Certains auteurs de blogs... ou de livres... peu ou mal renseignés, réduisent souvent l'acte de mémorisation à la répétition... Au mieux, aux réactivations... Certes, elles sont importantes. Mais ces auteurs oublient l'essentiel.
À plusieurs reprises, j'ai écrit dans ce blog que les
réactivations systématiques recommandées pour entretenir la mémoire sur le long
terme, c'est bien... mais ce n'est pas mémoriser. Rappeler un souvenir du
passé n'est pas mémoriser, c'est se remémorer. Se remémorer à intervalles
réguliers un souvenir, c'est le réactiver : ce n'est pas le
mémoriser. Si le souvenir n'a pas été constitué dès le
départ, tout le reste ne sert à rien, tout le reste n'est plus qu'un vain rabâchage.
La mémorisation est le premier geste mental,
le premier projet de sens très clairement défini par
Antoine de la Garanderie : son essence est de placer par
anticipation un évoqué (le produit d'un acte d'évocation)
dans un imaginaire d'avenir d'une situation de rappel. C'est
tout. Mais c'est énorme ! C'est le mouvement d'une conscience connaissante
qui donne à
une action présente, ici et maintenant, une existence dans un
ailleurs et un plus tard. C'est transcender le temps et l'espace.
C'est cette mission, et elle seule, donnée à un souvenir d'avoir à revenir dans
un futur clairement défini qui justement lui
permet d'être rappelé, d'être remémoré, d'être réactivé. Chaque moment à sa
place !
Voici à ce sujet un texte que j'ai écrit pour mes amis
choristes qui ont du mal à mémoriser d'une répétition à l'autre jusqu'au
concert terminal. La gestion mentale s'adapte à tous les moments et tous
les lieux de notre vie !
Article : Mémoriseren chant choral.
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