vendredi 27 décembre 2019

147. Réussir en maths ? C'est facile ! Pamela nous livre son secret.

Dans ce message, vous trouverez une petite vidéo : Une mystérieuse réussite, Paloma excelle en mathématiques.  Je reprends un reportage du journal de 20 heures de France 2 du 5 novembre 2013 (voir mon message 68). Une jeune mexicaine était classée première dans la catégorie mathématiques des évaluations nationales du Mexique. Elle explique comment elle s'y prend pour résoudre le problème en  "mettant les chiffres dans sa tête" et en "trouvant mentalement" la solution. Bien sûr, elle ne décrit pas précisément l'activité intérieure qui l'amène à la solution. Mais, praticiens de la gestion mentale, nous la connaissons bien, cette activité : il s'agit du geste de réflexion et de ses six étapes précisément décrites dans "Accompagner…" et "J'apprends à travailler" (Chronique sociale. 2018). Elle ne peut les décrire, n'ayant pas quelqu'un auprès d'elle pour lui permettre cette prise de conscience par un "dialogue pédagogique" adéquat. Toutefois, son professeur utilise une excellente méthode en "laissant ses élèves trouver tout seuls les résultats". Il n'est sûrement pas le seul.

Mais il pourrait aller plus loin encore en aidant ses élèves à prendre conscience du cheminement de leur pensée de façon à pouvoir le modéliser et le transférer dans d'autres situations, dans d'autres disciplines. C'est ce "plus", qui n'est vraiment pas "petit ", qu'apporte la gestion mentale à toutes les pédagogies, y compris les plus performantes comme celle décrite dans ce reportage. Ainsi ce professeur si bien intentionné aurait pu ajouter à sa pédagogie l'indication du "projet de sens" ou l'acte de connaissance à mettre en œuvre (ici la réflexion, mais dans d'autres situations ce pourrait être l'attention, la mémorisation, la compréhension ou même l'imagination créatrice). Voir message 61 : «Enseigner avec la gestion mentale ».

En indiquant à ses élèves les projets de sens à mettre en œuvre dans leur apprentissage, un professeur
libère leur pouvoir de sens et leur permet de "prendre (en main ?) par eux-mêmes ce qu'au fond ils ont déjà en propre", comme le disait Heidegger. C'est aussi de ce pouvoir que parlait Alain qui recommandait, pour enseigner, de supposer chez l'élève "toute l'intelligence du monde". Avec ces indications, la jeune Paloma, qui déjà fait la preuve d'une belle maîtrise de son intelligence pourrait décupler la puissance de son "pouvoir être"… et ceux de ses camarades qui n'en ont pas trouvé l'accès par eux-mêmes, pourraient dès lors y accéder et se réjouir de cette autonomie retrouvée et partagée.

Il y a (parfois) de bonnes choses à prendre nos informations nationales...

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