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dimanche 10 février 2019

140 - Gestion mentale , le bonheur des parents - Stage sur la compréhension approfondie.

 

 

« Quel bonheur de profiter du temps libre que nous passions auparavant aux devoirs et à la mémorisation. »

Extrait d’une lettre remise par un élève de la part de ses parents le dernier jour de ce dernier stage consacré à la compréhension approfondie (on en trouvera l’intégralité dans les témoignages-bilans en fin de CR).

Ce troisième stage a été introduit par un retour (réactivation personnelle, questionnaire-bilan sur les deux premiers stages, synthèse PPT des notions déjà étudiées) sur les deux précédents consacrés aux actes de connaissance d’attention, de mémorisation, de réflexion et de communication : qu’attendent mes professeurs de moi dans mes différents travaux scolaires ? Quels sont les actes que je suis amené à produire "dans ma tête" pour être attentif, comprendre au premier niveau, mémoriser, résoudre un problème et transmettre un raisonnement clair aux autres par oral ou par écrit ? Cette fois, la problématique était différente : "comment, dès le départ, puis-je comprendre ce que j’apprends de manière à pouvoir effectuer de la meilleure façon possible mes autres actes d’apprentissage, et particulièrement de transférer mes acquis dans des résolutions de problèmes et des communications réussies ?"

Ce stage visait à montrer aux élèves qu’ils possèdent en eux-mêmes les moyens de leur compréhension, mais de façon inconsciente et souvent incomplète, et qu’ils peuvent toujours s’en aviser et les compléter en profitant de l’expérience de leurs camarades. Point donc de recettes, ou de placage de méthodes extérieures, pas d’injonctions transcendantes et autoritaires : juste la découverte d’une capacité innée (immanente), partagée par tous les êtres vivants : interroger, comprendre, projeter des modèles interprétatifs sur leur environnement de façon à y détecter les sources de plaisir ou d’éventuels dangers et à pouvoir y faire face. Chez l’homme, cette capacité innée s’est affinée, complexifiée : elle s’appelle "curiosité", cette propension naturelle à s’interroger sur le "pourquoi" du monde (l’adverbe latin cur signifie "pourquoi"). De cette demande fondamentale de l’origine et de la raison des choses, l’homme en est venu aux autres questionnements sur le "comment", le "pour quoi faire", le "avec quoi" peut-on comparer, et surtout le "quoi, comment on le nomme" qui fait entrer l’information reçue et comprise dans l’ordre du langage et de la transmission. Cet ensemble de questions constitue un véritable "outil de compréhension" à la disposition de chacun, pour peu qu’il conserve, ou qu’il s’autorise à retrouver, son mouvement naturel de rapport au monde qui l’entoure. Combien d’élèves sont en difficulté à l’école  parce qu’ils se sont (ou ont été) coupés des voies innées de leur compréhension, de leur curiosité naturelle ? Ce stage a vocation à les réintroduire dans cette part si importante de leur humanité.

Le programme suivi a été conforme dans les grandes lignes à celui des autres années (on en trouvera le détail dans les messages 95 et 117 de mon blog). Je ne le détaillerai donc pas dans ce CR, préférant m’attacher à décrire le changement profond qui s’est opéré pour la quasi totalité de ces jeunes.

Évolution de la classe au cours du stage.

Le lundi, premier jour du stage, j’ai retrouvé cette classe tout à fait conforme à ce que l’on sait de la génération Z, si difficilement concentrée dans la durée *. J’ai dû intervenir plusieurs fois auprès de certains élèves pour des petits bavardages ou des recherches de distraction. Je les avais laissé s’installer dans la salle selon leurs affinités. Je voulais pouvoir les observer avant de décider de la manière dont nous allions travailler.

Le lendemain matin, alors qu’ils avaient repris les mêmes places que la veille, je les ai répartis en groupe en utilisant la technique A,B,C,D **… et non de façon aléatoire avec les cartes *** comme je le fais parfois. Cette technique est utile lorsque l’on veut casser les regroupements par affinité. Ces petits groupes spontanés, favorables aux distractions, sont ainsi automatiquement dispersés dans des groupes "de travail". Tout le reste du stage a fonctionné ainsi en groupes de six, appelés parfois à fonctionner en sous-groupes de 3. Nous avons pu ainsi consacrer tout le temps des séances à des informations, à des échanges, à des petits dialogues pédagogiques ainsi qu’à des exercices variés dont je sais que la plupart sont friands, et qu’ils sont favorables à ressourcer leur motivation et donc leur concentration dans la durée. Les professeurs présents ont pu assister ou participer à ces travaux, et observer les changements opérés chez leurs élèves.

 Le mercredi matin, le troisième jour donc, a été entièrement consacré à un travail de synthèse de tous les aspects de la compréhension que nous avions vus les jours précédents, permettant également le réinvestissement des outils acquis depuis le début de l’année. Le travail s’est déroulé de la façon suivante autour d’un texte proposé par le professeur d’histoire-géo sur l’agriculture raisonnée.

Protocole pour un travail sur la compréhension approfondie d’un texte scolaire.

Le support : un texte comparant agriculture raisonnée et agriculture biologique. Le travail s’est déroulé selon les étapes suivantes. En variant les consignes de travail, on maintient longtemps la concentration.

 1.  Travail individuel (qui doit toujours précéder un travail en groupe)

Avant de lire, se rappeler ("réchauffer") de ce que l’on a en mémoire (de long terme ou "froide"), à propos de ce que l’on va étudier, pour le "remettre sur le devant de la scène" de la conscience et ainsi amorcer et alimenter l’attention et la compréhension (on  appelle aussi ces activités selon les auteurs :"actes de connaissance" ou "fonctions exécutives", ou "espace de travail conscient", ou mémoire "vive"… )  : souvenirs du cours précédent, autres souvenirs qui s’y rattachent tirés de sa culture personnelle, d’autres lectures ou émissions TV, etc…          

Première lecture. S’efforcer de traduire le mieux possible le texte en évocations personnelles : images, petits films, commentaires intérieurs, mouvements mentaux ou émotions associées…

Deuxième lecture. Vérifier cette traduction en relisant le texte avec le projet d’effectuer une comparaison évocations - texte.        

2.  Travail à plusieurs.

Stabiliser cette traduction vérifiée, en la verbalisant pour quelqu’un. Chaque participant du groupe énonce sa compréhension du texte. Les autres écoutent la version de leur camarade et la comparent mentalement à la leur. S’ensuit une discussion s’il y a des différences, les incompréhensions ou des points de désaccord. Le but est d’arriver à une compréhension à peu près unanime du texte

   ( Pause si on le veut… ou peut)  

Travail individuel. Après la pause, ou après un moment consacré à autre chose, faire revenir mentalement le plus possible de ce qu’on vient de travailler (« S’il vous plaît, rembobinez ! »).      

Reprendre le texte et s’efforcer de se poser systématiquement les cinq questions (certains l'auront peut-être déjà fait en partie dans les activités précédentes). Un texte ou un cours est toujours une réponse à des questions. En lisant le texte, on se demande « ce que je lis réponds à quelle(s) question(s) ? ». Mais aussi pour une bonne compréhension, il faut pouvoir poser les questions que l’on a tendance à se poser de façon préférentielle : « de quoi ai-je besoin pour comprendre ? » C’est quoi, comment ça se nomme, comment ça se définit, quels mots pourrai-je réemployer pour en parler ? Avec quelle autre de mes connaissances je peux comparer ? Pourquoi peut-on dire cela ? Comment peut-on le mettre en application ? Quelles conséquences cela entraîne-t-il ? À quoi pourrait me servir ce que je lis, dans quelles occasions pourrais-je le réutiliser ?  La mémorisation (projection vers un futur de réutilisation) n’est pas non plus oubliée !

Toutes les questions que l’on pose au texte n’ont pas forcément de réponse (le texte répond à certaines questions, pas forcément à toutes). Mais on ne peut le savoir qu’après se les être posées et avoir cherché à y répondre. Et le fait de chercher une réponse à une question, même si on ne la trouve pas, nous rend actif mentalement (condition première de tout apprentissage) et nous permet de mieux intégrer le texte ou le cours. Comprendre qu’on ne comprend pas, c’est aussi comprendre. Et cela crée de la motivation à chercher plus loin.**** 

Les cinq questions de la compréhension, comme les cinq doigts d’une main « mentale », permettent de « manipuler » par l’esprit les notions abstraites contenues dans le texte. Cette manipulation purement intellectuelle sera complétée par une manipulation physique et concrètecrayon à la main, par exemple par la réalisation d’un schéma : chercher les mots clés les plus fidèles aux notions essentielles que l’on veut conserver (ou retransmettre) et qui nous permettront par la suite de retrouver les détails de ce qu’on a compris. Cette transposition d’un texte, dont la nature est forcément linéaire et séquentielle, en un support essentiellement spatial et global, jointe à l’exercice de l’esprit critique dans le choix des mots-clés et la disposition du schéma, vont parachever le long processus de la compréhension approfondie.

Ce travail peut être accompli seul, mais il peut l’être aussi en petits groupes, ce qui est encore plus profitable : on comprend mieux à plusieurs que tout seul. Chacun ne se pose pas les mêmes questions que son voisin, ou ne met pas la même intensité dans les questions qu’il privilégie. La « mutualisation » de ces recherches de sens différenciées ne peut qu’être bénéfique à chaque élève qui voit ainsi augmenter l’éventail de sa propre compréhension. De plus, l’entraide entre élèves permet de créer un climat propice à la concentration (qui n’est pas forcément et toujours silencieuse…) de toute la classe. Après un tel travail collectif, l’élève sera plus enclin à le pratiquer pour son compte lorsqu’il sera seul à sa table de travail.

Une fois le schéma terminé, seul ou en groupe, on le cache et on le reconstruit, mentalement et donc individuellement, avant de vérifier sa fidélité à l’original par une comparaison tête - schéma.

La séance peut être prolongée par une phase de communication. Le groupe est invité à présenter le travail collectif à la classe entière. Chacun prend la parole pour présenter un point particulier, personne ne reste en retrait. L’expérience de « sortie de soi » profite à tous les élèves sans exception.

 On aura intérêt à terminer cette séquence en proposant aux élèves d'imaginer des situations concrètes de réutilisation de ce qu'ils viennent d'apprendre. Sur le fond : questions directes du professeur au prochain cours, besoins personnels pour une argumentation dans un devoir, pour une analyse de texte, pour une conversation en famille, etc. Sur la forme : quand pourrais-je réutiliser ce genre de travail, seul ou en groupe ? Pour quel type d’apprentissage ? Etc… La projection dans le futur n’étant pas la caractéristique première de cet âge, il est bon que l’enseignant (ou l’accompagnateur) pense à la faire pratiquer et en donne le temps aux élèves à la fin de tout travail, individuel ou collectif. Même si tout le monde peut le pratiquer inconsciemment au quotidien, l’acte de mémorisation à long terme n’est pas un « geste » si évident que cela. 

Ce protocole peut paraître lourd. Il l’est en effet. Mais qui a jamais dit que comprendre de manière approfondie était rapide et facile ?  Ecoutons quelqu’un qui connaît bien ce sujet, Albert Jacquard : « La connaissance passe par la compréhension. Or comprendre est un processus qui nécessite effort, répétition, retour en arrière, remise en question : il ne peut donc être rapide. Comprendre « du premier coup », c’est le plus souvent avoir l’illusion de comprendre. Les esprits les plus exigeants comprennent plus lentement que les esprits superficiels, facilement satisfaits par une vague explication. En jugeant sur la vitesse l’école accorde un privilège aux bluffeurs. » (Albert Jacquard  est l’auteur de « C’est quoi l’Intelligence ? »). Et puis avec ces éclairages et de l’entraînement, tout le monde peut améliorer ses capacités innées de compréhension.

Nous avions cette année l’opportunité d’avoir avec nous une nouvelle observatrice ignorante des contenus et des pratiques de ces stages et de la manière dont on peut transmettre à ces jeunes en difficulté les gestes mentaux de l’apprentissage. Elle avait été surprise de l’attitude de certains élèves, un peu agités et dispersés au cours de la journée de lundi. Je l'ai invitée à attendre et à observer ce qui allait se passer. Le mercredi à midi elle a pu constater l’évolution du groupe, sa capacité insoupçonnée de concentration longue, si silencieuse dans les moments travail individuel, si active dans les travaux de groupe. Je ne pouvais souhaiter meilleure évaluation du travail accompli, de ce qui se passe lorsqu’on fait confiance aux capacités innées des élèves et qu’on leur permet de les ressaisir, en dépit de tout ce qu’ils nous montrent et qui nous laisse en douter jusqu’à les convaincre qu’ils en sont dépourvus.

___________

* Il y a 12 ans, lorsque ce Projet de Classe de méthodologie a été mis en place par une Directrice et des professeurs qui croyaient en leur mission d’aider des jeunes en difficulté, ces derniers étaient plutôt accros à la TV et aux différents lecteurs mp3 : à chaque pause, leurs écouteurs leur sautaient littéralement aux oreilles. Aujourd’hui, les pauses sont consacrées à « liker » de façon compulsive, à jouer à des jeux videos, à en comparer les mérites ou les résultats obtenus par chacun. L’usage immodéré des « likes » ou autres « flammes »,  et des émojis (langage hiéroglyphique… qui paraît-il serait un progrès de l’humanité…) tend à se substituer à celui de la communication articulée… surtout écrite, enjeu principal et incontournable de l’apprentissage scolaire, mais pour lequel ces jeunes ont de plus en plus d’aversion et de difficultés dans son maniement. L’arrivée récemment annoncée d’un nouveau contingent de ces signes primaires n’augurent rien de bon pour nos écoles !


** On fait le tour des élèves en donnant à chacun une lettre différente A,B,C...selon le nombre de groupes de travail que l'on veut constituer. Puis on regroupe les élèves dans différents lieux de la salle : goupe A, puis groupe B, etc...

*** Autre technique de répartition des groupes de travail : 
- un jeu de cartes (belote, bridge...) du nombre des élèves de la classe. 
- chaque élève tire une carte et la mémorise : elle peut servir toute l'année.
- pour répartir les groupes, un "croupier" est chargé de distribuer le jeu de cartes en petits paquets du nombre souhaité pour chaque groupe. Pas de jaloux, pas de suspicion vis à vis du professeur...
Cette technique permet de "brasser" les élèves, notamment en début d'année pour qu'ils se connaissent mieux et apprennent à travailler avec d'autres que leurs copains préférés. Elle permet aussi de désigner des élèves de façon tout à fait aléatoire en piochant dans la paquet de cartes au hasard  (le professeur ou le "croupier" de la classe : un rôle particulièrement apprécié chez les collégiens et en début de lycée...!

**** Extrait d’un entretien avec A. Jacquard (repris dans « J’apprends à travailler », Précepte 1 « Construis ton intelligence ») : « Quelle était la caractéristique d’Einstein, cet homme qu’on présente comme très intelligent ? Ce n’était pas d’avoir une activité intellectuelle plus vive, mais c’était d’avoir horreur du sentiment de ne pas comprendre. Quand il ne comprenait pas, il comprenait qu’il n’avait pas compris, et il n’aimait pas ça. Alors il s’arrangeait pour finir par comprendre. Quelquefois c’était très long. Par conséquent la vraie forme de l’intelligence, c’est de comprendre qu’on n’a pas encore compris, et de faire le nécessaire pour comprendre quand même. »

 

Extraits des Bilans- témoignages des élèves (et de certains parents).

Je vous remercie pour toute l’aide que vous m’avez apportée, cela me permettra d’aller de l’avant et de réussir ma scolarité.

J’ai mieux vécu ce troisième stage que les deux premiers. Tout a un sens à présent. Vous m’avez redonné un peu de peps et je vous en remercie.

Ce stage m’a permis de mieux comprendre le sens du mot comprendre. Et de pouvoir grâce aux cinq questions mieux répondre à un problème posé. Il m’a permis de mieux analyser un texte grâce aux schémas heuristiques. Ce stage était très enrichissant.

 Ce stage m’a permis de me poser les bonnes questions et comment comprendre. Et aussi pour identifier des mots que l’on ne connaît pas. J’ai compris que je pouvais remplacer les chiffres par des mots.

J’ai plus apprécié ce stage car je me suis redécouvert. J’ai appris à me poser les bonnes questions, à imaginer. Je pars de ce stage en me promettant de me servir de toutes ces techniques que ce soit tout de suite ou plus tard. J’ai compris je devais me poser des questions.

Mes résolutions sont de reprendre les cours le soir et de me donner un objectif à chaque fois que j’apprends mon cours. Ce troisième stage m’a motivée pour mon futur, à fournir plus d’efforts. Essayer de réactiver à chaque début de cours. De fournir plus d’efforts dans les matières où j’ai du mal. Ce stage m’a beaucoup plu, il m’a aidée à mieux comprendre.

J’ai bien compris que de réactiver c’était très important et de se faire des images aussi. Il ne faut pas oublier de s’imaginer dans quelle situation on pourra réutiliser ce qu’on apprend. Les cinq questions sont très importantes aussi. Je suis plutôt confiante et motivée pour essayer tout ça.

Ce stage m’a encore appris pas mal de choses. Je m’engage à mettre tout en place, je vais voir si tout cela fonctionne. J’ai encore pas mal de travail avant d’arriver à un but satisfaisant. Je vous remercie. Je ne doute pas de ce que vous nous apprenez, j’espère juste que sur moi ça marchera.

Ces stages m’ont permis d’acquérir une aide précieuse pour ma vie future, que c’est à moi de dicter mes choix en tenant compte des autres et donc de me mettre réellement au travail. Ils m’ont permis de « comprendre », de me faire des évocations, des remémorations, etc. Ils m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses sur moi-même et d’apprendre plein de petites astuces que je vais mettre en pratique dès demain.

Perplexe. Ce stage a éveillé des points que, personnellement, je n’avais jamais abordés. La compréhension est un point fort que je pensais connaître mais ce stage m’a prouvé le contraire. Le rythme des stages n’est malgré tout pas favorable, trop peu d’activité et je m’ennuie rapidement. Il n’empêche que les conseils donnés durant ces stages seront forcément utiles dans notre vie. Alors, bien que je n’aime pas les stages et n’en voie pas l’intérêt, je suis certain que ce que j’ai appris sur comprendre ne sera pas perdu.

J’ai appris dans ce stage que l’on se posait des questions naturellement et qu’il fallait s’en servir comme une aide pour pouvoir avoir les réponses à ces questions par rapport à un texte, une image etc. ces méthodes pourront m’aider pour les différents examens.

Après ce stage, je me sens mieux. Je me sens moins troublé face au travail. Cela m’a appris de me rendre compte que j’étais capable de travailler et capable d’y arriver. Il faut juste que je m’en donne les moyens. Ça m’a permis d’apprendre la méthode pour analyser, et la méthode pour bien me concentrer. Je vais mettre en place tout ce que vous m’avez appris dès demain. Merci pour les conseils donnés même si parfois c’était dur.

Ce stage était très intéressant car nous avons pu aborder le cœur du sujet, la partie la plus importante qui se basait sur le fait de comprendre, qu’il fallait trouver du sens.… On a vu énormément de notions à travers des exercices. Cinq questions ont été posées : quoi, pourquoi, comment, avec quoi, pour quoi. Ce sont celles qu’il faut se poser avant chaque travail pour ainsi devenir meilleur dans ce que l’on entreprend. Les schémas heuristiques ont été très importants.

Ce stage m’a beaucoup intéressé : mémoriser une phrase compliquée, devoir la décrypter… C’était cool mais j’ai préféré le deuxième stage, on a beaucoup rigolé et c’était dynamique.

Dans ce stage j’ai découvert que j’avais encore des choses à faire pour m’organiser quand je lis un texte ou même les bonnes questions à me poser en général. J’ai encore appris plein de choses et j’ai encore un peu plus appris à me connaître. Je te remercie pour les conseils que tu m’as donnés et du temps que tu nous as consacré.

J’ai découvert qu’il fallait toujours se poser les cinq mêmes questions pour mieux comprendre. Je me suis rendu compte que je ne faisais pas assez d’évocations et de comparaisons. Je sais comment je vais faire pour mieux me concentrer dans mon travail personnel.

Ce stage était intéressant. Il m’a appris à mieux comprendre et donc apprendre grâce aux cinq questions. Je pense que je serai plus efficace dans mon travail.

Pour moi cela a été un stage difficile, vous savez pourquoi. Je vous en veux pas. Je vais vraiment me mettre à travailler. Pour mieux comprendre les sujets je vais me poser les cinq questions. Je vous remercie quand même du temps que vous avez pris pour nous aider. Merci.

Le stage m’a beaucoup aidé à comprendre comment travailler. J’ai beaucoup aimé faire les activités comme imaginer la suite de l’histoire de la barque. Je sais que les cinq questions vont beaucoup m’aider à comprendre un texte. J’ai compris que je faisais des évocations en me parlant dans la tête et en découpant les phrases. Je fais également quelques évocations en images, si la phrase est claire avec des mots simples. Ce stage m’a vraiment permis de comprendre qu’il fallait se poser des questions pour comprendre. Sur le tableau que nous avons rempli le premier jour il va falloir n’avoir que des « souvent ».

Ce stage m’a appris de nouvelles méthodes de travail. J’essaye de m’en servir le plus possible en espérant que cela m’aide en cours. Chaque jour, en rentrant en classe, je fais une réactivation sur la journée et les cours précédent. En gros, j’essaye de faire comme quand j’étais au stage et effectivement ça aide.

Je trouve que les méthodes enseignées par Guy m’ont aidé à comprendre ce que je savais déjà. Comme je pratiquais souvent ces méthodes, j’ai compris qu’elles fonctionnaient mais pas systématiquement. Malgré cela, j’ai appris d’autres méthodes utiles que je ne connaissais pas. J’ai toujours eu un intérêt pour tout ce qui m’entoure et je me suis donc toujours posé des questions sur ce qui m’entoure.

 

Les parents d’un des élèves (lettre personnelle remise par un élève le dernier jour du stage) :

Nous sommes les parents de X… en classe de seconde du lycée Sainte-Marie des Champs et nous voulions vous remercier pour l’aide que vous avez apportée à notre fils au travers de vos stages. Dès le début X… a appliqué tout ou partie de vos conseils et cela lui a changé la vie ainsi qu’à nous. En effet, quel bonheur de profiter du temps libre que nous passions auparavant à l’aider aux devoirs et à la mémorisation. Tout simplement merci car autour de nous, nous côtoyons des parents tout aussi désorientés que nous l’étions, mais ils n’ont pas la chance que le Lycée et vous-même nous ont donnée.

Quelle meilleure preuve de l’efficacité de ce Projet de classe,  de ces stages et de l’accompagnement de l’équipe enseignante tout au long de l’année ?

 


vendredi 16 novembre 2018

130 - Neurosciences et Geste mental de Réflexion


Je l’ai déjà écrit dans ce blog (67, 73, 102, 104,110,121,129) : les neurosciences nous délivrent quasiment chaque jour des informations sur le fonctionnement du cerveau humain. Avec des appareils très sophistiqués les scientifiques traquent les moindres recoins de l’activité de nos neurones qui ne savent plus trop où se cacher pour échapper à cette nouvelle Inquisition et préserver quelques-uns de leurs secrets intimes. Parfois, même, ils se font prescripteurs auprès des pédagogues jusqu’à prétendre prendre leur place au cœur même de la classe… dont ils ne connaissent à vrai dire pas grand-chose. Cette intrusion peut parfois irriter ces "artisans du faire apprendre" que sont les enseignants aux prises avec ces ados de la génération Z si bien décrits par Yves Lecocq dans son livre :  (Re)penser l’acte d’apprendre. La gestion mentale, une réponse aux défis éducatifs (2018) .

Les exercices proposés aux volontaires qui offrent leurs réseaux neuronaux aux électrodes des scientifiques sont du niveau de simples multiplications, d'images ou de mots à mémoriser : les conclusions que l’on peut en tirer sont souvent difficiles à mettre en œuvre dans des contextes d’apprentissage bien plus complexes. À quand une étude par I.R.M.(f) ou l'EEG de l’apprentissage d’un chapitre d’histoire de terminale durant un week-end, ou de la résolution d’un problème complexe de mathématiques ? Ou encore d’une dissertation de philosophie de quatre heures ? 

Par ailleurs, dans mes lectures les plus récentes comme dans toutes les vidéos (sérieuses) que j’ai pu visionner, j'ai constaté que l’activité mentale étudiée par les neuroscientifiques ne dépasse jamais les gestes d’attention et de mémorisation, avec une petite entrée (toute petite…) sur l’activité de compréhension. Alors c’est vrai, sur ces trois premiers piliers * de l’apprentissage , il y a des choses à prendre dans ce que les neuroscientifiques nous apportent, comme un complément "scientifique" à ce que nous savions et pratiquions déjà, tout en rendant nos pratiques encore plus efficaces comme on le verra plus loin. Mais je reste sur ma faim quant à la récupération des acquis dans une activité de résolution de problème complexe, c’est-à-dire pour nous le geste de réflexion élaborée, et encore plus sur l’activité finale de communication, écrite comme orale, sur laquelle tous les élèves sont évalués en France. Malgré tout, pour la réflexion, je trouve que la mise en évidence des deux systèmes de pensée décrit par Daniel Kahneman (Thinking, Fast and Slow , 2011) et repris par plusieurs chercheurs en tant que système 1 (inconscient, émotionel, rapide et intuitif) et système 2 (conscient, plus lent et organisé), nous ouvre une fenêtre intéressante sur l’articulation entre l’activité neuronale inconsciente et la gestion de l’activité mentale consciente. Et sans plus attendre, j’ai utilisé cette entrée "neuro-mentale" avec des élèves de seconde lors d’un récent stage méthodologique sur la réflexion en résolution de problème et son volet tourné vers la communication pour autrui. 

Depuis un certain temps, en effet, j'associe dans mes interventions des apports issus des neurosciences avec la méthodologie de la gestion mentale d’Antoine de la Garanderie. Ce cocktail est très performant, et il illustre la permanente communication qui existe entre le monde inconscient de l’activité neuronale "dans le vaste sous-sol de notre esprit" (Damasio, voir message 121).  et "l’espace de travail conscient" (nouveau nom pour la mémoire de travail d’autrefois) dans lequel se décide, se projette et s’oriente l’apprentissage, et s’organise en conséquence l’activité inconsciente (les "neurones-chefs" et les "neurones esclaves"  de J.Ph. Lachaux dans Les petites bulles de l’attention - 2016, voir message 104).

En effet, sans "l’administrateur central" avec son processus d’inhibition du système 1 au profit du 2 (Houdé), son processus évaluateur et sa régulation des hypothèses et erreurs constamment à l’œuvre dans l’activité neuronale (Dehaene), bref sans cette instance de régulation consciente (Gestion mentale) de l’activité inconsciente (Neurosciences), aucun apprentissage organisé (et donc aucun enseignement efficace) n’est possible. Et pour cela, bien sûr, il est nécessaire d’effectuer certains "algorithmes mentaux" et de respecter certaines "étapes par lesquelles (l’élève) doit passer pour progresser" (Dehaene). C’est dit autrement, mais Pégase et ses différentes étapes/gestes mentaux s’ébroue joyeusement en lisant ces expressions venues d’un autre univers… si proche et si différent...

Pour illustrer ce propos peut-être un peu abstraits, voici le compte rendu de ce stage où la connaissance des systèmes 1 et 2 du cerveau a permis aux élèves d’entrer plus facilement et avec encore plus d’efficacité que d’habitude dans la complexité du geste de réflexion : ils n’attendaient que cela pour se mettre à galoper sur les espaces encore ignorés de leur activité mentale.

* Ces piliers de l'apprentissage sont quatre : l'attention, l'engagement actif, le retour d'information et la consolidation des acquis. Dans ce modèle, Stanislas Dehaene décompose la compréhension en deux temps, 1 =  engagement actif, hypothèses, curiosité, et  2 =  la correction des erreurs ; 
mais ce modèle s’arrête à la consolidation-mémorisation de ce qui a été compris. Quid de la suite ? Quelle perspective d'avenir donner à la mémorisation ?

Compte rendu du deuxième stage 2018 – 2019 en 204.

Stage consacré à la réflexion et à la communication orale ou écrite. Les contenus étaient sensiblement les mêmes que l’année dernière (voir message 103: Peut-on apprendre à réfléchir ?) et ont atteint le but que je visais. La classe a été impeccable de concentration et de participation. J’ai observé plusieurs évolutions positives chez des élèves qui étaient restés un peu en retrait, dans l’expectative, lors du premier stage (message 129) : « je ne vois pas très bien où on veut en venir ». J’ai même noté quelques "conversions" qui augurent bien de la suite chez plusieurs élèves dont on avait signalé le manque d’engagement et d’activité jusque-là.

Comme d’habitude, j’ai étayé la découverte des gestes mentaux par des explications neurologiques et montré le rapport étroit qu’il y a entre la pensée consciente, l’apprentissage méthodique, et le développement du cerveau. J'ai notamment expliqué comment certaines réalités cérébrales favorisent ou au contraire pénalisent la réussite d’un apprentissage. Les élèves ont été particulièrement frappés par la découverte du double système d'activité du cerveau :

·         système 1, intuitif, automatique, très rapide, émotionnel, traitant en parallèle toutes les sensations perceptives, mais de façon complètement inconsciente et automatique : la réponse qui fuse, la première chose qui se présente à l’esprit, sans aucun recul et aucun contrôle du système évaluateur interne ;
·         système 2, conscient, organisé, plus lent, "pas à pas"  ou "étape par étape" dirait S. Dehaene, moins riche mais plus profond : celui des "fonctions exécutives" effectuées en toute conscience, base de tout apprentissage méthodique.

Le geste mental de réflexion, qui correspond au système 2 neuronal, a du coup été fort bien reçu par les élèves de même que l’activité de communication qui en est le versant "vers autrui",  alors que la réflexion proprement dite est tournée "vers soi" : c'est un "dialogue avec soi-même" comme dirait La Garanderie.

Une présence constante et fournie des enseignants de la classe a certainement contribué à l’attitude très positive des élèves tout au long de ces journées denses et particulièrement concentrées. Les élèves ont besoin de sentir l’intérêt de leurs enseignants habituels pour ce type de découverte, parfois difficile.

Les bilans des élèves sont explicites sur tous ces points. Ils sont tous intéressants et même parfois émouvants et je ne peux que les citer dans leur (presque) intégralité.

« Dans ce second stage, j’ai appris qu’on avait deux sortes de pensées, la première qui arrive immédiatement mais qui n’est pas la bonne puis la seconde qui demande de la réflexion. C’est plus important de faire comprendre aux autres notre réponse au problème que de l’avoir en tête. J’ai aussi appris que dans les contrôles, la note n’est pas due à nos connaissances mais à nos réflexions sur le problème posé. Pour l’avenir, je ne vais plus foncer direct sur la question mais réfléchir. Je vais aussi mieux comprendre les énoncés et arrêter les hors-sujet. Je vais essayer quand j’apprends de me projeter au moment où je devrais faire ressortir mes connaissances. J’ai beaucoup appris sur les problèmes comme sur la manière de m’expliquer. »

« J’ai trouvé le stage plutôt bien car j’ai appris de nouvelles choses, comme les deux modes du cerveau, comment répondre à un énoncé… J’ai aimé la journée du jeudi car on faisait des lectures d’énoncés. Dans l’avenir, je compte faire des évocations, des analyses de l’énoncé, ne pas faire marcher mon cerveau d’émotions. »

« Ce stage m’a montré que je ne savais pas résoudre un problème simple comme « les briques ». J’ai appris que le cerveau a deux parties, une partie qui va répondre à la va-vite et l’autre qui va essayer de comprendre le problème posé. Qu’il fallait obliger son cerveau à n’utiliser que le second système. Ce stage m’a aussi montré que je ne savais pas me faire comprendre des autres en leur décrivant une solution au problème. J’ai aussi observé que sur un problème de primaire j’ai eu des difficultés à trouver la réponse. Dans un deuxième cas également, qui était de lire toutes les consignes avant de commencer (ce que je n’ai pas fait bien sûr). Pour moi, le pilier le plus important a été de comprendre comment marche la réflexion. »

« Ce stage me sera bénéfique car il m’a permis de corriger certaines de mes erreurs, d’avoir un but pour mes devoirs écrits ou oraux. Je pense sérieusement changer ma méthode de travail car je me suis aperçu qu’elle ne fonctionnait pas toujours. Ce sera dur mais j’y arriverai, je ne perds pas espoir. Même si ce stage aura été long, dur, pénible et surtout épuisant, je vous remercie pour ce deuxième stage en votre compagnie et je serai prêt pour le dernier stage et surtout merci. »

« Durant ce second stage, j’ai pu découvrir de nouvelles choses dans le travail personnel. Que notre cerveau avait tendance à utiliser un système intuitif, c’est-à-dire où la réponse soit donnée rapidement alors que nous devons favoriser un système qui demande plus de réflexion et donc un effort. Imaginons que nous devons traiter un sujet très prochainement : il faut s’imaginer dans le futur en train d’être dans la salle, d’être en condition, c’est le but de la mémorisation des cours d’avoir pour projet de les réutiliser lorsqu’on sera confronté au problème. Le cerveau doit procéder en plusieurs étapes : évocation de l’énoncé, analyse (de quoi s’agit-il ?), La problématique (quel est le problème posé ?), Les connaissances nécessaires, la sélection/le tri des connaissances puis l’application des connaissances à l’énoncé. Cela est une aide primordiale qui m’aidera dans mes projets et études futurs. C’est une chose absolument à respecter. »

« Ce stage m’a paru plus motivant que le premier. Les exercices proposés ont été difficiles à réaliser mais m’ont quand même été utiles. J’ai rencontré des difficultés comme justifier d’une manière précise notre méthode pour résoudre un problème et expliquer ce qu’on s’est imaginé dans sa tête. J’ai su surmonter mes difficultés en suivant les consignes et en comptant sur moi, car j’étais énormément dans le stress »

« Ce deuxième stage ne m’a pas appris de nouvelles choses mais quand c’est vous qui l’expliquez c’est beaucoup mieux. J’ai beaucoup apprécié quand on a parlé de la compréhension à d’autres personnes (dessins à reproduire). J’ai remarqué que ce qui pouvait être logique pour nous n’est pas forcément logique pour d’autres personnes. Il va falloir que je travaille beaucoup sur ce point. »

« Ce stage m’a appris de nombreuses choses. J’ai beaucoup aimé faire des activités car cela met en application tout ce qu’on a appris. Le stage m’a permis de comprendre comment je devais faire pour les contrôles. Il m’a permis de comprendre qu’au lieu de me précipiter sur ma copie et de répondre avec le système 1, je devais prendre le temps de lire la consigne, de l’analyser, de voir où était la problématique. J’ai également appris que les contrôles n’étaient pas faits pour montrer au professeur qu’on connaissait notre leçon mais plutôt pour être capable de la réutiliser et de la transmettre (la solution) aux autres personnes. On a également vu que s’expliquer à l’oral à une personne qui ne nous voit pas est compliqué. Donc je pourrais mettre en application le stage en utilisant la méthode pour les contrôles. »

« Le stage m’a été plus utile que le précédent car les exercices sont plus explicites pour moi, ça m’a permis de découvrir de nouvelles façons d’apprendre et de travailler. J’envisage de réfléchir différemment au quotidien pour développer ma deuxième intelligence (système 2) et de savoir dire comment j’ai résolu le problème. »

« J ’ai bien vécu ce stage. Nous avons fait des exercices et des problèmes à résoudre pour apprendre à imprégner une consigne dans notre cerveau, la comparer et pour finir la résoudre. Dans l’avenir, j’envisage de m’imprégner des consignes lors d’un contrôle et de me poser une problématique. »

« Ce deuxième stage m’a plus apporté que le premier car les choses que je n’arrivais pas trop à faire, j’arriverai mieux à le faire avec les nouvelles choses qu’on a apprises. Maintenant, je vais essayer d’appliquer la méthode comme pour lire un énoncé pour mieux le comprendre. Me faire plus d’évocation pour comprendre l’énoncé ou un texte. Je comprends beaucoup plus que le premier stage. Je suis motivé pour appliquer ces méthodes dans mon travail et réactiver plus. Je vais essayer de plus m’exprimer à l’écrit et à l’oral. »

« J’ai trouvé que le deuxième stage était mieux que le premier, car je vois plus à quoi tout ça va me servir en classe et dans la vie. Je vais me mettre à utiliser encore plus les méthodes partout. Je suis motivée à me prendre en main. J’ai trouvé qu’on comprend mieux quand on teste sur les exercices et ça j’aime bien. »

« Durant le stage j’ai appris à apprendre en mémorisant donc en me projetant dans un futur proche, à bien lire un énoncé et à ne pas répondre précipitamment afin que ce soit le système 2 qui agisse. J’ai aussi appris qu’il faut être le plus clair et précis possible lorsqu’on restituait un devoir. Cela m’a intéressé et j’espère pouvoir l’utiliser pendant les cours et les contrôles »

« Le stage m’a permis de me consolider. De mieux réussir à apprendre en me projetant et aussi de ne pas répondre bêtement mais de me servir du circuit 2. »

« Dans ce stage j’ai appris que je travaillais pour moi, qu’il ne faut pas toujours essayer de donner la totalité de ce que l’on sait, il faut trier ses idées, faire comme si notre camarade et non notre professeur ne comprenait pas. Pour mémoriser, il faut se projeter dans le moment où on utilisera ce que l’on retient, il faut se dire « pour quoi je fais ça ». J’ai appris que répondre directement à une question ce serait automatiquement faux, il faut utiliser le second circuit. »

« Ce stage m’a fait comprendre pourquoi en certaines matières je stressais avant les évaluations et il m’a aidé à trouver des solutions. Je n’aimais pas le début de matinée car on faisait que parler et je préférerais la fin de journée car on faisait des activités. »

« Grâce à ce stage, j’ai appris à traiter un énoncé, un problème, ce qui me posait problème avant. J’ai appris à mémoriser un énoncé pour pouvoir réfléchir et donner les bonnes réponses aux bonnes questions. Je sais maintenant que notre cerveau possède deux systèmes : système 1 (survie) système 2 (réflexion). Grâce à ce stage j’ai compris à quoi servait le premier stage. Ce second stage m’a beaucoup plu, il y avait une bonne ambiance, des exercices simples en apparence mais complexes dans le fond. Je vais maintenant appliquer vos méthodes pour faire des problèmes et les évaluations. »

« Pendant ce stage, j’ai compris des choses que je n’avais pas comprises avant comme aller moins vite lorsque je lis un énoncé. Je vais essayer d’appliquer toutes les méthodes que j’ai apprises lors du stage, car je pense qu’elles pourraient m’aider. J’ai trouvé ce stage fatigant mais intéressant. Inch Allah, je les appliquerai lors des contrôles. À bientôt. »

« Ce stage m’a appris des méthodes de réflexion qui montrait comment on comprend et analyse une question et un texte grâce à la gestion mentale, mais aussi à évoquer une question et cela m’a beaucoup aidé car maintenant je ne travaillerai plus un devoir de la même façon. Pour l’avenir je pense que j’exploiterai les méthodes de Guy Sonnois au maximum même si certaines méthodes paraissent trop abstraites pour moi. »

« Lors du premier stage je ne voyais pas l’intérêt que vous nous expliquiez tout ça, c’était flou, à présent c’est plus clair et je commence petit à petit à comprendre votre démarche, j’en ai retiré que du positif et j’espère que ça ne restera. Maintenant, je me fierai à mon système 2. C’était intéressant et amusant, je vous en remercie. Je compte davantage appliquer vos méthodes. »

J’ai trouvé ce stage bien. Je sais qu’il faut apprendre plus les règles et les mémoriser. Il faut se faire ses propres images dans sa tête. Et surtout il faut relire la consigne et l’analyser pour mieux la comprendre. Ce que j’ai préféré c’est lorsqu’on a joué au jeu pour nous aider à mieux nous exprimer envers les autres. Mais je trouve que les heures sont trop longues. »

« J’ai bien aimé ce stage, je l’ai trouvé plus intéressant que le premier. J’ai appris plus de choses mais je l’ai trouvé moins long que le premier et plus compréhensible car on nous indique les méthodes et grâce aux exercices on a pu plus facilement les mettre en pratique et donc je pense plus simple pour l’avenir à mettre en pratique, car sans exercice de mise en pratique le temps ne passe pas vite et l’on décroche beaucoup plus vite. J’espère apprendre encore au prochain stage. »

« Dans ce stage j’ai découvert qu’il était important de soigner la communication, en faisant des productions orales ou écrites pour transmettre des connaissances. Il faut bien prendre son temps pour lire les énoncés, les mettre en évocations, les analyser… Je vais prendre en compte les méthodes pour les utiliser. Inch Allah ça va marcher ! »

« Je conclue que ce stage m’a apporté plus de choses que le précédent. J’ai appris à réfléchir avant d’agir et réfléchir avant d’agir ça me servira pas qu’à l’école. J’ai découvert de nouvelles méthodes de réflexion pour toutes les matières. Des méthodes qui méritent d’être utilisées. Ce stage m’a redonné goût en quelque sorte au travail à l’école. Je vais réutiliser tout ce que Guy m’a appris et je verrai ce que ça donne. »

Guy Sonnois – Novembre 2018






193. Notes de (re)lecture du livre "Les Profils pédagogiques - Discerner les aptitudes scolaires" d'Antoine de La Garanderie (1980)

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