien de chez nous : que la
conscience de l’homme, loin d’être un fantasme sans consistance, est une
réalité puissamment ancrée dans notre univers corporel, au cœur du principe de
la vie elle-même, de ce qui la crée et lui permet de perdurer "<i>contre
vents et marées".</i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Voici néanmoins quelques passages qui m’ont
particulièrement touché et m’ont personnellement conforté, s’il en était encore
besoin, dans l'idée que toute entreprise d’apprentissage, et plus généralement
d’éducation humaine, qui ne fait pas une <i>place centrale à l’activité de
la conscience </i>des élèves (des « apprentis sages ») est vouée
à l’échec et à la désolation.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><b><span style="font-family: Andika;">Extraits du livre<u> SENTIR
ET SAVOIR</u></span></b><span style="font-family: Andika;"> (les passages en
italique le sont dans le livre ; d’autres sont des précisions que j’ai
apportées avec la mention NDLR):<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 43. « Lorsque les expériences
commencent à être enregistrées par la mémoire, les organismes doués de
sentiments et de conscience deviennent capables d’entretenir une histoire plus
ou moins complète de leur existence : l’histoire de leurs interactions avec
autrui, et de leurs interactions avec leur environnement – en un mot,
l’histoire de chaque vie individuelle au sein de chaque organisme individuel.
L’armature même de ce que c’est qu’être une personne ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 49. « L’intelligence humaine
explicite n’est ni simple ni modeste (<i>comme l'est celle des bactéries, NDLR</i>).
Elle requiert un esprit, et l’assistance des sentiments et de la conscience,
qui sont des développements liés à l’esprit. Elle requiert la <i>perception,</i> la <i>mémoire</i>,
le <i>raisonnement</i>. Ces contenus de l’esprit se fondent sur des <i>schémas
(patterns) cartographiés dans l’espace <a href="https://draft.blogger.com/blog/post/edit/1309736231735281479/1133632067646741298"><b><span style="color: blue;">[1]</span></b></a></i>, qui représentent des objets et des
actions. Ces contenus correspondent aux objets et aux actions que nous
percevons à la fois à l’intérieur de notre organisme et dans le monde qui nous
entoure. Les schémas cartographiés dans l’espace, que nous élaborons, peuvent
faire l’objet d’une <i>inspection mentale</i>. Nous, propriétaires de
l’esprit, nous pouvons étudier les « paramètres » et « l’extension »
d’un schéma particulier. Propriétaires de ces schémas, nous pouvons en outre
inspecter mentalement leur structure correspondant à un objet bien précis, et
réfléchir, par exemple, au degré de « ressemblance » qu’ils entretiennent avec
cet objet original.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">En fin de compte, les contenus de l’esprit
sont <i>manipulables</i> : nous, propriétaires des schémas, nous
pouvons les découper en morceaux, et réarranger ces morceaux de mille et une
façons pour former de nouveaux schémas. C’est précisément ce que nous faisons
lorsque nous essayons de résoudre un problème. C’est ce que nous appelons le
raisonnement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Lorsqu’on fait référence aux schémas (<i>patterns</i>)
mentaux qui constituent l’esprit, il est commode de parler d’<i>images. </i>Je
ne parle pas seulement d’« images visuelles », mais de schémas de tous types
produits par les canaux sensoriels dominants : des schémas visuels, bien sûr,
mais aussi auditifs, tactiles, viscéraux. Après tout, lorsque nous jouons avec
notre propre esprit de manière créative, nous utilisons bien notre <i>imagination</i> ?
».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 51. « Pour résoudre des
problèmes, les intelligences secrètes <i>(par exemple celle des bactéries…NDLR)</i> ont
des solutions simples et économiques. Les intelligences explicites <i>(celle
des êtres humains NDLR)</i> sont compliquées. Elles requièrent les
sentiments et la conscience.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">(…) Les mécanismes non explicites <i>(comme
ceux des bactéries NDLR)</i> ne sont pas transparents et ne peuvent être
inspectés sans l’aide de moyens tels que les microscopes ou la biochimie de
pointe, sans parler des interprétations théoriques permettant de rendre compte
des faits. À l’inverse, s’agissant des mécanismes explicites <i>(tels que ceux
des humains NDLR</i>), on a tout loisir de les inspecter en suivant la trace de
schémas imagés, de leurs actions et de leurs relations. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 53. « Pour les bactéries (et les
autres types de créatures unicellulaires), l’intelligence non explicite est un formidable
don. Mais l’humain bénéficie d’un don bien plus incroyable encore : nous avons
les <i>deux types</i> d’intelligence explicite et non explicite. Nous
utilisons l’une ou l’autre en fonction des problèmes que nous rencontrons, et
nous n’avons même pas besoin de choisir : nos habitudes mentales et nos styles
de pensées décident à notre place. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 55. « (…) les connaissances ne
deviennent explicites que lorsqu’elles sont exprimées sous la forme de schémas
imagés, au sein d’un esprit – et on ne peut raisonner que si l’on est capable
de manipuler les images de façon logique. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 60. <u>Les contenus de l’esprit.</u> « La
perception des objets et des actions dans le monde extérieur à nous-mêmes se
transforment en images grâce à la vue, à l’ouïe, au toucher, à l’odorat et au
goût. Ces perceptions dominent nos états mentaux, du moins en apparence. En
réalité une bonne partie des images qui existent dans notre esprit, ne
proviennent pas de la perception par le cerveau du monde <i>extérieur</i> à
nous : elles sont au contraire le fruit de la relation qu’entretient le cerveau
avec le monde <i>à l’intérieur </i>de notre corps, relation faite de
connivence et de mélanges. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 61. « Lorsque nous relions et
associons des images dans notre esprit, lorsque nous les transformons au sein de
notre imagination créatrice, nous produisons de nouvelles images qui sont
autant d’idées, concrètes ou abstraites ; nous produisons des symboles ; et
nous confions à la mémoire une bonne partie de tout ce produit d’images. Ce
faisant nous enrichissons l’archive d'où nous tirerons en abondance de futurs
contenus mentaux. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 65. <u>La fabrication des images
mentales.</u> « Où et comment naissent les images ? On les doit à la
perception. Les schémas (<i>patterns</i>) d’activité neurologique qui
correspondent à notre environnement sont concoctés d’abord par nos organes
sensoriels : les yeux, les oreilles ou les corpuscules tactiles de notre peau.
Les organes sensoriels travaillent avec le système nerveux central, où des
noyaux situés notamment dans la moelle épinière et le tronc cérébral assemblent
les signaux collectés par les organes sensoriels. Finalement après quelques
étapes supplémentaires, les cortex cérébraux reçoivent et organisent les
signaux de perception. Grâce aux découvertes de chercheurs tels que David Hubel
et Thorsten Wiesel, nous savons que ce dispositif permet de produire des cartes
des objets et de leur territoire, dans différentes modalités sensorielles : la
vue, l’audition, le toucher, par exemple. Ces cartes sont la base des images
que nous éprouvons. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 69. <u>Transformer l’activité
neurologique en mouvement et en esprit.</u><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">« Le processus par lequel une décharge
neuronale engendre un mouvement n’est plus un mystère. D’abord, le phénomène
bioélectrique de la décharge neuronale déclenche un autre processus
bioélectrique dans les cellules musculaires ; puis ce processus produit une
contraction musculaire ; enfin, cette contraction provoque un mouvement – dans
les muscles eux-mêmes et dans les os afférents. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">La manière dont un processus chimique et
électrique conduit à des états mentaux est globalement du même ordre, mais elle
est beaucoup moins claire. L’activité neuronale liée aux états mentaux est
distribuée spatialement sur plusieurs réseaux de neurones et constitue
naturellement des schémas (<i>patterns</i>). Exemples les plus évidents :
l’exploration sensorielle par la vue, l’ouïe, le toucher, sans compter celle
qui est tournée vers l’activité de notre intérieur et nos viscères. Les schémas
correspondent, en termes d’espace, aux objets, aux actions ou aux qualités qui
déclenchent l’activité neuronale. Ils donnent une figuration spatiale des
objets et des actions, mais tiennent compte aussi du temps requis par le
déroulement de l’action. L’activité neuronale réalise une cartographie
exhaustive des objets cibles et de leurs actions. Ces « cartes schématiques »
sont esquissées à la volée, en fonction des détails physiques des objets et des
actions présents dans le monde qui entoure notre système nerveux – et plus
précisément dans le monde que certaines de nos sondes sensorielles (yeux,
oreilles) peuvent explorer. Les « images » qui constituent notre esprit sont le
produit d’une activité neuronale bien organisée, qui transmet les schémas de ce
type au cerveau. Autrement dit, les « cartes schématiques » neurobiologiques
deviennent des « événements mentaux » que nous appelons images.
Lorsque ces événements s’inscrivent dans un contexte incluant des sentiments et
une perspective de soi (<i>self-perspective</i>), et seulement dans ce cas, ils
deviennent des expériences mentales ; ils deviennent conscients. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Certains verront cette « conversion –
transformation » comme un processus magique, d’autres comme un phénomène très
naturel. Je penche pour cette dernière hypothèse, même si le processus n’a pas
été entièrement expliqué et que tous les détails sont loin d’être
limpides. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Page 131. « Sans la conscience rien ne
peut être véritablement <i>connu</i>. Elle est la pierre angulaire de
l’essor des cultures humaines ; elle a donc changé le cours de notre histoire.
Difficile d’exagérer son importance. Il est assez facile, en revanche,
d’exagérer la complexité de son fonctionnement, de ses origines et de prétendre
qu’elle est un mystère insondable. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">Et enfin, page 148. « Mais
si complexe soit-elle, la conscience ne semble pas être – ou devoir rester –
mystérieuse ou si impénétrable qu’il soit impossible de déterminer de quoi elle
est faite, du point de vue mental. (…) On ne peut qu’être impressionné par ce
que la combinaison de plusieurs systèmes fonctionnels relativement transparents
est parvenue à produire à notre profit. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;">J’arrête là cette compilation, mais je
pourrais citer encore bien d’autres passages de ces 218 pages passionnantes de
bout en bout. Elles viennent nourrir notre conviction que les travaux d’Antoine
de la Garanderie reposent bien sur des réalités et que ces réalités sont de
plus en plus finement éclairées grâce à des chercheurs comme Antonio Damasio.
Chercheurs qui contribuent à donner un peu plus de réalité mentale et de chair
vivante aux propositions purement comportementales émanant des laboratoires
neuroscientifiques… dont notre école réduite à <i>quia</i> est
malheureusement beaucoup trop dépendante.<o:p></o:p></span></p>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Andika;">
<hr align="left" size="1" width="33%" />
</span></div>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="font-family: Andika;"><a href="https://draft.blogger.com/blog/post/edit/1309736231735281479/1133632067646741298"><span style="color: blue;">[1]</span></a> voir L<u>'Autre Moi-Même. Les nouvelles
cartes du cerveau, de la conscience et des émotions</u>. ( O. Jacob.2012)<o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><span style="font-family: Andika;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Andika;"><br /> </span><span style="font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p><p></p><p class="MsoNormal"><br /></p><div style="mso-element: endnote-list;"><div id="edn1" style="mso-element: endnote;">
</div>
</div>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-48233809547408233842021-08-30T18:03:00.015+02:002023-03-12T17:31:52.417+01:00168 - La GM attitude. Pour aider à réintroduire la vie de la conscience dans les apprentissages scolaires.<p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En ce jour de rentrée des enseignants, je
mets en ligne à leur intention un texte que j’ai enrichi et amélioré par
rapport à sa précédente publication dans mon message 161 : <b><i><span style="color: blue;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1kIg79uUpVwD2ioETov_rB4LnX_TEpkWM/view?usp=share_link" target="_blank">« École sans conscience, ruine de l’homme »</a></span></i></b>.
Dans ce texte je faisais part de ma réflexion sur la nécessaire réintroduction
de la conscience dans les apprentissages scolaires. J’y avais ajouté une annexe
intitulée : <b>« La GM attitude »</b>, dans laquelle je
proposais une approche en raccourci de la pratique de la gestion mentale en
classe par des professeurs "pour aider à réintroduire la vie de la
conscience dans les apprentissages scolaires".</span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 7.15pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm 7.15pt 0cm 0cm;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">C’est donc cette annexe revue et enrichie qu’on trouvera dans mon message
d’aujourd’hui. Ce texte est à considérer comme un <b>complément </b></span><span style="font-family: Andika;">plus détaillé </span><b style="font-family: Andika;">du cahier
d’exercices <u>J’apprends à travailler</u></b><u style="font-family: Andika;">,</u><span style="font-family: Andika;"> </span><span style="font-family: Andika;">destiné à l’accompagnement des élèves dans leurs activités d’apprentissage. Ou,
mieux encore, du livre <u>Accompagner le travail des adolescents avec
la pédagogie des gestes mentaux</u> encore plus développé.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 7.15pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm 7.15pt 0cm 0cm;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 7.15pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm 7.15pt 0cm 0cm;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">J’ai voulu proposer aux enseignants, qui sauront l’adapter à tous les
niveaux d’âge, une sorte <b>le "livre du maître"</b>, suggérant à l’occasion quelques pratiques ou protocoles valables
pour tous niveaux. Ils ne veulent pas remplacer les habituels dispositifs
pédagogiques, mais les compléter au niveau de l’activité mentale des élèves.. . si bien sûr c’est
bien elle que l’on cherche à atteindre et à stimuler. C’est juste une visée de
sens spécifique, quelques rituels à mettre en place et une gestion un peu
différente du temps de l’enseignement.</span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 7.15pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm 7.15pt 0cm 0cm;"><span style="color: black; font-family: "Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 7.15pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm 7.15pt 0cm 0cm;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">J'ai lancé, auprés d'enseignants de mes amis ou que j'ai eu
l'occasion d'initier à la gestion mentale, un appel à contribution. Je
leur demande de me faire parvenir le bref récit d'une expérience, d'un
protocole qu'ils ont mis en place avec leurs élèves, du primaire au supérieur.
Cela permettra de donner un peu de chair à ce texte qui reste malgré tout un
peu théorique. On trouvera dans le lien ci-dessous (qui ouvre un dossier),
outre le texte d'origine "GM attitude", les différentes contributions
au fur et à mesure qu'elles m'arriveront. On trouvera également ces
contributions dans la page « Spécial enseignants ».</span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 7.15pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm 7.15pt 0cm 0cm;"><span style="color: black; font-family: "Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 7.15pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm 7.15pt 0cm 0cm;"><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br />
Lire le texte :</span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 0cm; margin-right: 7.15pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm 7.15pt 0cm 0cm;"><b><span style="color: black; font-family: Andika; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1kIg79uUpVwD2ioETov_rB4LnX_TEpkWM/view?usp=share_link" target="_blank"><span style="color: blue;">« </span><span style="color: blue;">Pour aider à réintroduire la vie de la conscience dans les
apprentissages scolaires : la GM attitude »</span></a></span></b><span style="color: black; font-family: "Times New Roman",serif; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 150%;"><o:p> </o:p></p><br /><p></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-2692811272121230572021-08-25T19:01:00.051+02:002021-11-08T14:44:38.111+01:00167. Antoine de LA GARANDERIE et les jeunes. Entretien (groupe de 1°-Tales- Châteaudun 2009).<p><span style="font-family: trebuchet;"> Je mets en ligne aujourd’hui un entretien d'une heure trente (90 minutes) entre Antoine de La
Garanderie et le groupe de première et terminale, lors du stage de pré-rentrée de Châteaudun en 2009. </span></p><p><span style="font-family: trebuchet;">J’étais le formateur
du groupe (mon dernier stage d'été) et Pierre-Yves Mougel en était l’observateur. L’enregistrement a été
réalisé dans des conditions difficiles et il comporte beaucoup de bruits
parasites. Il demeure cependant audible après nettoyage, et on peut le suivre plus aisément avec la <b><u>transcription écrite </u></b>que j’en ai faite. Je vous livre ici cette
transcription en complément des fichiers audio. Pour faciliter son accès, je l’ai découpé en fonction
des thèmes abordés, mais l'entretien forme un tout qui se </span><span style="font-family: trebuchet;">lit et </span><span style="font-family: trebuchet;">se </span><span style="font-family: trebuchet;">lie</span><span style="font-family: trebuchet;"> </span><span style="font-family: trebuchet;">dans une belle continuité. Je mets aussi une version écrite non découpée qu'on pourra télécharger dans son intégralité. </span></p><p><span style="font-family: trebuchet;"></span></p><p><span style="font-family: trebuchet;">On y entend un Antoine en pleine forme intellectuelle, 10 mois seulement avant sa
disparition en juin 2010. Les questions et les préoccupations des jeunes
étaient pour lui un véritable stimulant. Sont successivement abordés des thèmes aussi variés
que le travail scolaire, les difficultés d’un EIP aux évocations trop riches, le racisme et son origine, avec son volet éducatif, l’altérité, la liberté et le sens de Dieu dans sa relation
avec sa création et les hommes : préoccupations qui étaient celles d’Antoine
vers la fin de sa vie. tout comme celles des jeunes de tous les temps... Rencontre surprenante, dynamisante et pleine d'optimisme sur le monde et la vie. Les jeunes de mon groupe en sont sortis bouleversés, certains en larmes, d'autres en étant bien proches... Ils en reparlaient avec grande émotion plusieurs mois après dans leurs bilans post-stage ou lors de rencontres plusieurs mois plus tard.</span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: trebuchet;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-family: trebuchet;">Voici le sommaire de l’entretien et son découpage :</span></p><p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18pt;"></p><ol style="text-align: left;"><li><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span>Les parents ne comprennent pas qu’on ne sait pas
travailler. La conquête du sens. Comment utiliser son imaginaire dans travail
scolaire.</span></li><li><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span>Trop-plein évocations : petit profil pédagogique
d’un EIP.</span></li><li><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span>Le racisme. Origine du racisme. Racisme en éducation. Le don et la création.</span></li><li><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span>La force de l’Amour.</span></li><li><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span>L’altérité.</span></li><li><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span>Liberté et altérité. </span></li><li><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span>Dieu et la souffrance des hommes. Dieu ne pouvait
pas faire autrement. La puissance à l’acte.</span></li><li><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span>Conclusion. Cultiver l’altérité et s’adonner à l’Amour.</span></li></ol><p align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt; text-align: center;"><b><u><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></span></u></b></p><p align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt; text-align: center;"><b><u><span style="font-size: 12pt; line-height: 107%;"><span style="font-family: trebuchet;">Transcription de
l’entretien entre Antoine de la Garanderie et le groupe des 1°-Terminale du
stage de rentrée de Châteaudun, en août 2009.<o:p></o:p></span></span></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><i><span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: trebuchet;"><span style="font-size: x-small;">Le groupe s’installe à l’ombre sous des arbres au fond du
parc du lycée de Châteaudun. Il y a un peu de vent dans les arbres qui amène
une fraîcheur bien venue en cette fin de journée d’août 2009, mais qui provoque
aussi un léger bruit de fond. Il fait très bon. Le formateur du groupe est Guy
Sonnois, l’observateur est Pierre-Yves Mougel.</span><span style="font-size: 8pt;"><o:p></o:p></span></span></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><i><u>GS</u></i></b> : Alors je vous rappelle les règles du jeu. Un seul
parle à la fois. Tous écoutent en même temps. Monsieur de la Garanderie
n’entend pas bien. Parlez fort comme si vous étiez sur un voilier et que vous
parliez à celui qui est devant 6 m plus loin par grand vent. Je répéterai les
questions s’il y a des doutes… et les réponses pour ne pas obliger Monsieur la
Garanderie à parler trop fort, parce qu’il a encore deux jours à parler à tout
le monde. Dieu sait qu’il aime ça, mais que c’est fatiguant. Vous êtes priés
d’ouvrir grand vos oreilles et surtout d’être en projet de conserver le plus
longtemps possible ce que vous allez pouvoir y mettre. Qui est-ce qui attaque ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><i><u>ALG <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></u></i></b><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>: Alors je vous dirai soyez on
ne peut plus sincères. Et même si vous avez des choses dures, vexantes,
pénibles à entendre… allez-y carrément. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;">Une stagiaire :
d’accord ! (Le groupe rit… et échange <i>mezza voce</i>)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><i><u>ALG <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></u></i></b><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>: Que ce soit très clair !
Allez-y !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><i><u>GS</u></i></b> : Allez n’hésitez pas… il faut que quelqu’un commence.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><u>Thème 1 : le travail scolaire.</u></b></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1w1u9CrqdAlWw4NDs9mfDIE8bLDt_Isbb/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier audio </a> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1AeUKiGTMHu68QTCbqoIdbBifLf2z9Pws/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier PDF</a> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><u><b>Thème 2 : Trop plein d'évocation. Petit profil péda d'un EIP.</b></u></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1XXY9q9SXILlUlqEx-GvBGxJacfB8Qv9I/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier audio </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1e-EmW6nZ35N4X2Bah_OyOL1YOi8jawP8/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier PDF </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><u>Thème 3 : Le racisme. Origine. Racisme et éducation. Don, création.</u></b></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/11XqUsMrnMg6iB921bRxmaQrPcHNBpBAx/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier audio</a> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1IMwTqT5omy-W8T1K2HqUACF7e4f_2kj9/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier PDF </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><u><b>Thème 4 : Force de l'Amour.</b></u></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1acwVE1XGlvZssDEBc8BbtEVDUpvKTUrZ/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier audio </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1EXv73kbKX9E1L9xj2_VCD_H8T07BZDKj/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier PDF </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><u><b>Thème 5 : L'altérité</b></u>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1yEQ3f2otB8jFG1sDXe0Tv33id8ZRaTJ2/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier audio </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1EZJ0kkWBGhi5qr1a2pkJRczl7Tbg69gI/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier PDF </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><u>Thème 6 : Liberté et altérité.</u></b></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1pPvGzz3Y_9n9gJSnMqgMgQmkfnx2MIXI/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier audio </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href=" https://drive.google.com/file/d/1yzjNzoSbYrQmiaG9NGc91ta7nfiIsio0/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier PDF </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><u><br /></u></b></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><u>Thème 7 : Dieu et la souffrance des hommes.</u></b></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1LifFUiACYwe8P8P5BpqycXo6cqFJXIq1/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier audio</a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1OnZK5Lhd1Ywe2pksDq3MNbKVu3i1Atcp/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier PDF</a> </span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><u><b>Thème 8 : <span style="text-indent: -18pt;">1.</span><span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal; text-indent: -18pt;">
</span><span style="text-indent: -18pt;">Conclusion. Cultiver l’altérité et s’adonner à l’Amour.</span></b></u></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1YdgXy_6XblSCem_xMOs3dlTASHjND2VS/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier audio </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><a href="https://drive.google.com/file/d/1Ul-RDaRsyay4rmZP5iI5INWllWtbhffm/view?usp=sharing" target="_blank">Fichier PDF </a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><u><a href="https://drive.google.com/file/d/1Wtn9L04vHmdxVn1PVjze1hjG1q7bKTby/view?usp=sharing" target="_blank">Entretien intégral (texte PDF)</a></u></b></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><b><u><br /></u></b></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: trebuchet;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: Andika;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 8.0pt; margin-left: -7.1pt; margin-right: -21.3pt; margin-top: 0cm; margin: 0cm -21.3pt 8pt -7.1pt;"><span style="font-family: Andika;"><br /></span></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-91537537066030493222021-08-24T16:31:00.023+02:002023-06-12T10:17:25.445+02:00166. Réédition de "J'apprends à travailler" et cinquième édition d'Accompagner... !<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSRbdwH9z5oLNwad_v3KNhl_zeFt3CKv79VJBZ52RTjtUTCHZeWksPVgQRCYlSlaTW4dSqcqtMxoiUpXd9caWruupdjTnpA_W8QXRJhoTxk4912KV4mMKVQD2l1un803LupIYxs6hyITI/s2048/presse+.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1477" data-original-width="2048" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjSRbdwH9z5oLNwad_v3KNhl_zeFt3CKv79VJBZ52RTjtUTCHZeWksPVgQRCYlSlaTW4dSqcqtMxoiUpXd9caWruupdjTnpA_W8QXRJhoTxk4912KV4mMKVQD2l1un803LupIYxs6hyITI/s320/presse+.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><i>Photo parue dans le Journal Sud-Ouest du 10.10.2018 pour l'annonce de deux conférences de présentation du Cahier au Collège Saint François-Xavier (!) d'Uztarritz.</i></span></div><p></p><p class="MsoNormal">Deux bonnes nouvelles de mon éditeur ce matin ! <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">1. Une réédition du "petit livre bleu <b><i><u>J’apprends à travailler </u></i></b>
a été réalisée cet été. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Avec ses 80 pages, ce petit livre révèle à ses lecteurs tous les
secrets d’un apprentissage scolaire réussi. Il a déjà permis à beaucoup de
jeunes de redécouvrir avec plaisir leurs capacités mentales et de se réconcilier avec leurs études, comme en témoignait, avant même sa
sortie, François-Xavier <span face="Poppins, sans-serif" style="background-color: white; font-size: 18px;">😉</span>, un jeune à la dérive (avec pourtant un Q.I. de plus de
140 ). Il se croyait inintelligent parce qu’il échouait (par ignorance du geste mental de réflexion notamment)… Un sort, hélas, partagé par
nombre de ses collègues EIP ! Je lui avais proposé de lire le manuscrit alors en
cours de réalisation chez l’imprimeur. Quelques temps plus tard, après qu’il
ait décidé seul un redoublement dans un internat (au grand étonnement de ses parents !),
il m’avait écrit pour me remercier et me dire que la lecture du manuscrit lui
avait provoqué un "déclic" et qu’il s’était remis à avoir envie de
travailler. Voici son témoignage :</p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoPlainText"><i>Je m'appelle François-Xavier … Je redouble ma classe de
seconde à cause d'un manque de travail, de motivation et d'intérêt pour le
lycée et pour l'école depuis le collège.<o:p></o:p></i></p>
<p class="MsoPlainText"><i>L'année dernière, en fin d'année de ma première
seconde, je rencontrai Monsieur Sonnois grâce à mon oncle * qui le connaissait
et voulait me le faire rencontrer.<o:p></o:p></i></p>
<p class="MsoPlainText"><i>J'ai beaucoup discuté avec lui de moi, de ce que
j'aimais et de ma future orientation.<o:p></o:p></i></p>
<p class="MsoPlainText"><i>Il m'a prêté son livre <u>J'apprends à
travailler</u>, où le personnage principal, Jules, me ressemble assez dans
son histoire et son "amour" pour l'école. Je l'ai lu. C'était facile et intéressant. En plus, ça m'a donné envie de travailler. </i></p>
<p class="MsoPlainText"><i>Et bien, figurez- vous que, maintenant, c'est moi qui
me suis mis à travailler et ai trouvé un intérêt à l'école. C'est plutôt pas
mal d'ailleurs.<o:p></o:p></i></p>
<p class="MsoPlainText"><i>Voila ma petite histoire sur mon déclic. Je remercie
mille fois Guy Sonnois pour son attention et sa bienveillance envers moi . Et
en plus son livre est top...**</i></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: x-small;">* Cet oncle est un de mes anciens élèves que j’avais remis en route et en confiance
dans son année de seconde. Il est devenu depuis chirurgien en ophtalmologie et
très en pointe dans la <i>réparation du regard</i> (ce miroir de l'âme... ) après accident ou maladie.
Il m’avait "renvoyé l’ascenseur" en 2015, en opérant de façon magistrale un de mes yeux, accidenté
dans ma jeunesse et hors de service depuis. J’ai déjà fait état de sa manière d’utiliser la gestion
mentale dans son beau métier : <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2018/06/124-je-regarde-le-plafond-avant-toute.html" target="_blank">124 - Je regarde le plafond avant toute opération délicate.</a><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: x-small;">** Trois ans après sa lecture, ce jeune a obtenu un Bac S avec mention Bien et vient de réussir le concours d'entrée dans la Marine Marchande (où deux ans plus tard il est heureux comme poisson sur l'eau...).</span></p><p class="MsoNormal">D'autre part, j'ai déjà raconté ici les effets "à distance" de ce petit ouvrage <i>"attrayant, intelligent, utile et limpide</i>" (Feuille d'IF Belgique) : <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2021/06/163-jai-eu-2020-en-physique-msieur-en.html" target="_blank">message 163. "J'ai en 20/20 en Physique, M'sieur, en suivant les conseils de votre livre !"</a></p>
<p class="MsoNormal">Par ailleurs, on trouvera dans cette deuxième édition, la correction que j’avais annoncée dans
mon message <a href="https://aidautravailavecpegase.blogspot.com/2019/05/136-lutter-contre-le-stress-au-moment.html" target="_blank"><u>141 : Lutter contre le stress des contrôles :
gestion mentale et neurosciences à la
rescousse</u>.</a> Je remets ici ce texte parce qu’il me paraît très important
pour l’aide que l’on peut apporter à nos jeunes en vue de leur meilleure
compréhension de ce qui devrait toujours être <i>leur vraie formation
intellectuelle</i>... et non une sélection mortifère pour<u> </u>leur motivation. </p><p class="MsoNormal">Voici la <u>nouvelle <a href="https://drive.google.com/file/d/1z1lq8raFkk89YKpEBotI8T60tnt2WVMQ/view" target="_blank">rédaction de la page 40</a>.</u></p><p class="MsoNormal">J'ajoute que ce livret sert également à des professeurs (principaux notamment, en heure de vie de classe ou autre dispositif d'aide individualisée), à des cadres éducatifs intéressés au travail personnel et à la réussite de leurs élèves et, bien sûr, à tous les autres accompagnateurs, dans ou hors l'école... J'ai bien aimé ce commentaire relevé sur un site de librairie en ligne :</p><p class="MsoNormal"><i><u>Idéal pour un accompagnement en Gestion Mentale</u>. Cahier qui reprend le livre de Guy Sonnois, en plus synthétique. Avec des approches que je trouve parlantes pour aborder l'attention, la mémorisation, la réflexion, la compréhension et la communication. Ce dernier point me semble très important - et il est rarement abordé - car la communication est le point essentiel de l'Ecole : comment rendre sa pensée communicable et accessible ?</i></p><p class="MsoNormal"><i><u>Et aussi celui-ci sur un autre site :</u></i></p><p class="MsoNormal"><i><u>Clair et pratique</u>. Je
vais m’en servir au début de l’année scolaire pour mes élèves de CAP.</i></p><p class="MsoNormal">Exactement ce que j'espérais !</p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Mais cette bonne nouvelle n’était pas la seule!</p><p class="MsoNormal">2. Une <b>cinquième
édition</b> d’ <b><i><u>Accompagner le travail des adolescents avec la
pédagogie des gestes mentaux</u></i></b> se prépare. Ce livre, grand frère du précédent, a donc trouvé
son public et le trouve encore, débordant largement la seule sphère de la
gestion mentale et de l'école en général, dans le public comme dans le privé et à tous les niveaux d'âge. J’en suis d’autant plus content que c’était là ma cible. Si l’on
veut que la <b>gestion mentale</b> puisse contribuer à la régénération de notre
système éducatif (c’était bien là la visée originelle d’Antoine
de la Garanderie), il ne faut pas craindre d’aller au devant de tous ses
acteurs, sans a priori d’aucune sorte, et de leur proposer ces éclairages sur
la vie de la <i>conscience connaissante</i>, cet <u>héritage</u> universel des êtres humains, en utilisant un langage qui puisse
les rendre assimilables et utilisables par le plus grand nombre, élèves compris, qui sont les premiers intéressés.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal"><i>NB. Après mon petit AVC d’il y a une quinzaine de jours, sans
séquelles mais avec à la clé une semaine fatigante d’hospitalisation en soins intensifs, une
suite de contrôles et d’examens un peu éprouvants, puis une liste de médicaments
en tous genre … ces informations ne pouvaient qu’avoir sur moi l’effet
salutaire que l’on devine ! Tout se tient, corps et esprit, dans l'humain !</i></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1309736231735281479.post-70851578970799500052021-06-14T15:52:00.008+02:002023-03-12T15:55:09.234+01:00165 - Grand oral du bac. Encore une bonne idée... qui risque de s'enliser comme tant d'autres ! <p>Grand oral du bac... Encore une bonne idée... qui risque de s'enliser comme tant d'autres ! Après le sort malheureux des TPE rétrogradés de Terminale à Première et réduits au rôle très auxiliaire de grappillage de points pour une hypothétique mention au bac, le Grand oral - qui en est comme la suite et la finalité -connaitra-t-il un meilleur sort ? Ou de l'inanité des stratégies visant la transformation du système scolaire français et des pratiques professorales uniquement de l'extérieur. </p><p>L'intention pourtant était bonne :</p><p><span style="background-color: white; font-size: 16px;">"<i>Après un temps de préparation, l'élève présente sa réponse, qui doit être le fruit d'une "réflexion personnelle", selon le ministère. L'exercice doit permettre aux candidats d'apprendre à s'exprimer en public, "de façon claire et convaincante", compétence "fondamentale" pour la vie personnelle et professionnelle"</i>, soulignait début mai Jean-Michel Blanquer. </span></p><p><span style="background-color: white; font-size: 16px;">On croirait lire un passage d'<u>Accompagner le travail des adolescents.</u>.. et la description des moments privilégiés de Pégase ! </span>Car de quoi s'agit il en réalité pour les élèves ? D'une recherche approfondie nourrissant une réflexion méthodique, suivies d'une expression orale "claire et convaincante". C'est à dire de compétences lourdes auxquelles ils devraient être formés tout au long de leur parcours scolaire, bien longtemps avant les quelques semaines de bachotage affolé précédant le temps de leur évaluation terminale. Compétences, en effet, fondamentales qui les prépareraient au mieux aux études supérieures auxquelles se destinent la plupart d'entre eux. Tout comme à une future vie professionnelle et sociale épanouissante... si c'est bien à cela que sert encore l'école...</p><p>Avec l'introduction de ce type d'épreuves dans notre sésame national pour le supérieur (si peu sélectif aujourd'hui), le but est clairement de proposer un changement radical de notre modèle d'enseignement encore trop magistral et comportemental. Une tentative de plus... qu'on aimerait bien voir aboutir... pour une fois.</p><p>Mais si la stratégie est louable, on voit bien que la tactique prend le problème à l'envers... comme d'habitude.</p><p> L'imposition autoritaire d'une pratique pédagogique ne saurait à elle seule obtenir une conversion en profondeur et durable du paradigme dominant de notre École qui confine la compréhension aux obscurs aléas individuels et la réflexion ou l'expression aux seuls moments d'évaluation et nullement à ceux d'une vraie formation intellectuelle répartie dans le temps long.</p><p>Plût aux cieux de la connaissance que les élèves soient familiarisés (comme ils le sont assez généralement en primaire bien que pas assez explicitement) à pratiquer <i><b>ces activités tout intérieures</b></i> de compréhension approfondie, de réutilisation-transfert des acquis et de communication, orale tout autant qu'écrite, tout au long de leur scolarité de collège et de lycée ! Mais pour cela il faudrait impérativement qu'eux-mêmes et leurs enseignants en aient une connaissance explicite.</p><p>Et qui actuellement est en mesure de proposer cette explicitation ? </p><p><span face=""Fira Sans", Helvetica, Arial, sans-serif" style="background-color: white; font-size: 16px;">Qui pourra répondre à cette question détiendra la clé d'une véritable rénovation de notre Ecole et sa réussite tant espérée ! </span><span style="background-color: white; font-size: 16px;">Que ceux qui la détiennent (les praticiens en GM...) ne se laissent pas décourager. On y viendra forcément un jour ! Courage et patience. Résistons !</span></p>Guy SONNOIShttp://www.blogger.com/profile/05290072808233697837noreply@blogger.com0