Classe 204 de
méthodologie. Troisième stage. Février 2016
« Comprendre comme un
pro » (voir la fiche récapitulative du stage)
Le stage débute par un rappel : il ne s’agit pas ici de «
donner des méthodes » à des élèves qui n’auraient qu’à les appliquer passivement,
mais de les aider à découvrir en eux-mêmes et par eux-mêmes des potentialités ignorées, de les reconnaître et d’apprendre à
les utiliser, tout en recevant un
éclairage sur les objectifs de l’école sur lesquels ils sont dans
l’ignorance ou dans l’erreur.
Évaluation de la
progression individuelle. Un questionnaire-bilan a permis aux élèves de
se positionner par rapport aux acquis des stages précédents : ont-ils mis en
application leurs découvertes, et dans quelle mesure ? Cela leur a-t-il permis
de progresser au niveau des résultats ? Quelles difficultés éprouvent-ils
actuellement qu’ils souhaiteraient résoudre ? Cette évaluation est toute
personnelle, et n’a pas donné lieu à une mise en commun, sauf pour les difficultés
à résoudre. On retrouve les difficultés habituelles autour de la réutilisation
des connaissances et de leur meilleur apprentissage.
J’ai reprécisé les six étapes d’une réflexion méthodique.
Puis j’ai repositionné les trois grands
moments du projet global d’apprentissage et leurs relations : l’intégration des
savoirs, leur réutilisation réflexive, la communication à autrui. Ensuite la problématique du stage a été
énoncée : pour être en position de réussite lors des rendez-vous de la
réflexion et de la communication à autrui, qui sont la base de toutes les
évaluations lycéennes, comment faut-il se préparer en amont, c’est-à-dire comment convient-il de comprendre ce que
l’on apprend pour pouvoir le réutiliser (transférer) par la suite dans les meilleures
conditions, et dans toutes les configurations possibles ?
- Je m'inspire ici d'Antoine de LA GARANDERIE pour les processus différenciés de la compréhension approfondie et de Britt-Mari BARTH (Le savoir en construction -1993) pour la problématique du transfert lié, pour elle, à un "apprentissage profond", et particulièrement ces deux phrases : "« Une première condition pour qu’un transfert ultérieur puisse avoir lieu serait donc que l’objet du savoir soit compris, qu’il se traduise par une compétence dont on puisse faire preuve par des actes de compréhension. » Et aussi : « Pour commencer, il faut déjà avoir une compréhension solide de l’objet du savoir en question dans le contexte où il est rencontré et appris pour la première fois. Ensuite, par les expériences variées, on apprend à le reconnaître également dans d’autres situations. »
Qu’est-ce que
comprendre ? Chacun a été amené à formuler une définition de cet
acte mental complexe. Puis par trois, les élèves ont proposé une définition
commune :
- pouvoir interpréter et expliquer grâce aux connaissances acquises ;
- savoir de quoi il s’agit, de quoi ça parle = analyser ;
- se faire des images, être attentif, être à l’écoute des autres ;
- expliquer à d’autres ce qu’on a compris ;
- analyser et définir les mots d’un texte ;
- évoquer, mettre du sens sur les mots et pouvoir les réexpliquer à notre façon ;
- savoir expliquer ce que veut dire quelque chose ;
- savoir évoquer, analyser, assimiler le sens de quelque chose, savoir le réexpliquer.
Comprendre a un rapport avec le sens. Mais où est le sens ? Certains
pensent qu’il se trouve dans la personne qui comprend, qui alors est amenée à «
donner un sens, à mettre du sens » à ce qu’elle veut comprendre, avec tous les
risques de cette projection de soi-même, d’un sens plaqué de l’extérieur, etc.
D’autres élèves pensent plutôt que le sens réside dans la chose la comprendre :
il s’agit alors d’aller le chercher, de le « conquérir », d’aller le
découvrir en interrogeant la chose elle-même pour en extraire la signification,
le sens. L’être humain est doté de la
capacité de faire apparaître le sens contenu dans la réalité, c’est-à-dire de
comprendre le monde. Comment cela se passe-t-il ?
Comment faire pour
comprendre ?
Une petite mise en situation avec ma souris à deux
fonctions : souris classique/présentation multimédia, a permis aux élèves
de reconnaître et de noter les questions qui leur venaient spontanément à
l’esprit à propos de cet objet peu commun. Ces questions ont été reprises en
fin de stage. Elles ont servi à conforter les élèves après la découverte du
modèle des cinq questions de la
compréhension.
Un texte d’Albert Jacquard
extrait de son livre : « C’est quoi l’intelligence ? » a servi à introduire la
suite : «« La connaissance passe par la compréhension. Or comprendre est un
processus fort mystérieux qui nécessite effort, répétition, retour en arrière,
remise en question : il ne peut donc être rapide. Comprendre « du
premier coup », c’est le plus souvent avoir l’illusion de comprendre. Les
esprits les plus exigeants comprennent plus lentement que les esprits superficiels, facilement
satisfaits par une vague explication. »
Mais cette capacité de comprendre n’est peut-être pas aussi
mystérieuse qu’il peut y paraître. Ce sont les opérations de l’intelligence et
on peut les décrire pour mieux les pratiquer. Ces opérations peuvent se
décliner en plusieurs étapes de complexité croissante, comme trois étages d’une fusée
destinée à explorer l’univers du sens.
Premier étage :
selon un vieil adage « Comprendre c’est traduire, mais traduire c’est trahir ».
Une grande diversité d’accès au sens. Indispensable confrontation.
Comment faites-vous pour comprendre la phrase : « quel est le jour qui est l’avant-veille du
lendemain d’aujourd’hui ? ». Les élèves ont découvert qu’ils utilisaient
des voies différentes pour atteindre le sens de cette phrase. Certains ont
déployé dans leur tête un axe du temps et y ont positionné les mots de la
phrase soit avec des mots entiers, soit avec des points ou des symboles et ils
se sont déplacés mentalement sur cet axe, vers l’avant puis en arrière, vers la
droite ou vers la gauche, en revoyant les mots ou en se redisant la phrase. En
exprimant leur activité mentale, leur main fait les gestes correspondant à ces mouvements mentaux. D’autres se sont tenus
un discours intérieur : « le lendemain
c’est un jour après, l’avant-veille c’est deux jours avant, etc. » .
D’autres encore ont traduit cette phrase avec des chiffres : « l’avant-veille = - 2, le lendemain = +1… »
et ont opéré un calcul, certains seulement en se parlant, d’autres en voyant
s’écrire les opérations dans leur tête…. Avec ces témoignages, on voit
apparaître trois voies principales
d’accès au sens : l’espace, le temps, le mouvement. Chacun
utilise l’une ou l’autre de ces voies, ou plusieurs ensemble, selon sa
préférence ou son habitude, ce qui, si l’on y ajoute l’emploi de registres
d’évocation différents, permet une très grande diversité dans les moyens d’accès au
sens. Chaque élève a pu reconnaître sa voie préférentielle de
compréhension.
«… Mais traduire c’est trahir ». Repérage de
similitudes ou de différences. Composer ou s’opposer ?
Toute traduction comporte en elle-même des risques de fausser
le sens. Comment faire pour s’assurer de rester fidèle à la chose à comprendre
? Il faut comparer la traduction
opérée mentalement et la chose elle-même, par des allers-retours qui permettent
de dégager entre les deux des
similitudes ou des différences. Mais là encore nous avons tous
une préférence. Certains élèves voient tout de suite des ressemblances : « c’est pareil à…, « ça ressemble à ….
», ils sont attirés par le semblable,
ils composent avec la chose : ce sont souvent de bons
diplomates…. Pour eux, « être honnête, c’est dire la vérité ». D’autres aperçoivent d’emblée ce qui cloche,
ce qui ne ressemble pas à ce qu’ils connaissent, les contraires, ce qui fait
contraste, ils se positionnent dans l’opposition (au sens cognitif
seulement) avec la chose à comprendre… Pour eux,
« être honnête, c’est ne pas mentir ». Ainsi,
certains élèves ont cherché dans l’objet que je leur montrais (ma
souris/présentation) en quoi elle ressemblait à leur souris d’ordinateur
habituelle, d’autres ont tout de suite vu la partie « présentation » qui
ne leur était pas familière, qui faisait contraste avec ce qu’ils
connaissaient.
Deuxième étage : «
On n’entend que ce qu’on attend » (A. de LA GARANDERIE) - expliquer ou appliquer ?
Mise en situation : « Les phares », problème de
mathématiques extrait de la dernière enquête Pisa. La difficulté de cet
exercice réside dans l’analyse du texte qui présente la situation, où il est
question de séquences et de périodes de manière un peu compliquée.
Sa particularité est d’être composé de trois parties distinctes. Dans la
première partie, il s’agit d’une explication
du fonctionnement des phares en général, puis il s’agit de découvrir la régularité du signal émis
par un phare en particulier (la loi du
phare), puis dans une deuxième partie d’appliquer
cette loi en opérant quelques calculs assez simples, enfin dans une
troisième partie, de transférer ces
acquis dans une situation différente.
Cet exercice a permis aux élèves de reconnaître dans quelle
partie ils s’étaient sentis le plus à l’aise, ce qui a introduit les deux projets de sens principaux
d’explication ou d’application. Un extrait de la bande dessinée
« Thorgal au pays Qâ » a permis d’illustrer cette distinction
fondamentale de l’acte de compréhension. Chaque élève a pu reconnaître sa
tendance à l’un ou à l’autre de ces projets de sens.
Troisième étage :
comprendre c’est questionner. Comprendre « comme un pro ».
Jusqu’ici nous avons mis en évidence que l’accès à la compréhension
était différent selon les personnes : les modes individuels d’évocations sont
d’emblée différents ; certaines personnes comprennent dans l’espace, d’autres
dans le temps ou encore le mouvement ; certaines personnes sont sensibles aux
explications davantage qu’aux applications, ou l’inverse ; certains
utilisent un paramètre de façon privilégié, d’autres un autre, d’autres encore
plusieurs ensemble…. Ces différences sont la
base de nos singularités dans l’acte de compréhension mais elles en
constituent aussi les limites et les
incomplétudes. Or pour réutiliser nos connaissances de manière souple
et en toutes situations, notamment dans les problématiques scolaires ne
faudrait-il pas qu’elles soient comprises
au départ de façon plus complète et plus approfondie ? C’est ainsi
que procèdent tous les très bons élèves que j’ai eu l’occasion d’accompagner
dans ma carrière. Ils ne sont pas plus intelligents que les autres,
mais leur outil de
compréhension étant plus complet ils comprennent plus et mieux que les autres. Alors que faire pour « comprendre comme un
pro » ?
Métaphore de la
barque. J’ai raconté le début de
l’histoire de la barque, du pêcheur et de l’agent secret. Qui va être intéressé
par la barque et va essayer de l’attraper ? Certains élèves penchent pour
le pêcheur (ils pensent qu’avec sa canne il peut accrocher la barque et
l’attirer à lui : projet de moyens,
mais a-t-il besoin de cette barque pour son but actuel ? Non, donc elle ne
l’intéresse pas). D’autres élèves
penchent pour l’agent secret (il a un projet, un besoin, il doit préparer sa
fuite dans plusieurs jours : projet de
fin, et à ce titre la barque l’intéresse, elle « est entre » lui
et son but). Nous nous sommes entendus sur le fait que c’est l’agent secret qui
a le plus de raisons de chercher à attraper la barque. Les élèves ont prolongé
le scénario en essayant d’imaginer les opérations nécessaires pour que l’agent
secret puisse disposer de cette barque en toute sécurité pour toutes les
situations qu’il aurait à affronter dans l’urgence et le stress plusieurs jours
plus tard. La transposition a été faite avec l’acquisition d’une connaissance :
quelles opérations de compréhension faut-il effectuer pour qu’elle soit à notre
disposition de manière fiable dans l’urgence et le stress des réutilisations
scolaires (contrôle, examen…).
Les cinq questionsde la compréhension ont été
dégagées des scénarios quelque peu maladroits des élèves, chaque scénario
manifestant les insuffisances de leur compréhension habituelle. J’ai montré
qu’à chaque question correspondait un sens précis extrait de la chose à
comprendre.
- C’est quoi ? = sens d’identité.
- Avec quoi ? = sens de relation, nature du lien opéré avec d’autres connaissances déjà comprises.
- Pourquoi ? D’où vient-elle ? = sens d’explication, de causalité, les raisons, l’origine de la chose…
- Pour quoi faire, à quoi sert-elle ? = sens de finalité, domaines d’application possible, sens de conséquences : qu’entraîne-t-elle ? Qu’est-ce qui vient après ?…
- Comment on s’en sert ? = Sens d’application, le mode d’emploi, les exercices d’entraînement…
Ces questions permettent d’extraire tous « les sens » d’une
chose, ou autrement dit sa nature profonde, son « essence ». Les élèves
qui veulent retenir « l’essentiel » de ce qu’ils apprennent sont alors mieux
outillés pour cette compréhension qui ne peut jamais être ni rapide ni
superficielle.
Les élèves ont alors été invités à retrouver les questions
qu’ils avaient notées la veille à propos de la souris/présentation. Ils ont été
tout étonnés de retrouver une ou plusieurs de leurs questions, souvent dans des
termes identiques à celles que je proposais. Cela leur a certainement facilité
l’intégration de ce modèle toujours un peu difficile à appréhender.
Mise en application des cinq questions.
La professeure d’histoire - géographie a proposé un texte à
analyser. Les élèves l’ont d’abord lu seuls, puis en petits groupes, ils ont
essayé de « décortiquer » le texte pour en extraire « la substantifique moelle
» (clin d’œil à Rabelais…), c.à.d. les différents sens correspondants à l’une
ou l’autre des cinq questions. Enfin, ils ont rédigé une petite synthèse de ce
qu’ils avaient compris et un tirage au sort a désigné l’un d’entre eux pour
exposer oralement sa compréhension. D’autres ont complété. Des erreurs de sens
ont été relevées, mais comprendre comporte toujours un risque de
« trahison ». Il est indispensable de s’exposer en proposant son hypothèse d’interprétation, au risque de
commettre des erreurs. Le professeur peut alors aider ses élèves à rectifier le
tir.
Cette séquence illustre une conception de l’apprentissage
typique de la gestion mentale : lorsqu’il apprend, il ne s’agit pas pour un
élève de « prendre ce qui lui est
offert », c’est-à-dire le sens proposé par quelqu’un d’autre (le
professeur). Il s’agit plutôt de «prendre
par lui-même » le ou les sens qui correspond(ent) à son propre
questionnement déjà présent en lui avant de rencontrer la chose à comprendre.
Il n’entend alors (au sens de comprendre, mais aussi de percevoir
sensoriellement) véritablement que ce qu’il attend. Là du reste est le secret d’une véritable attention qui ne peut pas être
menée pour elle-même, mais qui est le résultat d’un intérêt (projet de sens) préexistant pour ce que l’on perçoit.
L’avantage de travailler en groupe est de mutualiser
les attentes de sens des uns et des autres, élargissant ainsi le projet
de sens de chacun. D’être confrontés aux compréhensions différentes de ses
camarades met l’élève en éveil et en
attente d’autres réponses que celles qu’il s’était données spontanément.
Ensuite, à partir de cette préparation, le professeur peut aider à rectifier
les erreurs d’interprétation, et ainsi faire avancer les élèves vers des sens
qu’ils n’auraient pas perçus par eux-mêmes, et qui font l’objet de la
transmission « officielle ». Il s’agit alors d’une véritable
formation à la compréhension en élargissant petit à petit l’angle de
compréhension des élèves et en l’approfondissant.
En conclusion,
j’ai proposé à la classe de réfléchir à
la notion d’autonomie. Ce n’est pas, comme ils le pensent, l’indépendance ni l’autarcie , notions qui excluent « les autres » de notre environnement. Dans l'activité intellectuelle, c'est "avoir la loi en soi-même", c.a.d. avoir compris tous les sens d'une connaissance (reçue de quelqu'un d'autre), pouvoir la réutiliser selon nos propres besoins dans la résolution des problèmes rencontrés et pouvoir communiquer au mieux avec "les autres" qui vivent avec nous. Dans notre vie en général, sauf accident, nous ne vivons pas sur une île déserte. L'autonomie est au contraire l’entrée dans un processus relationnel avec "les autres". La « nomos »
est la loi du genre humain : l’homme n’est pas fait pour vivre seul, il doit
recevoir des autres et donner à son tour aux autres. Il est
« poreux », « ça passe », « ça respire » entre lui et le
reste du monde. C’est cette loi qui permet de devenir réellement
« soi-même » (autos). Ce
qui empêche un adolescent d’entrer dans ce processus de développement et de le
mener jusqu’à son terme (ad ultum =
adulte), c’est de refuser de quitter « la bulle » de l’enfance, là où
« ça baigne », où « c’est de la faute aux autres » si ça ne
marche pas comme on voudrait. Sortir de sa bulle, accepter le risque et les
difficultés d’entrer dans la réalité et d’y trouver sa place, notamment dans
une activité d’apprentissage bien menée, c’est la condition pour grandir et se
développer. Ne pas accepter cette sortie et ce risque, c’est passer à côté de
sa vie. Mais bien sûr, chacun reste libre dans ce choix fondamental et personne
ne saurait ni l’y contraindre ni l’effectuer à sa place. Alors à eux de jouer…
Quelques
témoignages parmi les plus significatifs dans les bilans des élèves.
« J’ai découvert
que l’on ne pense pas tous pareils et qu’il faut se poser cinq questions
pour bien comprendre. J’ai été intéressé par les exercices de compréhension qui nous
permettent de voir plus clair et de comprendre comment bien comprendre. Je décide d’utiliser les cinq questions. J’essaierai d’expliquer ET
d’appliquer . Ce stage m’a beaucoup plu, il était très intéressant. »
« J’ai découvert
que j’étais plus sensible aux similitudes qu’aux différences. J’ai également
appris que chaque personne comprend différemment. Durant ce stage, j’ai
découvert des choses sur moi que je n’imaginais même pas »
« J’ai découvert
comment il fallait comprendre en se posant des questions et en comparant les
similitudes et les contraires. Je me suis intéressée à la façon de comprendre.
Ce qui m’a beaucoup plu, c’est la façon de lire qui a plus de sens en se posant
des questions. Ce stage m’a ouvert les yeux sur la différence de comment je
travaillais avant et la façon qu’il faut travailler pour réussir. »
« J’ai découvert
que pour comprendre il faut être curieux en cours, se poser des questions et ne
pas croire trop vite que l’on a compris. Il faut laisser une place au doute. Ce
qui m’a le plus intéressé ce sont les
exemples comme la barque ou encore le travail sur le texte. J’ai trouvé ce stage intéressant, il m’a fait comprendre
beaucoup de choses sur moi-même. »
« Maintenant je sais que comprendre c’est être curieux,
chercher plus dans les infos qu’on me donne. C’est se poser tout le temps des questions
pour mieux comprendre un sujet. Ce qui m’a intéressée c’est de savoir quelles
questions je dois me poser pour analyser un sujet. J’aime bien travailler comme
ça avec toi parce que tu me donnes l’essentiel de la compréhension par des
exemples et après tu fais un lien. Moi, je comprends mieux et j’ai vu que
j’arrivais à faire des liens. Je suis un peu perdue car je n’ai pas encore acquis
les nouvelles choses de ce stage mais je me sens bien car je sais comment
appliquer les points importants. »
« Dans ce troisième stage j’ai découvert ce qu’était
vraiment la compréhension. Ce stage m’a beaucoup intéressée et me pousse à
faire plus d’efforts et être plus curieuse. Je suis remotivée, et je veux y
arriver, donc je vais m’en donner les moyens. »
« Je sais mieux
ce que c’est qu’être autonome. J’ai découvert que, pour comprendre, cinq
questions étaient nécessaires. J’ai également découvert que je me posais plus
la question « pourquoi » et que je cherchais les causes des choses. Le schéma
de la compréhension m’a sûrement le plus intéressé, ainsi que l’histoire que
vous nous avez racontée. J’ai réussi à m’imaginer entièrement la suite de l’histoire
sans me déconcentrer et j’en suis fière. Dès Lundi je me poserai des questions pour mieux
comprendre et j’essaierai de me projeter dans le futur pour mieux réutiliser ce
que j’ai mis dans ma tête. Ce stage m’a paru au début compliqué, mais au fur et à mesure,
j’ai réussi à me poser des questions et à mettre du sens sur vos mots. Je pense
que ce sera très important pour moi. »
« Je sais
maintenant définir le mot « comprendre ». Quand je fais un exercice, je
dois me poser davantage de questions. J’ai aimé les exercices car j’ai trouvé
qu’en me posant ces questions, je pouvais mieux les résoudre. J’ai trouvé ce
stage très intéressant. »
« Ce stage m’a plu car
j’ai appris à étudier un texte correctement grâce à cinq questions toutes
bêtes. J’ai beaucoup aimé la philosophie de jeudi qui était sur « quel est le
sens de cet objet ? » L’histoire de l’agent secret aussi. Je suis décidé à
utiliser les cinq questions et à me les poser juste avant de rentrer en cours.
Ce stage a été génial. »
« Ce dernier stage m’a encore beaucoup appris
sur la façon dont je fonctionne et aussi sur ce que je dois faire pour bien
utiliser mes connaissances. Ce qui m’a le plus intéressé c’est de savoir que
j’ai besoin d’application. Aujourd’hui je me sens mieux, je commence à penser à
mon avenir et à mon futur que je n’ai jamais voulu percevoir car j’avais trop
peur d’échouer. »
« Durant ce stage
plusieurs phrases m’ont marqué, comme « nous n’avons pas le droit d’apprendre
ce que l’on ne comprend pas » ou encore « la réalité c’est que rien n’est
parfait, nous ne serons jamais parfaits ». Il faut oser, s’ouvrir aux autres,
ne pas avoir peur de faire des erreurs… »
« J’ai découvert que
pour comprendre il faut être en action, en mouvement dans sa tête. »
« Aujourd’hui avec ce
que j’ai appris, je doute moins de moi et j’ai plus confiance en mes capacités
de travail. »
« Ce qui m’a intéressé c’est de
différencier « pour quoi » et « pourquoi »,
de me poser des questions pour comprendre. »
« Ce qui m’a
intéressé le plus, c’est l’activité avec
l’agent secret et la barque. Je me suis rendu compte que quand je lisais ou
quand j’écoutais quelqu’un, je me faisais beaucoup d’images ou de vidéos, que
je déplaçais ces images pouvoir donner un sens à ce que je lis que j’écoute. Je
vais essayer de me poser les bonnes questions quand je lis un texte. »
« J’ai appris que
la compréhension est lente. Ce qui m’a le plus intéressé, c’est
la partie sur les cinq questions pour comprendre. »
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