Un peu avant la conférence-débat qui a précédé l’assemblée générale de décembre de l’IIGM (Institut International de Gestion Mentale), et en guise de préparation de mon intervention (que j’ai partagée dans mon message précédent 158), j’avais réfléchi sur la manière dont professeurs et élèves avaient vécu le premier confinement et l’arrêt de l’école « en présentiel » : quel retour les professeurs en faisaient-ils ? Comment les élèves avaient-ils vécu ce temps extra ordinaire ?
Je voulais ainsi vérifier l’impact de cet éloignement
physique d'avec la classe, d'avec les professeurs et d'avec les camarades. Les retours de plusieurs
enseignants de spécialité et de niveau très différents du collège à l'université, comme ceux de certains
élèves et étudiants, m’ont appris plusieurs choses importantes :
·
le grand manque éprouvé par tous d’une relation
affective de proximité, verticale ou horizontale ;
·
la manière dont les élèves ont su créer
une atmosphère de coopération horizontale à l’aide de leurs plateformes habituelles
de communications, dont ils ont à l’occasion fait profiter leurs propres
enseignants ;
·
l’intérêt éprouvé par certains jeunes pour la
grande liberté qu’ils ont retrouvée dans la manière d’organiser leurs
apprentissages, au moins au niveau du temps.
Ces témoignages m’ont conduit à une réflexion qui a tissé
des liens avec les lectures que je faisais à ce moment-là pour préparer ma
conférence du mois de décembre.
Cela a donné matière à un article qui a été publié dans la
dernière lettre de la Fédération des associations Initiative et Formation (
FedIF) : la dernière parce que la plus récente mais aussi l’ultime puisque
la fédération se dissout pour se fondre désormais dans l’IIGM. Il n’est pas
sans intérêt du reste de comparer cette dernière lettre fédérale avec la
première dont j’étais le rédacteur de 1995 à 2006 : « Quand l’école se
fait lieu d’exclusion ». À votre avis, les choses ont-elles vraiment
beaucoup changé en 25 ans ?
Lire l'article de la première Lettre fédérale de janvier 1995.
Outre les témoignages sur le vécu de "l’école à distance" que
je reproduis dans leur quasi-totalité tellement ils sont précis et éclairants,
j’ai développé un rapprochement entre neurosciences et gestion mentale. J’y ai
montré comment les travaux d’Antonio Damasio sur l’origine corporelle,
biologique et affective de la conscience nous ouvraient, sur le lien entre phénomènes
mentaux et processus cérébraux, une perspective beaucoup plus riche que ceux d’une
autre partie des neuroscientifiques qui la cherche dans le seul cerveau
cortical.
Je partage aujourd’hui cet article qui peut intéresser d’autres
personnes que les seuls membres de nos associations. (La Fédération s'est auto-dissoute depuis).
Lire l’article dans la dernière Lettre fédérale de novembre 2020.
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